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Bienvenue à cette conférence, bienvenue également à Nice.

Jevoudrais vous dire en premier lieu que je suis très heureuse d'avoir puaccueillir pour la première fois, la Réunion informelle de l'Allianceatlantique en France. La réunion comme a dû vous le dire le Secrétairegénéral a été très cordiale, très conviviale mais en même temps trèssérieuse et très fructueuse.

Noséchanges ont été particulièrement denses au cours de ces dernièresvingt-quatre heures dans des cadres différents mais toujours avec lemême sérieux.

Hiersoir, nous nous sommes réunis en format réduit dit« Gymnich », c'est à dire les ministres seuls avec leSecrétaire général.  J'avais souhaité avec le Secrétaire généralque nous nous réunissions dans ce format pour sortir de l'aspect un peuformel de nos réunions et de nos dîners et pour que nous puissionsavoir de véritables échanges directs sur des sujets importants.

Etc'est ainsi que nous avons pu débattre notamment des crises actuelles,et également des crises qui risquent de se déclarer dans les prochainesannées et donc des moyens dont nous aurions  besoin pour être enmesure d'y faire face.

Nous avons donc réfléchi à l'engagement de l'Alliance atlantique sur le long et le moyen terme en cas de crises.

Nousavons à ce sujet, et là aussi dans un cadre très direct, évoqué lesdifférences qu'il y avait parfois, peut-être même souvent, entre lesambitions de l'Alliance et les moyens effectivement disponibles pourrépondre aux menaces du monde d'aujourd'hui.

Nousavons donc débattu aussi du financement des opérations et nous sommesconvenus de rechercher ensemble les moyens d'éviter la contradictionqu'il peut parfois y avoir entre d'une part, la nécessairemodernisation de nos Forces armées - souvent très exigeante en matièrede crédits -et d'autre part, le renforcement de nos capacitésimmédiates d'engagement sur les différents terrains.

Cematin, nous nous sommes penchés sur les opérations qui aujourd'hui, ence moment même, mobilisent l'Alliance ainsi que sur la mission en Irak.

Nousavons donc parlé de l'Afghanistan, du passage, qui a été acté, à laphase II de la FIAS, c'est -à -dire son extension vers l'ouest du pays,les contributions supplémentaires de certains alliés permettanteffectivement aujourd'hui sa mise en place rapide.

Ence qui concerne la continuation de cet élargissement vers le sud, cesera l'étape numéro III. Certains alliés envisagent effectivementd'aller rapidement de l'avant. D'autres sont beaucoup plus prudents.

Nousavons évoqué la préparation des élections législatives avec le besoinde renforcement de la sécurité qu'elle implique et à cette occasion,j'ai notamment fait part des besoins nouveaux qui seraient nécessairesau moment où le corps européen quitte le commandement de la FIAS. J'aiindiqué que, pour sa part, la France était prête à participer aurenforcement de ses moyens pour la période des élections avecnotamment, le déploiement de six avions de chasse et d'un ravitailleur.

Toujourssur l'Afghanistan, mais je ne vais pas insister parce que je supposeque le Secrétaire général a dû vous en parler ce matin, nous avonségalement évoqué le renforcement de la recherche de synergie entre"Enduring Freedom" et la FIAS. Là aussi, certains alliés souhaitentaller très vite sur ce plan  ; d'autres estiment qu'il faut tenircompte aussi des réalités sur le terrain et de celles des deux missionsdifférentes qui sont aujourd'hui acceptées . Ils souhaitent donc quel'on fasse avancer les choses mais au rythme de l'amélioration sur leterrain et en tenant compte des capacités réelles à préserver les deuxopérations.

Nousavons également évoqué le dossier de la drogue en Afghanistan au coursde la matinée.  Chacun autour de la table a reconnu l'extrêmeimportance de trouver une solution à ce problème qui permettraitd'ancrer la stabilisation du pays.

Nousavons également évoqué le problème de l'Irak. Cela a donné lieu à deséchanges importants concernant la mise en oeuvre des décisions issuesdu Sommet d'Istanbul.

Certainsont jugé que la mise en oeuvre de ces décisions était trop longue, troplente. D'autres ont apporté des éléments qui définissent leurscontributions. J'ai pour ma part, rappelé les efforts importantsconsentis par la France pour la reconstruction de l'Irak. Ces effortssont très concrets et financiers avec notamment notre geste quiconsiste à annuler 80% de la dette irakienne, ce qui représente uneffort significatif.

