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Updated: 16 January 2025
L'OTAN, ses pays membres et ses partenaires sont régulièrement la cible d'opérations d’information hostiles menées par des acteurs malveillants. Par « menaces informationnelles », il convient d'entendre les activités intentionnelles, préjudiciables et coordonnées – notamment les campagnes de manipulation ou d'ingérence dans la sphère de l'information menées par des acteurs étrangers et les activités de désinformation dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux, qui visent à semer la confusion, à diviser et déstabiliser la société et, in fine, à affaiblir l’Alliance. L’OTAN collabore étroitement avec ses pays membres et avec ses partenaires pour mieux comprendre ces menaces, les combattre et renforcer la résilience face à celles-ci.
Par « menaces informationnelles », on entend les activités de manipulation intentionnelles, préjudiciables et coordonnées qui sont menées par des acteurs étatiques et non étatiques dans le but d’affaiblir et de diviser l’OTAN, ses pays membres et ses partenaires. Ces activités d'information hostiles comprennent de nombreuses tactiques, techniques et procédures visant à manipuler l'opinion publique.
La mésinformation ne fait donc pas partie des menaces informationnelles. En effet, ce terme désigne le fait de diffuser une information fausse ou inexacte sans intention de nuire. Toutefois, la mésinformation peut avoir des effets préjudiciables : il importe d'autant plus de mener des activités de communication proactive et de faire en sorte d'assurer un accès facile à des informations factuelles.
Principales notions à connaître
Les menaces informationnelles peuvent constituer un danger pour la sécurité nationale. Des compétiteurs stratégiques cherchent constamment à abuser de l’ouverture et de l’interconnexion des pays de l’Alliance, ainsi que de la transformation numérique qui s’y opère. Ils s’immiscent dans les processus et institutions démocratiques des pays de l’Alliance, portent atteinte à leurs valeurs et mettent en danger la sécurité de leurs citoyens en ayant recours, directement ou via des intermédiaires, à des procédés hybrides. Ils exploitent les discours relatifs aux questions de genre et multiplient les menaces informationnelles à cet égard afin de diviser et de déstabiliser nos sociétés. Ils s’en prennent ainsi à la sécurité, à la résilience, aux intérêts et aux valeurs de l’Alliance, ainsi qu’au modèle démocratique adopté par ses pays membres, basé sur des droits fondamentaux tels que la liberté d’expression.
Les menaces informationnelles, telles que la désinformation, rongent le tissu social. Elles sapent la confiance des citoyens à l’égard des autorités et des pouvoirs publics. Elles visent généralement à amener les populations à céder à leurs plus bas instincts, à leurs peurs et à leurs préjugés – elles gangrènent les communautés, dressent les groupes sociaux les uns contre les autres, valident et attisent l’extrémisme, font disparaître le sentiment d’appartenance à une communauté ou à un pays, le tout dans le but de diviser la société pour mieux régner sur le champ de bataille informationnel.
Les nouvelles technologies, qui évoluent rapidement, en particulier l’intelligence artificielle et les deepfakes, risquent d’éroder encore davantage la confiance du public dans l’information, en ce qu'elles favorisent les opérations d'information hostiles, sèment la confusion dans l’environnement informationnel et altèrent lentement mais sûrement la façon dont l’information est perçue.
Le but des menaces informationnelles n’est pas toujours de nous faire croire à un récit hostile ou à une information mensongère en particulier. Parfois, il s’agit plutôt de semer la confusion en répandant des informations contradictoires pour qu'on ne soit plus en mesure de distinguer le vrai du faux. Résultat : certains se laissent berner par les informations malveillantes et les relaient ; d’autres finissent par saturer face aux flux d'informations mensongères et décident de se couper purement et simplement de l'information. Dans un cas comme dans l’autre, les acteurs hostiles qui cherchent à saper la résilience de la société sont gagnants.
Les menaces informationnelles peuvent donc causer des préjudices très concrets dans le monde réel. Les pays de l’Alliance comptent un milliard d’habitants : leur protection contre ces menaces est donc une question de sécurité nationale prioritaireL’OTAN, ses pays membres et ses partenaires jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les menaces informationnelles, laquelle nécessite une approche pansociétale.
