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Updated: 01 August 2025
L'OTAN mène toute une série d'opérations et de missions dans la zone euro-atlantique et au-delà. Ces activités de prévention et de gestion des crises sont variées : il peut s'agir d'opérations de soutien de la paix menées au lendemain de conflits, de missions de développement de capacités contribuant à renforcer les partenaires de l'OTAN, ou encore d'opérations humanitaires faisant suite à des catastrophes naturelles. Lorsque les Alliés décident par consensus d'entreprendre une opération ou une mission, ils peuvent choisir individuellement d'y contribuer ou non, et choisir, le cas échéant, les modalités de cette contribution. En définitive, les opérations et missions de l'Alliance contribuent à assurer sa sécurité sur son territoire en aidant à préserver la paix et la stabilité sur la scène internationale.
Aujourd'hui, environ 4 500 soldats de pays membres ou partenaires de l’Alliance opèrent au Kosovo dans le cadre de la Force pour le Kosovo (KFOR).
Entrées pour la première fois au Kosovo en juin 1999 pour mettre fin à la violence généralisée et à la situation humanitaire catastrophique qui s’y installait, les troupes de la KFOR continuent de maintenir une présence forte sur tout le territoire.
Depuis 1999, la KFOR continue de contribuer à maintenir un environnement sûr et sécurisé pour toutes les personnes et les communautés vivant au Kosovo ainsi que la liberté de mouvement, conformément au mandat que lui confère la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 1999, et en coordination avec la police du Kosovo et la mission « État de droit » de l’Union européenne au Kosovo (EULEX Kosovo), chacun ayant son rôle à jouer en tant que pourvoyeur de sécurité.
La KFOR est déterminée à exécuter en toutes circonstances et en toute impartialité, au bénéfice de toutes les personnes et les communautés vivant au Kosovo, le mandat que l'ONU lui a confié il y a de nombreuses années. Bénéficiant de la confiance de Belgrade et de Pristina, elle a souvent largement contribué à un apaisement pacifique des tensions.
L’OTAN aide à mettre en place au Kosovo des organes de sécurité qui soient à même d'y assurer la sécurité. Aux côtés de la KFOR, l'Équipe OTAN de conseil et de liaison (NALT) apporte aux organes de sécurité du Kosovo un soutien en matière de renforcement des capacités dans les domaines de la réponse aux crises, de l’assistance en cas de catastrophes naturelles ou autres et de situations d'urgence, du traitement des dispositifs explosifs et de la protection civile.
Par ailleurs, l’OTAN soutient fermement le dialogue entre Belgrade et Pristina facilité par l’Union européenne. La normalisation des relations entre les deux parties est essentielle pour une paix durable. L’OTAN et l’Union européenne travaillent en coordination étroite et leurs initiatives sont complémentaires.
La mission OTAN en Iraq (NMI) a été lancée au sommet de Bruxelles, en 2018, à la demande du gouvernement iraquien. Cette mission non combattante de conseil et de renforcement des capacités a pour but de renforcer les institutions et les forces de sécurité iraquiennes afin qu’elles puissent, de manière autonome, empêcher le retour de l’EIIL, combattre le terrorisme et stabiliser le pays. Toutes les activités de la NMI sont menées avec l’accord du gouvernement iraquien et dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Iraq.
L'OTAN ne coopère qu’avec des forces et des institutions de sécurité iraquiennes qui se trouvent sous le contrôle direct et effectif du gouvernement iraquien. La mission intègre pleinement des personnels civils et militaires. L’OTAN conseille les responsables iraquiens des secteurs de la défense et de la sécurité et les établissements de formation professionnelle en matière de sécurité dans le grand Bagdad. L’accent est mis en particulier sur les orientations et la stratégie, sur la génération et le développement des forces, sur la gestion des ressources, sur les femmes, la paix et la sécurité, sur le développement de l’aptitude au commandement et sur la bonne gouvernance dans le secteur de la sécurité. Les activités de la mission sont étroitement coordonnées avec celles des autres acteurs internationaux présents sur le terrain, comme l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies.
En août 2023, suite à une demande du gouvernement iraquien, le Conseil de l'Atlantique Nord a décidé d’étendre les activités de conseil menées par la mission au commandement de la police fédérale, qui relève du ministère iraquien de l’Intérieur.