J'ai,d'autre part, rappelé notre proposition, qui a d'ailleurs été formuléeau Président irakien lorsqu'il est venu à Paris, de contribuer à titrebilatéral à la formation des Forces de sécurité irakienne dans l'un despays de la région mais également en France. J'ai rappelé que celareprésentait aussi un effort financier significatif puisque notreestimation du coût de cette opération de formation, dans son doubleaspect, serait de 15 millions d'euros.

Deplus, notre contribution au titre du financement commun de l'action del'Alliance s'élève à plus de 2 millions d'euros, ce qui est laquote-part habituelle de la France dans ce domaine.

Nousavons également évoqué le Kosovo. La France y a une part tout à faitimportante puisque la force de l'OTAN au Kosovo est actuellement sousle commandement d'un général français, le général de Kermabon, qui estvenu nous exposer la situation, telle qu'elle se présente aujourd'hui.

J'airappelé que la situation, même si elle s'était améliorée, demeuraitextrêmement fragile et qu'elle demeurerait fragile tant que le problèmepolitique du statut n'aura pas été réglé.

J'aidonc plaidé fortement pour qu'il y ait un maintien de la capacitéopérationnelle de l'OTAN au Kosovo et j'ai également fait un appel aurenforcement des capacités de renseignement.

Noussavons en effet - et c'est un point faible au Kosovo-  que lesévènements du mois de mars 2004 ont été caractérisés notamment par lefait que personne n'a rien vu venir. Donc, il y a eu une lacune auniveau du renseignement, ce qui s'explique également par le fait qu'uncertain nombre des postes importants , notamment des postes derenseignement, ne sont pas pourvus au sein des Forces de l'OTAN auKosovo.

Voilà,prochainement il y aura le Sommet OTAN mais dans l'immédiat, je suis àvotre disposition  pour répondre à vos questions.

Questions & réponses

MadameRice parle de l'heure de la diplomatie qui a de nouveau sonné; d'unnouveau chapitre dans les relations transatlantiques--donc presque toutle monde s'aime et tout est oublié. Est-ce que vous avez le sentimentque M. Rumsfeld, de son côté, partage cet enthousiasme affectif?

Madame Alliot-Marie:Que tout le monde s'aime est un point fondamental, mais que tout soitoublié, non. Et je ne pense pas qu'il faille oublier. parce quefinalement ces périodes de tension font partie de nos relationstransatlantiques depuis fort longtemps.

Ily en a eu des divergences mais nous avons su les dominer, ce qui arenforcé la solidité de notre relation. Cela dit, je constateeffectivement, qu'il y a de la part de M. Bush d'abord et de sesministres Madame Rice et je pense M. Rumsfeld, une volonté d'aller del'avant et de travailler ensemble. Et à travers ce que nous avons vuaujourd'hui, il y a effectivement cette idée du travail en commun, ausein de l'Alliance.

Celane veut pas dire que nous sommes toujours d'accord sur tout et laFrance n'est pas la seule. D'autres pays ont exprimé au cours desdiscussions de ce matin ou d'hier soir, des tendances ou des analysesun peu différentes de celles des Etats-Unis .

Mais ce qui est essentiel, c'est notre volonté commune d'aborder les défis mondiaux actuels et futurs que nous avons évoqués.

Vousvenez de faire allusion à des conversations sur l'accroissement despostes de renseignement au Kosovo. Est-ce qu'en matière derenseignement vous pourriez nous en dire un peu plus par rapport à cequi a été dit aujourd'hui?

Je sais que dès qu'on parle de renseignement, de forces spéciales et de services secrets, toutes les oreilles sont ouvertes.

Noscapacités opérationnelles au Kosovo sont nombreuses puisque nous avons17 000 hommes présents sur le terrain . Cette présence est à mes yeuxutile pour son effet dissuasif. Par ailleurs, si de nouvelles violences se manifestent, nous pouvons réagir tout de suite. En matièrede renseignement humain, nous avons effectivement besoin de renforcernos postes au Kosovo.

Uncertain nombre de postes ont été prévus dont un pourcentage nonnégligeable est non pourvu. Par conséquent, c'est un appel aux autrespays puisque la France a pourvu les onze postes qui lui revenaient.Nous savons, qu'il manque du personnel , et j'ai insisté surl'importance du renseignement humain dans un pays comme le Kosovo..Nous avons des communautés qui sont extrêmement méfiantes les unes visà vis des autres, et par conséquent, il est important pour nous, grâceaux contacts avec les populations, d'anticiper sur les risques.

Et sur l'Afghanistan?

Ence qui concerne l'Afghanistan, le renseignement est satisfaisant, qu'ils'agisse du renseignement technique ou du renseignement humain.

Vous avez bien parlé de coopération bilatérale avec l'Irak, en matière de formation de police militaire?