L’efficacité de la défense collective assurée par l’OTAN repose sur la force et la détermination de ses pays membres. Il est donc normal que l’Organisation se préoccupe des campagnes de manipulation et des ingérences dans la sphère de l’information, auxquelles se livrent les acteurs étrangers qui cherchent à affaiblir les pays de l’Alliance, et partant, à éroder sa capacité à protéger leurs populations.
En outre, étant une alliance de pays démocratiques, l’OTAN tire sa légitimité de la confiance et du soutien que lui témoignent les citoyens de ses pays membres. C’est la raison pour laquelle des acteurs malveillants cherchent aussi à menacer l’Organisation dans la sphère informationnelle : ils tentent de saper la confiance de la population et d’affaiblir la solidarité de l’Alliance. Ces acteurs font circuler toutes sortes de récits hostiles à l’OTAN (voir la page Mise au point pour quelques exemples concrets).
L’OTAN coopère étroitement avec les Alliés et les pays partenaires dans l’action qu’elle mène pour combattre les menaces informationnelles. Elle collabore avant tout avec les gouvernements nationaux de ses pays membres, mais aussi avec les gouvernements des pays partenaires et avec d’autres organisations internationales (Union européenne, Mécanisme de réponse rapide du G7, Organisation des Nations Unies, Organisation de coopération et de développement économique). L’OTAN travaille également avec des sociétés privées, des organes de presse, des plateformes de médias sociaux, des organisations de la société civile et des établissements universitaires afin d’en apprendre davantage sur les menaces informationnelles et de mettre au point des stratégies pour en contrer les effets.
En coopérant avec l’ensemble des parties prenantes concernées, chacun peut dresser un panorama complet des menaces informationnelles du moment. Chacune des parties prenantes peut ainsi s'appuyer sur les connaissances des autres, identifier plus rapidement les acteurs malveillants et les récits hostiles et répondre aux menaces informationnelles de façon plus souple et coordonnée. Tous les intervenants dans l’environnement informationnel, aussi bien les grandes organisations comme l’OTAN que les citoyens des pays membres et des pays partenaires, ont un rôle à jouer dans la lutte contre les menaces informationnelles.
Découlant de cette approche coopérative, les options de réponse destinées à combattre les menaces informationnelles comprennent des mesures envisageables sur le court, le moyen et le long terme (y compris des mesures proactives). Celles-ci offrent à l’OTAN la souplesse dont elle a besoin pour augmenter ou réduire l’ampleur de la réponse en fonction de la menace, et contribuent aux objectifs et priorités de l’Organisation en matière de communication stratégique. Elles reposent sur quatre fonctions clés : comprendre, se prémunir, endiguer et atténuer, et tirer les enseignements.
L’OTAN doit avoir une bonne compréhension de l’environnement informationnel pour pouvoir répondre efficacement aux menaces qui s'y présentent. À cette fin, elle suit et analyse en continu les informations qui concernent l'Alliance, y compris en surveillant et en repérant les sources de menaces à mesure que celles-ci surgissent et se propagent. Grâce à ses capacités d’analyse de l’environnement informationnel (professionnels qualifiés, processus répétitifs et technologies), l’OTAN utilise des sources internes, des pays de l’Alliance et externes pour orienter la planification et l’exécution de ses activités de communication et définir la réaction de l’Alliance en cas de menace informationnelle. L'information est analysée à l'aide d'un modèle spécifique qui doit permettre de comprendre l’acteur et son comportement, ainsi que le contenu de la menace informationnelle potentielle, son ampleur et son effet. En plus d’analyser les menaces informationnelles, l’Organisation peut aussi, grâce à ces capacités d’analyse, évaluer l’efficacité de sa propre communication. Elle améliore également sa compréhension de l’environnement informationnel en conduisant régulièrement des activités de veille et d’analyse médiatiques.
Pour lutter contre les menaces informationnelles, il importe notamment de diffuser des informations fiables de manière proactive. En communiquant de façon ouverte, transparente et claire, l’Organisation peut désamorcer les menaces informationnelles potentielles en réfutant en amont les récits hostiles. Ces activités de communication contribuent à renforcer la résilience de la société contre de telles menaces et à réduire l’efficacité de ces dernières.
L’Alliance recourt à une multitude de canaux pour s’adresser au grand public : médias sociaux, presse et site Web de l’OTAN. Pleinement attachée à la transparence, l'OTAN publie régulièrement des informations sur ce qu’elle fait et ce qu’elle prévoit de faire. Le calendrier des exercices de l’OTAN et des pays de l'Alliance est publié bien à l’avance, par exemple. Toutes les activités de communication de l’Organisation sont conformes aux valeurs démocratiques fondamentales de l’Alliance, y compris la liberté d’expression et la liberté de la presse.