L'opération Sea Guardian (OSG) contribue au maintien d’un environnement sûr et sécurisé en mer Méditerranée dans le cadre de trois tâches principales : le renforcement des capacités de sûreté maritime, la connaissance de la situation et la lutte contre le terrorisme. Cette opération se déroule depuis novembre 2016 et a succédé à l'opération Active Endeavour.
Chaque année, Sea Guardian mène cinq ou six opérations ciblées dans des zones de la Méditerranée présentant un intérêt spécifique. Ces opérations utilisent des moyens de surface, aériens, sous-marins et autres pour recueillir les éléments permettant d’avoir en permanence une image précise des activités se déroulant au quotidien dans différentes parties de la Méditerranée. La plupart des opérations ciblées comportent également des escales dans des pays non membres de l’OTAN en vue de contribuer au renforcement des capacités de sûreté maritime dans la région.
Depuis février 2016, l’OTAN contribue aux efforts déployés par la communauté internationale dans son ensemble pour faire face à la crise des réfugiés et des migrants. Ainsi, les navires de l’OTAN effectuent des missions de reconnaissance, de suivi et de surveillance des traversées en mer Égée, en coopération avec les garde-côtes grecs et turcs. Les navires de l’OTAN aident à couper les voies des trafics en mer Égée tout en garantissant la connaissance de la situation maritime.
Depuis 2005, l'OTAN coopère avec l'Union africaine (UA) et lui apporte son soutien. L’UA est un interlocuteur international clé de l’OTAN dans le Sud, tout particulièrement dans le cadre de la lutte contre les menaces et défis communs en matière de sécurité. Les relations entre l’OTAN et l’UA reposent sur le principe d’une appropriation africaine, les activités étant menées en réponse à des demandes de l’UA et en coordination étroite avec d’autres organisations internationales et d’autres partenaires.
Après avoir fourni un soutien en matière de transport aérien stratégique à la mission de l’UA au Soudan en 2005, l’OTAN a appuyé à partir de juin 2007 la mission de l'UA en Somalie (AMISOM) en apportant un soutien en matière de transport aérien et maritime aux troupes de maintien de la paix de l’UA. En 2023, les Alliés ont donné leur accord de principe pour la fourniture d’un soutien en matière de transport stratégique au successeur de l’AMISOM, la Mission de transition de l’UA en Somalie (ATMIS). L’OTAN participe aussi au développement des capacités et à la formation des experts de la Force africaine en attente (FAA), l’une des initiatives menées par l’UA pour développer des capacités de maintien de la paix à long terme.
L’OTAN a un bureau de liaison au siège de l’UA, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ce bureau est dirigé par un officier de liaison militaire de haut rang, qui est le principal point de contact militaire de l’OTAN au sein de l’UA. En outre, en juillet 2024, le secrétaire général a nommé Javier Colomina au poste de représentant spécial de l'OTAN pour le voisinage méridional. Sa nomination renforce encore l’action essentielle que l’Organisation mène dans cette région.
Outre ses opérations et missions en cours, qui contribuent aux tâches fondamentales que sont la prévention et la gestion des crises et la sécurité coopérative avec les partenaires, l'Alliance mène aussi diverses activités à l'appui de son autre tâche fondamentale, la dissuasion et la défense. Ces activités font appel à un large éventail de capacités militaires déployées dans l'ensemble des milieux d'opérations de l'Alliance – aérien, terrestre, maritime, spatial et cyber – pour protéger les populations, le territoire et les forces de l'OTAN. L'Alliance mène en outre des activités de sécurité coopérative avec des partenaires en dehors du cadre de ses opérations et missions, notamment au travers du soutien qu'elle apporte à l'Ukraine pour l'aider à se défendre contre la guerre d'agression russe.
Lorsque l’OTAN a été créée, en 1949, l’un de ses rôles essentiels était d’agir comme un puissant moyen de dissuasion contre les agressions militaires. À cet égard, on a pu mesurer le succès de l’OTAN au fait que pendant toute la période de la Guerre froide, les forces alliées n’ont pas participé à une seule action militaire. Pendant une bonne partie de la deuxième moitié du XXe siècle, l’OTAN est restée vigilante, prête à intervenir.
