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Updated: 27 June 2025
Bien que chaque pays de l’Alliance soit maître du développement de ses capacités militaires, l’OTAN a également un rôle important à jouer à cet égard. Au travers d’un travail de coordination, elle aide en effet les Alliés à recenser et à acquérir – tout en bénéficiant d’économies d’échelle – les capacités (systèmes d’armes, véhicules et autres équipements majeurs) dont ils ont besoin pour se défendre, eux-mêmes et les uns les autres, en toutes circonstances. L’OTAN veille également à ce que les systèmes nationaux puissent bien s’intégrer et opérer ensemble en cas de besoin. Dans ce contexte, la coopération avec l’industrie de défense est essentielle.
Tout au long de l’histoire de l’OTAN, les Alliés ont investi dans la production de défense afin de disposer des capacités nécessaires pour assurer la dissuasion et la défense, les niveaux de dépense et de production fluctuant au gré de l’évolution de l’environnement de sécurité au sens large. Par exemple, au sortir de la Guerre froide, la plupart des pays de l’Alliance ont commencé à réduire leurs budgets militaires. Après les attentats du 11 septembre, les Alliés ont investi dans les capacités dont ils avaient besoin pour mener des actions de lutte contre le terrorisme au niveau national et des opérations hors zone. Suite à l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, en 2014, et face à la menace grandissante venant du flanc est de l’Alliance, les Alliés ont accru leurs investissements dans les capacités requises pour assurer la dissuasion et défendre le territoire de l’OTAN.
L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, et la guerre d’agression que Moscou continue de mener ont fait voler en éclats la paix qui régnait en Europe, et renforcé la nécessité pour l’OTAN de veiller à ce que sa posture de dissuasion et de défense reste crédible et efficace. Les Alliés ont donc encore augmenté leurs investissements dans la production de défense pour renforcer leurs propres capacités de dissuasion et de défense, d’une part, et pour recompléter les stocks amenuisés par leur soutien à l’Ukraine, d’autre part. Ces dernières années, les Alliés ont accompli des progrès considérables pour faire monter en puissance leurs capacités industrielles et leur production. Ils ont notamment :
Parallèlement à cela, les Alliés ont acheté, par l’intermédiaire de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA), des munitions tactiquement décisives – munitions de 155 mm, munitions pour mortiers de 120 mm, missiles surface-air de défense aérienne et antimissile, etc. – pour un montant total de plusieurs milliards d’euros.
Forts de l’élan initié par ces avancées, les dirigeants des pays de l’Alliance ont adopté, au sommet de Washington, en 2024, un engagement en faveur d’un renforcement des capacités industrielles des pays de l’OTAN, initiative qui vise à accroître la coopération transatlantique en matière d’industrie de défense et à aider les Alliés à recompléter leurs stocks tout en continuant d’apporter une assistance militaire à l’Ukraine, soutenant ainsi Kyïv dans l’exercice de son droit de légitime défense face à l’agresseur russe. En particulier, les pays de l’Alliance ont pris les engagements ci-après.
À propos de ce dernier engagement, les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont entériné une feuille de route pour la sécurité des chaînes d’approvisionnement essentielles à la défense, document qui recense des pistes de coopération à explorer pour protéger les chaînes d’approvisionnement des Alliés contre toute perturbation susceptible d’affecter la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN.
Les Alliés examinent régulièrement l’avancement des travaux menés au titre de ces engagements et adoptent les mesures qui s’imposent pour faciliter leur concrétisation.
Adopté en 2023 au sommet de Vilnius, le plan d’action sur la production pour la défense définit toute une série de mesures et de projets spécifiques devant permettre à l’Alliance d’intensifier sa collaboration avec l’industrie de défense. Ce plan d’action s’articulait autour de trois grands axes – agréger la demande, relever les défis associés à l’industrie de défense et améliorer le niveau d’interopérabilité – et de mesures à mettre en œuvre à la lumière des initiatives déjà menées ou engagées dans d’autres organisations internationales, en particulier l’Union européenne.
En février 2025, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont approuvé un plan d’action actualisé sur la production pour la défense, document qui vient compléter le plan d’action initial à la lumière des enseignements tirés depuis 2023, et qui vise à concrétiser les mesures énoncées dans l’engagement en faveur d’un renforcement des capacités industrielles des pays de l’OTAN.
