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Updated: 29 July 2024
Chacun des pays membres de l’OTAN doit avoir la résilience nécessaire pour résister à un choc majeur – catastrophe naturelle, défaillance d’infrastructures critiques, attaque hybride, attaque armée, etc. La résilience est l'aptitude individuelle et collective à se préparer, à résister et à répondre aux perturbations et aux chocs, ainsi qu’à s’en remettre rapidement, et à veiller à la continuité des activités de l’Alliance. La préparation du secteur civil est un pilier de la résilience des pays de l’OTAN et l’un des éléments facilitateurs critiques de la défense collective de l’Alliance, et l’OTAN aide ses membres à évaluer et à améliorer cette préparation. La résilience nationale et collective, qui trouve son fondement dans l’article 3 du Traité de l’Atlantique Nord, est un élément primordial pour une dissuasion et une défense crédibles, et elle est donc vitale dans les efforts que l’OTAN déploie pour protéger les sociétés, les populations et les valeurs communes de ses pays membres.
Pendant la Guerre froide, nombre d'éléments clés des infrastructures civiles, comme les chemins de fer, les ports, les aérodromes ou les réseaux électriques, étaient gérés par le secteur public et pouvaient aisément passer sous le contrôle de l'OTAN en période de crise ou en temps de guerre. Suite à l’effondrement de l'Union soviétique et à la réduction considérable de la menace militaire conventionnelle qui pesait sur l’Alliance, les investissements dans la préparation du secteur civil ont chuté, et la dépendance à l’égard des acteurs commerciaux pour la fourniture de services essentiels et d’infrastructures critiques s’est accrue.
Depuis la fin de la Guerre froide, les Alliés ont accru leur dépendance à l’égard des capacités et moyens civils et commerciaux pour pouvoir transporter rapidement et efficacement des forces militaires et leur apporter un soutien dans la durée. Dans de nombreux domaines, les ressources civiles et les infrastructures critiques sont détenues et exploitées par le secteur privé. Quelques chiffres illustrent l’ampleur de cette dépendance :
Par ailleurs, face à la montée des menaces liées au terrorisme international, l’Alliance a lancé de plus en plus d’opérations en dehors du territoire de l’OTAN, pour lesquelles il n’était pas nécessaire de mobiliser les ressources affectées par les Alliés à la préparation du secteur civil. Le recours à des contractants pour les tâches, les besoins et les capacités militaires non essentiels au combat est devenu la norme.
Les événements récents ont recentré l'attention sur des défis plus proches du territoire de l'OTAN. L’Alliance s’emploie à consolider sa posture de dissuasion et de défense, notamment en renforçant la préparation du secteur civil et la résilience des pays. Les Alliés réévaluent actuellement leurs vulnérabilités et leur niveau de préparation afin d'assurer une dissuasion et une défense efficaces face aux menaces qui pèsent aujourd'hui sur la sécurité.
L’environnement de sécurité d’aujourd’hui est imprévisible. La compétition stratégique, l’instabilité et les chocs répétés sont autant de traits qui caractérisent l’environnement de sécurité au sens large. Les menaces peuvent émaner d’acteurs étatiques comme non étatiques et prendre la forme d’attentats terroristes, de cyberattaques ou d'actes de guerre hybride, qui rendent plus floue la distinction entre conflit conventionnel et conflit non conventionnel. Le changement climatique et les catastrophes naturelles, comme les inondations, les incendies ou les tremblements de terre, mettent en évidence l’importance de l'engagement et de la coopération civilo-militaires. Dans l’environnement de sécurité complexe d’aujourd’hui, la résilience de la société continue d’être mise à rude épreuve, notamment par des événements comme la pandémie de COVID-19.
Avec la généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies, nos sociétés sont devenues encore plus interconnectées et interdépendantes dans les domaines économique, financier, informationnel et cyber. Cette interconnexion a fortement bénéficié à nos sociétés, mais elle peut aussi engendrer des vulnérabilités et des dépendances. Dans l'environnement de sécurité actuel, si l'on veut rester véritablement résilient sur le long terme, on doit donc pouvoir compter sur la gamme complète des capacités civiles et militaires ainsi que sur une approche mobilisant l’ensemble de la société, ce qui suppose une coopération soutenue entre les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile.
Dans le contexte de l'OTAN, la résilience désigne l’aptitude à se préparer, à résister et à répondre aux perturbations et aux chocs, ainsi qu’à s’en remettre rapidement. Le renforcement de la résilience est certes avant tout une prérogative nationale, mais les efforts déployés par chaque Allié renforcent l’Alliance dans son ensemble. Les Alliés peuvent améliorer leur résilience en renforçant leur propre capacité de défense, en garantissant l’accès aux infrastructures critiques et en établissant des plans de secours en cas de crise. Pour déjouer ou contrer efficacement les menaces ou les perturbations touchant le secteur civil, et pour se remettre de leurs conséquences, il faut disposer de mesures de réponse et de plans clairs, qui soient définis à l'avance et qui fassent l'objet d'exercices réguliers.
L’OTAN aide les Alliés à renforcer leur résilience. Au sommet de Varsovie, en 2016, les dirigeants des pays de l'Alliance ont décidé de renforcer la résilience de l’OTAN face à toute la gamme des menaces et de continuer à développer la capacité individuelle de leurs pays en même temps que la capacité collective de l’OTAN à résister à toute forme d'attaque armée. Pour aider les Alliés à mesurer leur état de préparation, les dirigeants ont approuvé les sept exigences de base suivantes en matière de résilience nationale :
Ces exigences reflètent les trois fonctions essentielles de la préparation du secteur civil , à savoir la continuité des pouvoirs publics, la continuité des services essentiels à la population et le soutien du secteur civil au secteur militaire, qui doivent être maintenues même dans les circonstances les plus difficiles. Ces trois fonctions essentielles et les sept exigences de base sont liées, ce qui signifie que si un domaine est affecté, un autre pourrait aussi être touché.