Au début des années 1990, la fin de la Guerre froide a entraîné de profonds changements dans l’environnement de sécurité international. L’Alliance a été confrontée à de nouvelles menaces et à la résurgence d’anciennes menaces connues.
De cette évolution sont nées de nouvelles responsabilités. Après avoir été une alliance exclusivement défensive pendant près d’un demi-siècle, l’OTAN a commencé à assumer un rôle de plus en plus proactif au sein de la communauté internationale. Avant de se lancer dans sa première grande opération de réponse aux crises dans les Balkans, l’OTAN a mené plusieurs autres opérations militaires.
Opération Anchor Guard, 10 août 1990 – 9 mars 1991
Après l’invasion du Koweït par les forces iraquiennes le 2 août 1990, des avions de l'OTAN dotés de systèmes aéroportés de détection lointaine ont été déployés à Konya (Türkiye) pour suivre l’évolution de la crise et assurer une couverture du sud-est de la Türkiye en cas d’attaque iraquienne pendant la première crise/guerre du Golfe.
Opération Ace Guard, 3 janvier 1991 – 8 mars 1991
En réponse à une demande d’aide de la Türkiye face à la menace posée par l’Iraq pendant la première crise/guerre du Golfe, l’OTAN a déployé en Türkiye la Force mobile du CAE (Air) ainsi que des systèmes de défense aérienne.
Opérations Allied Goodwill I & II, 4-9 février et 27 février – 24 mars 1992
Après l’éclatement de l’Union soviétique en décembre 1991 et l’effondrement de son système économique centralisé, l’OTAN a contribué aux secours internationaux en envoyant en Russie et dans d’autres pays membres de la Communauté d’États indépendants, à bord d’avions de transport et d’entraînement AWACS, des équipes d’experts en aide humanitaire et des conseillers médicaux.
Opération Agile Genie, 1er-19 mai 1992
Alors que l’Occident connaissait une période de tensions grandissantes avec la Libye après l'imposition par le Conseil de sécurité de l’ONU de sanctions incitant ce pays à livrer les personnes soupçonnées d’avoir fait exploser un avion de la Pan Am au-dessus de la ville de Lockerbie (Écosse) en 1988, l’OTAN a intensifié la surveillance aérienne assurée par les AWACS en Méditerranée centrale pour surveiller les routes d’approche aériennes depuis le littoral nord-africain. Au total, les AWACS de l’OTAN ont effectué 36 missions aériennes.
Avec la désintégration de la Yougoslavie, un violent conflit a éclaté en Bosnie-Herzégovine en avril 1992. L’Alliance a réagi dès l’été 1992, en faisant respecter l’embargo sur les armes décrété par l’ONU dans la région de la mer Adriatique (en coopération avec l’Union de l’Europe occidentale à partir de 1993), ainsi que la zone d’exclusion aérienne établie par le Conseil de sécurité de l’ONU. C’est dans le cadre de la surveillance de la zone d’exclusion aérienne que l’OTAN a lancé les premières opérations de combat de son histoire, abattant quatre chasseurs-bombardiers bosno-serbes qui effectuaient une mission de bombardement le 28 février 1994.
Au mois d’août 1995, pour mettre fin à la violence provoquée par les Serbes en Bosnie-Herzégovine, les troupes de maintien de la paix de l’ONU ont demandé que des frappes aériennes soient menées par l’OTAN. L’opération Deadeye a débuté le 30 août 1995 contre les forces aériennes des Serbes de Bosnie, mais ces derniers ne se sont pas pliés pour autant aux exigences de retrait formulées par les Nations Unies. Aussi l’OTAN a-t-elle lancé l’opération Deliberate Force, qui ciblait les installations de commandement et de contrôle et les dépôts de munitions des Serbes de Bosnie. Cette campagne aérienne de l’Alliance a été essentielle pour amener les Serbes à s’asseoir à la table des négociations et pour mettre un terme à la guerre en Bosnie.
