Au programme des discussions des ministres des Affaires étrangères : le retour d’expérience concernant l’action de l’OTAN en Afghanistan
Réunis à Riga ce mercredi (1er décembre 2021), les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN ont eu un échange de vues sur le retour d’expérience concernant l’action menée par l’Alliance en Afghanistan pendant près de vingt ans. Suite à l'effondrement rapide du gouvernement afghan et des forces afghanes en août, une évaluation politique et militaire approfondie a été réalisée à l’automne, avec la participation active des Alliés et de plusieurs experts.
L’évaluation montre que, pour son action en Afghanistan, l’OTAN a pu s’appuyer sur des compétences et des capacités militaires immenses et que, dans un environnement de sécurité de plus en plus complexe, la gestion de crise doit rester pour elle une tâche fondamentale. Elle montre aussi que le niveau d’ambition de la communauté internationale en Afghanistan allait largement au-delà du démantèlement des sanctuaires terroristes et que, à l’avenir, les Alliés devraient en permanence évaluer les intérêts stratégiques, définir des objectifs réalisables, et rester conscients des dangers liés à l'élargissement d'une mission. Plusieurs autres recommandations ont été faites, notamment quant au maintien de l’interopérabilité avec les partenaires d’opération ; à la prise en compte des normes politiques et culturelles des pays hôtes ainsi que de leur capacité à absorber le renforcement des capacités et la formation ; et à l’importance d’assurer la remontée d’informations en temps voulu et de mener des consultations substantielles. Il ressort également de l’évaluation que l'OTAN devrait examiner comment renforcer les capacités qui lui permettront de conduire à l’avenir des opérations d'évacuation de grande ampleur sur court préavis.
Les principales conclusions et recommandations qui ont été formulées ont pour but d'éclairer les responsables politiques et militaires des pays de l'OTAN lorsqu'ils seront amenés à envisager d'entreprendre de nouvelles opérations de gestion de crise et à en superviser le déroulement.