NATO MULTIMEDIA ACCOUNT

Access NATO’s broadcast-quality video content free of charge

Register

Create an account

Create an account

Check your inbox and enter verification code

We have sent a verification code to your email address. . Enter the code to verify your account. This code will expire in 30 minutes.
Verification code

Didn't receive a code? Send new Code

You have successfully created your account

From now on you can download videos from our website

Subscribe to our newsletter

If you would also like to subscribe to the newsletter and receive our latest updates, click on the button below.

Reset password

Enter the email address you registered with and we will send you a code to reset your password.

Reset password
Check your inbox and enter verification code
We have sent a verification code to your email address. Enter the code to verify your account. This code will expire in 30 minutes.
Verification code

Didn't receive a code? Send new Code

Create a new password

The password must be at least 12 characters long, no spaces, include upper/lowercase letters, numbers and symbols.

Your password has been updated

Click the button to return to the page you were on and log in with your new password.

Adaptation Interne

La France participe avec beaucoup d'attention et d'intérêt, depuis 1994, aux travaux sur la réforme interne de l'Alliance. Il s'agit, dans notre esprit, d'adapter l'organisation au double défi :

  • d'une part de la modification des menaces,
  • d'autre part des évolutions politiques conduisant les Européens à affirmer leur identité en matière de défense et de sécurité.

Après le Conseil atlantique de Berlin (juin 1996) puis le Sommet de Madrid (juillet 1997), nos réunions de décembre marquent une étape importante.

Etape, car la réforme d'ensemble comporte encore de nombreux aspects et le processus prendra du temps, comme l'ont relevé plusieurs collègues. L'adaptation de la structure militaire au nouvel environnement enregistre des avancées, notamment en ce qui concerne les GFIM et la planification; elle apporte une plus grande flexibilité et représente une rationalisation des moyens de l'Alliance.

Les progrès dans la prise en compte l'identité européenne de sécurité et de défense (IESD) dans l'Alliance sont réels.

Néanmoins, vous le savez, le rééquilibrage des responsabilités entre Européens et Américains, au sein de l'organisation du commandement intégré, ne rejoint pas ce que la France souhaite.

Nous ne pouvons donc nous associer aux décisions d'approbation de la nouvelle structure, dans son état actuel, mais nous veillons à ne pas y faire obstacle. Notre position est claire, je l'ai confirmée à Maastricht : nous entendons au contraire progresser dans l'association de la France aux activités militaires de l'Alliance.

Cela signifie, en substance, que :

  • nous ne participerons pas au commandement intégré de l'Alliance, tout en restant disponibles à l'égard de toute proposition nouvelle. Nous continuerons à contribuer, notamment dans le cadre du Comité militaire, au développement des travaux sur la réforme interne ; à cet égard, le réexamen du concept stratégique revêt une importance particulière pour l'avenir - nous comptons y apporter nos propositions.
  • nous entendons participer activement et de manière constructive au système GFIM : présence française dans les éléments permanents d'état-major de GFIM et dans la cellule chargée de leur planification opérationnelle le CJPS ; les expérimentations en cours à Brunsum et à Norfolk, dans lesquelles nous nous sommes volontiers engagés, confirment la pertinence de ce concept, dans l'action collective des Alliés.
  • d'une façon générale, notre association à la planification opérationnelle et la recherche constante de l'interopérabilité de nos forces avec celles de nos alliés, doivent être assurées de façon efficace et au regard de la nouvelle donne.

Cette démarche nous paraît de nature à nous permettre de continuer à contribuer activement à l'identité européenne de défense, volet essentiel, à nos yeux, de la réforme, en relevant avec satisfaction la large convergence d'inspiration des Alliés à cet égard.

  • La coopération entre l'OTAN et l'UEO progresse, en particulier : mise en place de mécanismes de consultations en cas de crise; premiers travaux sur la prise en compte du volet européen de la planification de défense ;
  • Nous souhaitons concrétiser ces mécanismes par des exercices conduits par l'UEO avec des moyens de l'OTAN ; l'exercice conjoint de gestion de crises, prévu en 2000, est à cet égard essentiel.

La Bosnie continuera de représenter un élément déterminant de notre relation. Elle est la démonstration, non par des mots mais par des actes, de notre solidarité active. Nous sommes engagés dans un cadre allié et continuerons à oeuvrer sur le terrain, avec des moyens importants, aux côtés de nos Alliés, pour la mise en oeuvre des accords de paix.

La France souhaite que l'Alliance poursuive son adaptation. L'enjeu est considérable et nous comptons l'accompagner. Il s'agit de parvenir à répondre ensemble aux défis de sécurité du XXIème siècle.

Bosnie

Nous avons ensemble accompli des progrès suffisants depuis six mois pour aborder les phases suivantes avec optimisme.

Cependant, de nombreuses sources de préoccupations demeurent : pas de progrès réels dans la réconciliation ; fragilité des institutions ; persistance des oppositions au plan de paix et poids des radicaux ; faibles progrès d'un système légal digne de confiance.

Nous devons maintenir le rythme pour la mise en oeuvre des accords. Beaucoup a été fait par la SFOR. Nous saluons l'action du Général Clark et renouvelons notre soutien au Haut Représentant.

Plusieurs échéances difficiles sont devant nous.

Nous comprenons donc le souci du Général Clark de conserver les effectifs à un niveau élevé. De fait, la phase II de la mission SFOR sera prolongée jusqu'en mars. Au delà, nous restons convaincus qu'une réduction des effectifs, en fonction de l'évolution de la situation sera possible.

Nous pensons que plusieurs missions appellent la présence d'une force militaire alliée sur le terrain après juin 1998. Il faudra en effet :

  • dissuader la reprise des hostilités ;
  • être capable de réagir rapidement en cas d'incident ;
  • surveiller quelques zones très sensibles (Brcko, Mostar....) ;
  • surveiller les activités militaires des parties ;
  • assurer un certain soutien au volet civil du plan de paix.

En même temps, nous devons éviter de prolonger artificiellement une dépendance, là où les autorités légitimes de Bosnie peuvent assurer leur rôle. La mission de police reste fondamentalement celle des autorités locales. L'IPTF est un outil qui leur permet de se rapprocher de critères d'efficacité suffisants. Il est logique de donner une priorité à l'IPTF et à faire effort sur la formation et le soutien.

Dans ces conditions des options suffisamment diversifiées doivent être étudiées, avec des schémas distincts de la Force actuelle. Une clarification du mandat politique et des missions doit être menée: les prochains rendez-vous politiques (conférence de Bonn notamment) devraient nous y aider.

Plusieurs principes devraient figurer dans la directive pour les autorités militaires : cadre de l'Alliance pour l'organisation de l'action; chaîne de commandement unique ; articulation fiable avec l'action du Haut représentant ; engagement solidaire des Européens et des Américains sur le terrain, en Bosnie même ; recherche d'un format plus réduit et adapté aux missions choisies et au niveau de risques évalué périodiquement. L'idée de l'évaluation périodique est efficace.

Il n'y a pas encore de convergence absolue mais la qualité des échanges et la recherche d'une approche dépassionnée sur le partage des charges éviteront les malentendus. J'ai confiance dans notre capacité à choisir solidairement car je suis sûr de la communauté de nos objectifs politiques.