Après la signature de l’accord de paix de Dayton en décembre 1995, l’OTAN a immédiatement déployé une opération de soutien de la paix, la Force de mise en œuvre (IFOR) de quelque 60 000 hommes, sous mandat des Nations Unies. Cette opération (Joint Endeavour) a été suivie, en décembre 1996, par le déploiement d’une Force de stabilisation (SFOR) de 32 000 hommes.
Compte tenu de l’amélioration de la situation de sécurité, l’OTAN a mis fin à son opération de soutien de la paix en décembre 2004, et l’Union européenne a déployé une nouvelle force, baptisée Althea. L’Alliance conserve un quartier général militaire dans le pays pour effectuer un certain nombre de tâches spécifiques, qui consistent en particulier à aider les autorités du pays à réformer leurs structures de défense.
Répondant à une demande du gouvernement de Skopje visant à atténuer les tensions interethniques grandissantes, l’OTAN a mené successivement trois opérations en Macédonie du Nord (à l'époque, ce pays était un partenaire de l’OTAN, dont il est devenu membre en mars 2020). Ces opérations se sont déroulées entre août 2001 et mars 2003.
Ces opérations ont illustré la forte coopération existant entre l’OTAN, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. En avril 2002, l’OTAN a mis en place un quartier général à Skopje, avec pour mission de donner des avis sur les aspects militaires de la réforme du secteur de la sécurité. Après la réduction de ses effectifs en 2012, ce quartier général est devenu le Bureau de liaison de l'OTAN (NLO) à Skopje, lequel a ensuite été officiellement fermé en mars 2021, un an après l'adhésion du pays à l’OTAN.
Le 4 octobre 2001, après qu’il eut été établi que les attentats terroristes du 11-Septembre à New York et à Washington D.C. avaient été dirigés depuis l’étranger, l’OTAN a approuvé un paquet de huit mesures à l’appui des États-Unis. À la demande de ces derniers, l’Alliance a mené sa toute première opération antiterroriste, Eagle Assist, de la mi-octobre 2001 à la mi-mai 2002.
Sept avions radar AWACS de l’OTAN ont ainsi aidé à assurer des patrouilles dans l’espace aérien américain ; au total, 830 membres d’équipage de 13 pays de l’OTAN ont effectué plus de 360 sorties. C’était la première fois que des moyens militaires de l’OTAN étaient déployés à l’appui d’une opération relevant de l’article 5.
L'opération Active Endeavour (OAE) a été lancée au lendemain des attentats terroristes du 11-Septembre pour décourager et déjouer les actes de terrorisme et pour assurer une défense et une protection contre ces menaces en Méditerranée. Comptant parmi les huit initiatives lancées par l'Alliance en 2001, en solidarité avec les États-Unis, elle a aidé à sécuriser l’une des routes commerciales les plus fréquentées au monde. Opération relevant de l'article 5, c'est-à-dire opération de défense collective, elle ne concernait au départ que les pays membres de l'OTAN jusqu'à ce que des pays non membres soient autorisés à y participer à partir de 2004.
L'OAE a interpellé des navires marchands et a visité des bâtiments suspects, elle est intervenue pour venir en aide à des civils sur des plates-formes pétrolières en difficulté et sur des navires en perdition, et, d'une manière plus générale, elle a contribué à améliorer la sécurité en Méditerranée. Les navires de l'OTAN ont systématiquement procédé à des reconnaissances préalables des routes maritimes dans les goulets d'étranglement ainsi que dans les passages et les ports importants de l'ensemble du bassin méditerranéen.
L'année 2010 a marqué un tournant pour l'OAE, qui est devenue une opération réseaucentrée et non plus axée sur des plateformes, combinant unités disponibles sur appel et missions d'opportunité au lieu de s'appuyer sur des forces déployées. En plus de poursuivre et de contrôler les navires suspects, elle a aidé à établir une image de l'activité maritime en Méditerranée en menant régulièrement des actions d'information auprès de divers navires.
En novembre 2016, l'opération Active Endeavour a été remplacée par l'opération Sea Guardian, une opération maritime ne relevant pas de l'article 5 et toujours en cours (voir la description ci-dessus).
La Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) a été établie en 2001 au lendemain des attentats terroristes du 11-Septembre contre les États-Unis, à la demande des autorités afghanes et en vertu d’un mandat de l’ONU. La FIAS a été dirigée par l’OTAN d’août 2003 à décembre 2014 puis elle a été suivie, le 1er janvier 2015, de la mission Resolute Support, qui a pris fin début septembre 2021.
La mission de la FIAS était de mettre en place de nouvelles forces de sécurité afghanes et de permettre aux autorités du pays d’assurer efficacement la sécurité sur tout le territoire afin de créer un environnement propice au bon fonctionnement des institutions démocratiques et à l’établissement d’un État de droit, dans le but d’empêcher l’Afghanistan de redevenir un sanctuaire pour les terroristes.
La FIAS a participé aux efforts de reconstruction et de développement de l’Afghanistan, essentiellement au travers d’équipes de reconstruction provinciales (PRT) multinationales – dirigées par divers pays fournissant des troupes à la FIAS – qui sécurisaient des zones dans lesquelles les travaux de reconstruction pouvaient être effectués par des acteurs nationaux et internationaux. Les PRT ont aussi aidé les autorités afghanes à renforcer progressivement les institutions nécessaires à la pleine instauration de la bonne gouvernance et de l’état de droit, ainsi qu’à la promotion des droits de l’homme. À cet égard, les PRT ont eu pour mission principale de renforcer les capacités, de soutenir le développement des structures de gouvernance et de favoriser des conditions propices à l’amélioration de la gouvernance.
La FIAS a été l’une des plus importantes opérations internationales de gestion de crise jamais menées, à laquelle ont contribué plus de 50 pays. Fin 2014, le processus de transfert de l’entière responsabilité de la sécurité entre, d’une part, les soldats de la FIAS et, d’autre part, l’armée et les forces de police afghanes a été mené à bien, et la mission de la FIAS s’est achevée. Elle a été immédiatement suivie d’une nouvelle mission dirigée par l’OTAN, la mission Resolute Support (RSM). Non combattante, celle-ci visait à offrir formation, conseil et assistance aux forces et aux institutions de sécurité afghanes.
La Mission Resolute Support (RSM) se répartissait entre un pôle principal (Kaboul/Bagram) et quatre satellites (Mazar-i-Charif, dans le nord de l’Afghanistan, Herat, dans l’ouest, Kandahar, dans le sud, et Laghman, dans l’est).
Les principales tâches de la RSM étaient les suivantes : soutenir la planification, la programmation et la budgétisation ; assurer la transparence, le respect de l’obligation de rendre compte et le contrôle ; promouvoir le respect des principes de l’état de droit et de la bonne gouvernance ; contribuer à la mise en place et au soutien des processus qui concernent, entre autres, la génération de force, le recrutement, la formation, la gestion et le perfectionnement du personnel.
Le cadre juridique de la RSM s’appuyait sur une invitation officielle du gouvernement afghan ainsi que sur la Convention sur le statut des forces (SOFA) conclue entre l’OTAN et l’Afghanistan pour régir la présence des troupes de l'Organisation. La RSM bénéficiait aussi du soutien de la communauté internationale au sens large, comme en atteste la résolution 2189 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité le 12 décembre 2014. Cette résolution accueillait favorablement la RSM et insistait sur l’importance de continuer à apporter un soutien international à la stabilisation de la situation en Afghanistan.
En avril 2021, les Alliés ont décidé d’entamer le retrait des forces de la RSM au 1er mai 2021, et la mission a pris fin début septembre 2021.
En savoir plus sur l'engagement de l'OTAN en Afghanistan.
Pendant la deuxième guerre du Golfe, l’OTAN a déployé des avions radar AWACS et des batteries d’artillerie antiaérienne afin d’améliorer la défense de la Türkiye dans le cadre d’une opération baptisée Display Deterrence. Cette opération a démarré le 20 février 2003 et s’est achevée le 16 avril 2003. Les avions AWACS ont effectué cent missions, représentant 950 heures de vol au total.
