L'OTAN forme des experts égyptiens à l'analyse des événements EEI (engins explosifs improvisés)
Du 13 au 23 novembre 2017, quinze experts des forces armées égyptiennes ont participé à une formation au Centre d'excellence pour la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI), situé à Madrid (Espagne). Cette initiative leur a permis de développer leurs compétences dans le domaine de la collecte, de l'évaluation et de la diffusion d'informations et d'éléments de renseignement sur les EEI, des dispositifs qui tuent soldats et civils.
« L'organisation d'un stage à l'intention de soldats d'un pays partenaire est toujours une tâche délicate, dans la mesure où nous devons à chaque fois adapter la formation aux besoins du pays en question. Cette fois, le défi s'est avéré assez simple à relever pour notre équipe, et ce grâce aux stagiaires égyptiens. Vous vous êtes montrés très proactifs, ouverts d'esprit et vraiment expérimentés dans le domaine de l'exploitation de données », a déclaré le lieutenant‑colonel Gheorghe Dragoș, des forces armées roumaines.
Les participants ont terminé le stage avec de nouvelles compétences en matière de collecte et de traitement d'éléments de preuve en lien avec les EEI. « Il y a un commencement et une fin à tout. Néanmoins, la fin de cette formation devrait marquer le début du renforcement de la coopération entre le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), le Centre d'excellence pour la lutte anti‑EEI et les forces armées égyptiennes dans le domaine de la lutte anti‑EEI », a indiqué le colonel Gomez Martin, directeur du Centre d'excellence.
Au travers de cette initiative, relevant du programme SPS, l'OTAN entend remédier à l'insuffisance capacitaire critique dont souffrent les forces armées égyptiennes dans le domaine du traitement des dispositifs explosifs. L'Alliance contribue au renforcement des capacités de lutte anti‑EEI de l'Égypte, notamment en matière d'exploitation des données collectées à partir d'un événement EEI, et elle aide le pays à mettre en place un programme plus solide au niveau national et au niveau opérationnel, qui permette de faire face à la menace EEI pendant une longue période de violence.
« C'était vraiment un stage excellent et complet, lors duquel nous avons appris les bases de l'exploitation de données. Nous avons rencontré des enseignants et des formateurs sympathiques, bien préparés et respectueux. Personnellement, j'ai beaucoup aimé y participer. Merci encore à tous pour votre engagement », a déclaré le général de brigade Tarek Taha Ahmed, des forces armées égyptiennes.
Cette formation vient compléter l'action plus large que mène l'OTAN pour aider l'Égypte dans le domaine de la détection des mines et des dispositifs explosifs non explosés (UXO). Par le passé, les forces armées égyptiennes ont déjà bénéficié d'un projet de formation mené au titre du programme SPS, qui avait pour objectif de faciliter une détection plus précise et plus rapide des mines. Grâce à ce projet, l'Égypte a pu se constituer une capacité opérationnelle minimale de déminage, et la durée des opérations de déminage dans le désert occidental égyptien a été considérablement raccourcie.
En 2015, un projet de suivi sur la mise au point, pour l'Égypte, d'une capacité améliorée de détection et d'enlèvement des restes explosifs de guerre a été lancé dans le cadre du programme SPS. Ce projet, toujours en cours, consiste à former des ingénieurs du ministère égyptien de la Défense à l'utilisation de certains systèmes de détection des mines et à doter le pays d'équipements de déminage. Une fois terminé, il devrait avoir des incidences positives pour les populations civiles établies dans le désert occidental égyptien.