Le secrétaire général de l’OTAN et le premier ministre turc évoquent ensemble l'instabilité aux frontières méridionales de l'OTAN
Le secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenberg, et le premier ministre turc, M. Ahmet Davutoğlu, se sont rencontrés le lundi 7 mars 2016 pour évoquer le conflit et l'instabilité aux frontières méridionales de l'OTAN. M. Stoltenberg a remercié la Turquie pour les efforts qu'elle déploie afin de faire face à l'actuelle crise des réfugiés et des migrants, et il a déclaré que l'OTAN était solidaire de la Turquie.
Le secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenberg, et le premier ministre turc, M. Ahmet Davutoğlu, se sont rencontrés le lundi 7 mars 2016 pour évoquer le conflit et l'instabilité aux frontières méridionales de l'OTAN. M. Stoltenberg a remercié la Turquie pour les efforts qu'elle déploie afin de faire face à l'actuelle crise des réfugiés et des migrants, et il a déclaré que l'OTAN était solidaire de la Turquie.
Le secrétaire général a souligné que la Turquie accueillait généreusement plus de deux millions et demi de réfugiés et qu'elle « est en première ligne face à la plus grande crise des réfugiés et des migrants en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.» Il a également salué l'engagement de la Turquie à l'égard du déploiement de navires de surveillance de l'OTAN en mer Égée. Les navires de l'OTAN collectent actuellement des informations et mènent des activités de suivi à l'appui des efforts que la Turquie, la Grèce et l'Agence de l'UE chargée de la gestion des frontières déploient pour faire face à la traite des êtres humains et aux réseaux criminels. Le même jour, le secrétaire général s'était entretenu auparavant avec le ministre grec de la Défense, M. Panos Kammenos, pour examiner les détails du déploiement OTAN.
« Pendant le week-end, nous avons décidé de renforcer nos efforts et notre soutien à l'appui des activités internationales visant à faire face à la crise. Nous étendons notre zone d'activité aux eaux territoriales de la Turquie et de la Grèce, en coordination étroite avec ces deux Alliés. Ainsi, l'OTAN va commencer aujourd'hui ses activités dans leurs eaux territoriales. Nous étendons aussi notre coopération avec Frontex, l'Agence de l'UE chargée de la gestion des frontières. Et nous augmentons le nombre de navires déployés », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN lors d'un point de presse conjoint avec le premier ministre turc.
M. Stoltenberg a expliqué que le commandement maritime de l'OTAN avait eu un échange de lettres avec Frontex. « Cela nous permettra de procéder à un échange d'agents de liaison et de partager des informations en temps réel. De cette manière, Frontex ainsi que la Turquie et la Grèce peuvent prendre des mesures encore plus efficaces. Il s'agit d'un excellent exemple de collaboration entre l'OTAN et l'Union européenne pour faire face à des défis communs », a déclaré le secrétaire général.
Au cours de sa réunion avec M. Davutoğlu, M. Stoltenberg a également évoqué la situation en Syrie. Dans le cadre du soutien fourni par l'OTAN face à la crise des réfugiés et des migrants, les Alliés ont décidé d'intensifier leurs activités de renseignement, de surveillance et de suivi le long de la frontière turco-syrienne. « Ces activités viendront en complément des mesures d'assurance pour la Turquie que nous avons adoptées à la fin de l'an dernier, avec notamment une présence accrue d'AWACS et de moyens navals », a souligné M. Stoltenberg, ajoutant que l'OTAN allait aussi continuer de renforcer les défenses aériennes de la Turquie au moyen de missiles Patriot.
Le secrétaire général a indiqué que le cessez-le-feu en Syrie demeurait la meilleure base possible pour la relance des efforts en vue d'une solution négociée et pacifique à la crise en Syrie. Il a ajouté que l'OTAN restait préoccupée par le renforcement du dispositif militaire russe en Syrie et en Méditerranée orientale. « L'activité militaire de la Russie dans la région a alimenté la crise humanitaire et poussé davantage de personnes vers les frontières de la Turquie. Elle a aussi mené à des violations de l'espace aérien OTAN. Pour ces raisons, plus que jamais, il est important de mettre l'accent sur un retour au calme, sur la désescalade et sur le dialogue.»