En réponse à une demande du gouvernement grec, l’OTAN a apporté une aide à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques d’Athènes, en menant l’opération Distinguished Games du 18 juin au 29 septembre 2004. Elle a fourni un soutien dans le domaine du renseignement, et elle a mis à disposition des moyens de défense contre des attaques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), ainsi que des avions radar AWACS. C’est la première opération dans le cadre de laquelle l’OTAN a fourni une aide à l’intérieur des frontières d’un pays membre sans que cela ne relève de l’article 4 ou de l’article 5.
Suite à la campagne de 2003 contre l'Iraq (qui avait été menée par une coalition de forces de différents pays, y compris des membres de l'OTAN, mais au sein de laquelle l'Organisation en tant que telle n'avait aucun rôle), l’OTAN a mené en Iraq, de 2004 à 2011, une opération de soutien relativement restreinte, mais importante, consistant à former, encadrer et aider les forces de sécurité iraquiennes. Au sommet d’Istanbul, en juin 2004, les Alliés ont décidé de contribuer à l’effort international visant à aider l’Iraq à se doter de forces de sécurité efficaces et responsables. C’est ainsi qu’a été créée la Mission OTAN de formation en Iraq (NTM-I). La NTM-I a apporté un soutien dans différents contextes, s’agissant de la formation, des conseils et de l’encadrement. Tous les pays membres de l’OTAN ont participé à l’effort de formation, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Iraq, au moyen de contributions financières ou de cessions de matériels. Parallèlement, pour renforcer cette initiative, l’OTAN s’est aussi employée à définir avec le gouvernement iraquien un cadre de coopération structuré afin de développer ses relations à long terme avec l’Iraq.
La Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS) avait pour but de mettre un terme à la violence qui sévissait dans cette région depuis l’éclatement d’un conflit en 2003, et d’y améliorer la situation humanitaire. De juin 2005 au 31 décembre 2007, l’OTAN a assuré un transport aérien pour quelque 37 000 hommes de la MUAS, et assuré la formation et le mentorat de plus de 250 responsables de cette mission. Bien que le soutien fourni dans ce cadre par l’OTAN ait pris fin lorsque la MUAS a été remplacée par l’opération hybride UA/ONU au Darfour (MINUAD), l’Alliance s’est immédiatement déclarée disposée à examiner toute demande de soutien pour la nouvelle mission de maintien de la paix.
Après que le cyclone Katrina eut frappé le sud des États-Unis le 29 août 2005, faisant de nombreuses victimes et provoquant des dégâts et des inondations considérables, le gouvernement américain a demandé des vivres, du matériel médical et des approvisionnements logistiques, ainsi qu’une aide pour le transfert de ces fournitures dans les zones sinistrées. Le 9 septembre 2005, le Conseil de l’Atlantique Nord a approuvé un plan militaire d’aide aux États-Unis, qui consistait à contribuer à la coordination de l’acheminement des matériels requis d’urgence et à appuyer les opérations de secours humanitaires. Pendant l’opération (du 9 septembre au 2 octobre), neuf pays membres ont fourni 189 tonnes de matériels aux États-Unis.
Juste avant le début du rigoureux hiver himalayen, un tremblement de terre dévastateur a frappé le Pakistan le 8 octobre 2005, faisant environ 53 000 morts, 75 000 blessés et quatre millions au moins de sans-abri. À partir du 11 octobre, en réponse à une demande de ce pays, l'OTAN a contribué à l'aide humanitaire d'urgence en acheminant par voie aérienne 3 500 tonnes de fournitures et en déployant des ingénieurs, des unités médicales et des matériels spécialisés. Cette initiative d’aide humanitaire, l’une des plus importantes organisées par l’OTAN, s’est achevée le 1er février 2006.
Au fil des ans, l’Alliance a aidé à coordonner l’aide fournie à d’autres pays frappés par des catastrophes naturelles, notamment la Türkiye, l’Ukraine et le Portugal. Elle s’y emploie par l’intermédiaire du Centre euro-atlantique de coordination des interventions en cas de catastrophe.
L'OTAN a mené plusieurs opérations de lutte contre la piraterie entre octobre 2008 et décembre 2016.
Opération Allied Provider (octobre-décembre 2008)
L’opération Allied Provider, dirigée par l’OTAN, a été menée d’octobre à décembre 2008 et consistait à lutter contre les activités de piraterie au large des côtes somaliennes. En réponse à une demande du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, les forces navales de l’OTAN ont escorté des navires affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM) en transit dans les eaux dangereuses du golfe d’Aden, où la recrudescence des actes de piraterie risquait de compromettre les efforts humanitaires internationaux en Afrique.