L’OTAN mesure régulièrement le niveau général de résilience de l’Alliance. Depuis 2016, d’importants progrès ont été accomplis, et de grandes étapes ont été franchies.
Depuis 2022, l’OTAN organise aussi chaque année un symposium sur la résilience, qui rassemble des responsables civils et militaires, des décideurs et des experts pour leur permettre d’échanger des vues sur les défis actuels et de promouvoir des moyens de renforcer la résilience.
La résilience repose sur une forte coopération entre les parties prenantes civiles et militaires, laquelle est mutuellement bénéfique, en temps de paix comme en période de crise. Ainsi que l’a montré la pandémie de COVID-19, l’assistance militaire aux autorités civiles peut être d’une aide précieuse lorsque les ressources civiles sont mises à rude épreuve. De même, le soutien du secteur civil, sous la forme d’une expertise civile ou d’un accès aux infrastructures et services commerciaux d'importance critique, est essentiel pour faciliter et maintenir en puissance les forces militaires de l’OTAN en période de crise.
Les exercices sont un moyen efficace de tester réellement l’état de préparation des pays, en particulier pour ce qui est de faire face à des défis majeurs, comme des attaques par armes de destruction massive ou des actes de guerre hybride. De nouveaux outils d’évaluation destinés à améliorer la capacité de l’OTAN et des Alliés à identifier les vulnérabilités, à évaluer l’état de préparation et à développer les capacités sont en cours d'élaboration. Pour tester les réactions des Alliés face aux situations de crise, des éléments liés à la préparation du secteur civil sont intégrés dans les exercices militaires de l’OTAN à tous les niveaux, depuis les exercices de gestion de crise de niveau stratégique et les exercices à haute visibilité jusqu’aux exercices de poste de commandement de niveau moins élevé et aux exercices sur le terrain. Par exemple, les exercices de gestion de crise régulièrement organisés par l’OTAN permettent d'évaluer, au niveau politico-militaire stratégique, les procédures de consultation et de prise de décision de l’Alliance en matière de résilience.
Une collaboration dans la durée avec d’autres organisations internationales comme l’Union européenne (UE) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) est essentielle pour renforcer la résilience et développer une lecture commune de la situation. L’UE, en particulier, demeure sur ce point un partenaire incontournable pour l’OTAN, compte tenu des consultations de travail et de la coopération pratique menées dans plusieurs domaines en lien avec la résilience. Depuis 2022, l’OTAN collabore avec l’UE dans le cadre d'un dialogue structuré sur la résilience.
Le renforcement de la résilience et de la préparation du secteur civil est aussi l’un des volets du soutien de l’OTAN à ses partenaires et est une manière de projeter la stabilité dans le voisinage de l’Alliance. Les déploiements d’experts de la préparation du secteur civil en soutien de l’Ukraine, de l’Iraq et de la République de Moldova sont autant d’exemples de coopération pratique. La coopération pratique avec la Jordanie a donné lieu à un projet conjoint OTAN-ONU de trois ans (2019-2022) destiné à aider la Jordanie à améliorer son état de préparation dans le domaine de la défense contre les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).
En 2023, l’OTAN et l’Ukraine ont organisé de nombreuses activités de formation à l’occasion desquelles les participants ont pu discuter des bonnes pratiques et examiner comment améliorer l’état de préparation de l’Ukraine. Un stage pour primo-intervenants a notamment été organisé au Centre d’excellence interarmées pour la défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire (Vyskov, Tchéquie). L'Ukraine a par ailleurs reçu, de la part d’experts de la résilience, un avis sur son plan d’action national en la matière.
Les infrastructures critiques, compte tenu de la dépendance qui existe à leur égard pour la fourniture de services essentiels aux populations civiles et aux forces militaires, doivent être résilientes et capables de résister aux perturbations. L’OTAN et les Alliés ont redoublé d’efforts dans ce domaine, notamment par l’échange de bonnes pratiques.
Après le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022, l’OTAN a créé une cellule de coordination dédiée aux infrastructures sous-marines critiques, dont la mission consiste à cartographier les vulnérabilités de ces infrastructures et à coordonner l’action des Alliés, des partenaires et du secteur privé.
En janvier 2023, l’Équipe spéciale OTAN-UE pour la résilience et la protection des infrastructures critiques a été créée pour permettre l’intensification des échanges et de la coopération interservices dans quatre secteurs clés : l’énergie, les transports, les infrastructures numériques et l’espace. Dans son rapport d'évaluation final, publié en juin 2023, cette équipe formule 14 recommandations visant à mettre à profit la coopération OTAN-UE pour renforcer la résilience des infrastructures critiques.
Au sommet de Vilnius, en 2023, les chefs d'État et de gouvernement des pays de l’OTAN ont souligné que les infrastructures sous-marines critiques, qui jouent un rôle majeur dans la résilience des Alliés, étaient l’objet d'une menace réelle et croissante. Ils ont décidé d’établir, au Commandement maritime allié (MARCOM, Royaume-Uni), le Centre maritime OTAN pour la sécurité des infrastructures sous-marines critiques. Ils ont également décidé de créer un réseau rassemblant l’OTAN, les Alliés, le secteur privé et d’autres acteurs concernés qui permettra d’améliorer le partage de l’information et l’échange de bonnes pratiques.