L’agrégation de la demande consiste à regrouper un grand nombre de commandes d’équipements émanant de pays de l’OTAN et à harmoniser les besoins spécifiques. L’idée est de fournir à l’industrie une liste claire des besoins prévisibles, en vue de l’aider à comprendre précisément ce dont les Alliés ont besoin et de l’encourager à investir dans des capacités de production à long terme. Le plan d’action sur la production pour la défense vise à faciliter l’agrégation de la demande, notamment au travers de contrats d’acquisition pluriannuels, à aider à trouver des mécanismes de financement et d’acquisition plus agiles, et à donner aux industriels davantage d’indications et de précisions sur les besoins en matière de stocks et de production.
Ce texte préconise de recourir plus largement aux cadres OTAN existants pour l’agrégation de la demande ainsi que de créer de nouveaux mécanismes flexibles permettant de répondre aux besoins critiques. Agréger la demande au travers de la coopération multinationale, notamment via les projets à haute visibilité de l’OTAN, contribue à améliorer l’interopérabilité des systèmes clés et l’interchangeabilité des munitions.
Les Alliés mènent également, en dehors du cadre de l’OTAN, toute une série d’initiatives conjointes en matière d’acquisition, de production et de développement capacitaire dans les domaines suivants :
Le plan d’action sur la production pour la défense souligne la nécessité de disposer de capacités industrielles de défense suffisantes et durables. De fait, l’accroissement des commandes passées par les Alliés a pour incidence un allongement des délais de livraison pour certains types de munitions. L’OTAN s’emploie donc à établir une série de métriques qui permettraient de mieux appréhender les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement de l’industrie de défense et à ses capacités en général.
Afin de mieux coordonner leurs initiatives en la matière, les Alliés ont créé le Bureau Production industrielle de défense (DIPB), organe articulé autour de trois groupes de travail respectivement chargés d’évaluer les capacités industrielles de manière générale, de mieux comprendre les chaînes d’approvisionnement, et de s’atteler aux questions d’interopérabilité et de planification industrielle.
Le plan d’action souligne également la nécessité de renforcer les mécanismes de collaboration avec les industriels, de manière à ce que leur point de vue soit pleinement pris en compte.
Depuis l’entérinement du plan d’action, de nombreux Alliés ont adopté ou actualisé des stratégies industrielles de défense, notamment en promulguant des lois visant à améliorer la coopération en matière d’industrie de défense et les relations entre pouvoirs publics et acteurs industriels. Bon nombre d’Alliés ont en outre pris des mesures pour sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement, par exemple en construisant des installations logistiques ou des entrepôts.
Le troisième objectif du plan d’action sur la production pour la défense concerne l’interopérabilité et la normalisation, la focale portant dans un premier temps sur les munitions tactiquement décisives (Terre). L’interopérabilité permet à tous les Alliés d’opérer ensemble pour atteindre des objectifs communs, grâce, entre autres, à l’utilisation d’équipements conformes aux normes OTAN. Le plan d’action présente une série d’activités destinées à améliorer le processus de révision des normes techniques, à avoir une meilleure vue d’ensemble de l’état d’avancement et de la mise en application de ces normes au sein de l’Alliance, et à aider les pays à les intégrer dans les besoins capacitaires qu’ils communiquent aux industriels.
Le plan d’action actualisé sur la production pour la défense, approuvé en 2025, s’inscrit dans la continuité des mécanismes existants et des trois grands axes du plan d’action initial de 2023. Il offre une approche plus globale des particularités de la base industrielle de défense, et met l’accent sur les matières premières et les chaînes d’approvisionnement essentielles à la production et aux acquisitions de défense.
Ce plan d’action actualisé contribue au renforcement des capacités industrielles de défense dont les Alliés ont besoin pour atteindre, dans les délais impartis, l’ensemble des objectifs capacitaires fixés dans le cadre du processus OTAN de planification de défense (NDPP), pour répondre à leurs autres besoins nationaux, ainsi que pour moderniser et transformer leurs forces armées. Les Alliés et l’OTAN doivent adopter des technologies innovantes plus rapidement, non seulement pour répondre aux besoins capacitaires actuels et à court terme, mais aussi pour optimiser l’efficacité opérationnelle des systèmes et des plateformes dans la durée.