Parallèlement, répondant à une demande urgente de l’UA, ces mêmes forces navales de l’OTAN ont escorté un navire affrété par l’UA qui transportait du matériel pour le contingent du Burundi déployé dans le cadre de la mission de l’UA en Somalie.
Opération Allied Protector (mars-août 2009)
De mars à août 2009, l’OTAN a mené l’opération Allied Protector, destinée à améliorer la sécurité des routes commerciales maritimes et la navigation internationale au large de la Corne de l’Afrique. La force opérationnelle affectée à Allied Protector a exécuté des tâches de surveillance et de protection visant à prévenir et à réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée, qui constituaient une menace pour les voies de communication maritimes et les intérêts économiques.
Opération Ocean Shield (août 2009-décembre 2016)
L’opération Ocean Shield, inscrite dans le prolongement des précédentes missions de lutte contre la piraterie menées par l’OTAN, était axée sur la lutte contre la piraterie en mer au large de la Corne de l’Afrique. Approuvée le 17 août 2009 par le Conseil de l’Atlantique Nord, cette opération a contribué aux efforts internationaux de lutte contre la piraterie menés dans la région. Elle a également offert aux États de la région qui le demandaient une aide leur permettant de développer leur propre capacité de lutte contre les actes de piraterie. Plus aucune attaque n’a été menée avec succès à partir de mai 2012, mais bien qu’elle soit jugulée, la piraterie au départ de la Somalie n’a pas été éradiquée. Pendant les périodes où aucun bâtiment de surface n’était déployé, les avions de patrouille maritime ont poursuivi leurs sorties aériennes, et les liens avec les systèmes de connaissance de la situation maritime et avec les partenaires associés à la lutte contre la piraterie ont été maintenus. À cet égard, le Centre OTAN de la navigation commerciale a joué un rôle clé. L’opération Ocean Shield a pris fin le 15 décembre 2016 après avoir atteint ses objectifs.
Au lendemain du soulèvement populaire contre le régime de Kadhafi à Benghazi (Libye), en février 2011, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté les résolutions 1970 et 1973 en soutien du peuple libyen, « condamnant la violation flagrante et systématique des droits de l’homme ». Ces résolutions prévoyaient des mesures actives, dont une zone d’exclusion aérienne, un embargo sur les armes, et l’autorisation donnée aux États membres, agissant au besoin dans le cadre d’organismes régionaux, de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils libyens.
Au début, l’OTAN s’est employée à faire respecter la zone d’exclusion aérienne, puis, le 31 mars 2011, elle a pris le commandement et le contrôle exclusifs de toutes les opérations militaires relatives à la Libye. L'opération Unified Protector dirigée par l’OTAN avait trois composantes :
Le mandat de l’ONU a été appliqué à la lettre, et l’opération s’est achevée le 31 octobre 2011, une fois ses objectifs atteints.
Après les tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Türkiye en février 2023, l’OTAN a livré des certaines d'abris temporaires, dont des tentes et des conteneurs de transport, pour héberger les milliers de personnes déplacées par la catastrophe. Au travers de la capacité de transport aérien stratégique (SAC) de l’Alliance, plusieurs Alliés et partenaires ont coordonné des vols visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures nécessaires de toute urgence. En outre, les Alliés ont acheminé par voie aérienne du Pakistan à la Türkiye des tentes et d’autres moyens humanitaires, et un partenaire de l’OTAN, le Japon, a livré de l'aide par voie aérienne à la Türkiye au moyen d’un pont aérien coordonné par l’Organisation, ce qui a constitué la première opération internationale de secours d’urgence menée par les Forces d'autodéfense japonaises en coopération avec l’OTAN. L’OTAN a fait construire et a entretenu pendant plus d'un an trois structures temporaires hébergeant des milliers de personnes à Antakya, Iskenderun et Defne. En outre, des installations de traitement médical fournies par l’OTAN ont été établies à proximité des hôpitaux endommagés de la région.