En plus des activités de communication qu’elle mène en ligne et auprès des médias, l’OTAN dialogue aussi directement avec les populations de ses pays membres (les Alliés) et des pays non membres (les partenaires) pour les sensibiliser à son rôle, à ses valeurs, à ses politiques et à ses activités. Par ces initiatives, l’Organisation tisse des relations avec les citoyens et concourt à renforcer la résilience des groupes susceptibles d’être la cible de menaces informationnelles de la part d’acteurs hostiles. Ces groupes peuvent alors transmettre à leurs propres réseaux les connaissances qu’ils ont acquises et contribuer à leur tour à renforcer la résilience de la population contre les menaces informationnelles. L’OTAN octroie des bourses aux organisations non gouvernementales, aux universités et aux think tanks pour financer des projets qui contribuent à mieux faire connaître l’Alliance dans leur pays et des projets qui sont spécifiquement conçus pour combattre les menaces informationnelles.
Pour atteindre les populations qui sont moins susceptibles de suivre ses activités, l’OTAN mène aussi des campagnes de communication ciblées. Par exemple, dans le cadre de sa campagne « Protéger l’avenir », l’Organisation a collaboré avec de jeunes créateurs de contenu originaires de divers pays membres : elle les a invités à visiter les coulisses de son siège, où ils ont pu rencontrer des experts et en apprendre davantage sur ses activités, une expérience que chacun de ces jeunes a ensuite pu relayer à sa façon auprès de sa communauté.
Outre ces activités de communication publique, l’OTAN déploie aussi des efforts de prévention contre les menaces informationnelles, notamment par l’intermédiaire de son groupe de réponse rapide, constitué d’experts en la matière. Ce groupe a pour mission de détecter rapidement les menaces informationnelles qui se font jour, de manière à ce que l’OTAN et les Alliés puissent avoir une meilleure connaissance de la situation et être mieux en mesure d'y répondre. Il permet également à toutes les parties de mettre en commun leurs bonnes pratiques pour ce qui est de renforcer l’intégrité de l'information. Le groupe vient s’ajouter à d’autres mécanismes de réponse collective, tels que le système d’alerte rapide de l’UE et le mécanisme de réponse rapide du G7, où l’OTAN a le statut d'observateur.
Les menaces informationnelles ont souvent une teneur sensationnelle et provocatrice. Les tactiques de manipulation, comme la création de faux comptes ou des comportements coordonnés non authentiques, contribuent quant à elles à donner artificiellement plus d’écho au contenu. Dans bien des cas, donc, le meilleur moyen de combattre la menace informationnelle consiste d’abord à la détecter, puis à s’abstenir d’y réagir. Toutefois, quand un récit s’est déjà largement propagé, il importe de s’y attaquer, par exemple en le réfutant ou en révélant au grand jour la campagne ou l’activité hostile. Dans de tels cas, l’OTAN peut faire une mise au point au travers de messages publics sur son site Web et sur ses médias sociaux ou par des déclarations coordonnées à la presse et au public. L’Organisation a dénoncé directement et à maintes reprises la litanie de mensonges déversée par le Kremlin concernant sa guerre d’agression contre l’Ukraine et elle continue de déconstruire les mythes répandus par la Russie à son sujet.
En procédant à l’analyse des tactiques, techniques et procédures utilisées par les acteurs malveillants ainsi que des vulnérabilités que ces derniers exploitent, l’OTAN et ses pays membres peuvent définir des mesures plus efficaces pour prévenir, endiguer et atténuer les prochains incidents informationnels. Une telle analyse contribue à l’objectif clé de l’Alliance, à savoir le renforcement de la résilience de l’OTAN et de l'ensemble des citoyens de ses pays. Comprendre les schémas de comportement des acteurs malveillants permet à l’OTAN et aux Alliés de renforcer leur connaissance de la situation. En outre, l’analyse des incidents et des campagnes justifie qu'on investisse sur le long terme dans des outils tels que la sensibilisation et la communication stratégique et qu'on ajuste les options de réponse envisageables pour prévenir, endiguer et atténuer les menaces.