Ce plan d’action actualisé définit par ailleurs les grandes lignes des relations de l’OTAN avec ses partenaires. Il prévoit en effet que l’OTAN continuera de travailler avec l’Union européenne pour améliorer la cohérence et la complémentarité des actions visant à doper l’industrie de défense, et qu’elle mènera un dialogue ciblé avec des pays engagés tels que l’Ukraine et les partenaires de l’Indo-Pacifique – Australie, Japon, Nouvelle-Zélande et République de Corée – afin de resserrer la coopération avec leurs industries de défense.
Avec ce plan d’action actualisé sur la production pour la défense, les Alliés s’engagent à faire plus ensemble, à agir sans délai pour mettre à disposition les capacités les plus essentielles, et à mettre encore davantage en application les normes OTAN.
Au sommet de La Haye, en 2025, les Alliés se sont engagés, pour 2035, à porter à 5 % la part du PIB consacrée chaque année à la défense. Ils vont ainsi consacrer au moins 3,5 % de leur PIB au financement des besoins ayant trait à la défense proprement dite afin de remplir les objectifs capacitaires OTAN, et jusqu’à 1,5 % de leur PIB aux dépenses liées à la défense et à la sécurité au sens large, notamment à la protection des infrastructures critiques. Grâce à ces investissements, l’Alliance aura les forces, les capacités, les ressources, les infrastructures, le niveau de préparation au combat et la capacité de résilience nécessaires pour maintenir son avance militaire et technologique par rapport à ses adversaires potentiels, ce qui est crucial pour sa posture de dissuasion et de défense.
Le plan d’investissement de défense de 2025 s’inscrit dans le prolongement de l’engagement pris au sommet du pays de Galles, en 2014, au titre duquel les Alliés ont décidé de porter, pour 2024, leurs dépenses de défense à 2 % au moins de leur PIB. Dans le cadre de cet engagement de 2014, les Alliés sont également convenus que 20 % au moins de leurs dépenses de défense devaient être consacrées à l’acquisition d’équipements majeurs, y compris à la recherche et au développement liés à ces matériels. Cette métrique est perçue comme un indicateur déterminant de l’ampleur et du rythme de la modernisation. Dans les cas où ce seuil de 20 % n’est pas atteint, il y a un risque accru que les équipements deviennent obsolètes, que l’écart entre les Alliés se creuse en termes de capacités et d’interopérabilité, et que la base industrielle et technologique de défense s’affaiblisse.
En plus de prendre des mesures destinées à maintenir dans la durée le niveau de capacité de production industrielle, l’OTAN coopère également avec l’industrie de défense dans le domaine de l’innovation afin de préserver l’avance technologique de l’Alliance. Les technologies émergentes et de rupture telles que l’intelligence artificielle, les systèmes autonomes, les biotechnologies et les technologies quantiques modifient la nature des conflits. L’OTAN collabore avec ses pays membres, ses partenaires et le secteur privé pour développer et adopter de nouvelles technologies, définir des normes applicables à l’échelle mondiale et ancrer des principes d’utilisation responsable qui reflètent les valeurs démocratiques de l’Alliance.
La Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA), qui réunit les hauts responsables des acquisitions de défense des pays membres et des pays partenaires de l’Alliance, est le principal organe au sein duquel l’OTAN peut coordonner le développement capacitaire et les échanges avec l’industrie de défense.
La CDNA met en œuvre les décisions prises par les Alliés dans le cadre du processus OTAN de planification de défense (NDPP). Le NDPP permet à l’OTAN de recenser les capacités requises ainsi que de favoriser leur développement et leur acquisition par les Alliés.
Le Bureau Production industrielle de défense (DIPB), créé en décembre 2023 en application du plan d’action sur la production pour la défense, rassemble des experts des pays de l’Alliance en vue de permettre l’échange de bonnes pratiques concernant la planification industrielle de défense et d’autres thématiques connexes comme les acquisitions et les chaînes d’approvisionnement. Le DIPB se réunit régulièrement et rend compte de ses travaux à la CDNA.
Le Groupe consultatif industriel OTAN (NIAG) est un organe consultatif de haut niveau composé de hauts représentants des industries des pays membres et des pays partenaires de l’OTAN. Il conseille la CDNA sur la façon d’encourager la coopération en matière d’armement au sein de l’Alliance, que ce soit entre pouvoirs publics et acteurs industriels, ou au sein du secteur privé.
L’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA) contribue aux activités de l’Alliance ayant trait à la logistique et à la passation de marchés. Elle assure l’acquisition, l’exploitation et la maintenance d’un large éventail de capacités à l’appui de l’OTAN, des Alliés, des partenaires et d’autres organisations internationales.