Degendarmerie, oui. En ce qui concerne l'Irak, la formation prendra unedouble nature :  d'une part, l'OTAN, même si ce n'est pasdans sa tradition d'assurer des formations, et d'autre part, lesrelations bilatérales avec la formation bilatérale. C'est ce que fontdéjà les allemands qui ont commencé au mois de mars dernier. C'est ceque nous proposons pour notre part et qui devrait concerner à peu près1 500 irakiens des forces de gendarmerie.

Ily a une demande de l'Irak qui est une demande  de principe àlaquelle nous avons répondu positivement en présentant les capacitésdont nous disposons.

J'avaisune question très proche, en fait, ce que j'ai compris de la part duSecrétaire général c'est qu'il a l'ambition pour le 22 févrierprochain, de pouvoir annoncer que les 26 pays membres de l'OTANparticipaient à cette formation mais plus ou moins sous le chapeau del'OTAN. Est-ce que la formation bilatérale faite- promise par la Franceà l'Irak, peut-elle faire partie de cet effort ou est-elle totalementen dehors?

Ilne faut pas dire que les choses vont être « sous le chapeau del'OTAN », ce n'est pas le problème. Le problème est, et cela a étéégalement dans l'esprit des discussions que nous avons eues, derépondre à un besoin.

Aujourd'huil'Irak a un besoin de sécurisation. C'est la condition indispensablepour permettre à ses institutions de fonctionner normalement, pourpermettre à son économie de redémarrer et pour permettre aux irakiensd'avoir une vie normale. À partir de là, tous ceux qui peuventparticiper, quel que soit le « chapeau » et quelle que soitla forme de cette formation, sont les bienvenus et je crois que c'estun travail commun.

Lorsqu'onentend Madame Rice hier à Paris ou à Bruxelles, on a le sentiment d'unenouvelle ère entre notamment la France et- entre Paris et Washington.Diriez-vous que les américains entendent un peu mieux le point de vuedes français ou diriez-vous simplement qu'il ne font que ré-expliquerleur point de vue avec plus de détermination?

J'avaisété très frappée lorsque j'avais vu, il y a quelques mois, Madame Riceà Washington par une certaine capacité d'écoute. Je ne dis pas que sacapacité d'écoute va changer complètement son point de vue, mais il estcertain qu'elle reconnaît l'expertise que la France peut avoir dans lemonde arabe.

Etj'ai le sentiment que la main tendue et les propos qu'elle a tenus vontdans le sens de cette idée. Nous avons des alliés à qui nous faisonsconfiance et dont nous utilisons finalement le savoir ou l'expérience.Je pense que c'est cela être alliés, c'est la capacité d'écouter ce quevous dit votre partenaire parce que vous lui faites confiance.

Ensuite évidemment, chacun prend ses décisions, mais je pense que c'est effectivement une attitude constructive.

Vousavez évoqué la différence entre les moyens et les ambitions del'Alliance. Est-ce que ça signifie que vous pensez que l'OTAN va troploin dans des zones qui ne sont pas du tout sa zone d'intérêt, si onpeut dire. Question annexe, est-ce que vous avez discuté ce matin de lapossibilité de l'OTAN d'aller en Afrique et qu'elle est votre positionlà-dessus?

Est-ceque l'OTAN va trop loin? Je vous rappelle qu' il y a bientôt deux ans,nous avons accepté que l'OTAN sorte de la zone géographique initialequi était l'Europe et l'Amérique du nord. Par la même, je dirais quenous lui avons redonné une raison d'être sinon, il est évident qu' avecla Russie présente à la table de l'OTAN, comme nous en aurons encoreune démonstration tout à l'heure, on aurait pu se poser la question dela raison d'être de l'OTAN !

Àpartir du moment où nous avons accepté que l'OTAN joue un rôle àl'extérieur de cette zone, parce que c'est notre intérêt d'avoir unestabilisation la plus large possible dans le monde, nous avons acceptéque l'OTAN aille plus loin, là ou ensemble, puisque cela relève dupolitique et du consensus, nous pensions qu'il était utile qu'elleaille.

Jecrois que notre discussion d'hier, signifiait qu'il y a des décisionsprises dans l'enthousiasme sur ce qu'il faut faire, ce qu'il fautdévelopper, dont on attend les moyens. Je vais prendre le problème desPRT en Afghanistan : nous avons tout de suite vu beaucoupd'enthousiasme pour créer des PRT et pour demander des militaires pourles protéger. Il n'est pas question de « déshabiller » Kaboulparce que c'est un endroit sensible, il faut donc des contributionsnouvelles. Jusqu'à ces derniers mois, nous attendions lescontributions. C'est ce que nous avons dit hier soir et rappelé cematin.