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Updated: 10 May 2024
Des acteurs étatiques et des acteurs non étatiques se livrent à des activités dites hybrides à l’encontre des Alliés dans le but de nuire à leurs institutions politiques, d’influencer leur opinion publique et de mettre à mal la sécurité de leur population, activités qui sont autant de menaces et de défis pour les Alliés. Le recours à des méthodes de guerre hybride pour déstabiliser un adversaire – propagande, emploi de techniques de leurrage, actes de sabotage et recours à d’autres moyens non militaires – n’a rien de nouveau. Ce qui est nouveau dans les attaques perpétrées ces dernières années, c’est la rapidité d’exécution, l’ampleur et l’intensité de celles-ci, autant de caractéristiques favorisées par l’évolution technologique rapide dans un monde interconnecté. L’OTAN dispose d’une stratégie concernant son rôle dans la lutte contre ces pratiques et se tient prête à assurer la défense de l’Alliance et de chacun des Alliés face à toute menace, qu’elle soit conventionnelle ou hybride
On entend par menaces hybrides des activités menées ouvertement ou non à l’aide de moyens militaires et de moyens non militaires : désinformation, cyberattaques, pression économique, déploiement de groupes armés irréguliers ou emploi de forces régulières. Le but est de rendre plus ardue la distinction entre guerre et paix et de semer le doute dans l’esprit des populations qui sont prises pour cible. Ces activités visent à déstabiliser et à ébranler la société.
La rapidité d’exécution, l’ampleur et l’intensité des activités hybrides se sont accrues ces dernières années. L’une des grandes priorités de l’OTAN est d’être préparée à prévenir les attaques hybrides, à les combattre et à y répondre, qu’elles soient le fait d’acteurs étatiques ou non étatiques.
Par exemple, la Fédération de Russie a recours à une stratégie hybride très élaborée (ingérence politique, actes de cybermalveillance, pression économique et coercition, subversion, agression, annexion, etc), dans le cadre de laquelle elle adopte aussi une posture militaire et une rhétorique coercitives pour parvenir à ses fins politiques et mettre à mal l’ordre international fondé sur des règles.
La République populaire de Chine, pour sa part, prend pour cible des Alliés et nuit à la sécurité de l’Alliance au travers d’opérations hybrides ou cyber malveillantes, d’une rhétorique hostile et d’activités de désinformation. Elle cherche par exemple à exercer une mainmise sur des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures d’importance critique et des matériaux et chaînes d’approvisionnement stratégiques. Elle pèse de tout son poids économique pour créer des dépendances stratégiques et accroître son influence.
Depuis 2015, l’OTAN dispose d’une stratégie concernant son rôle dans la lutte contre les pratiques de guerre hybride. Par cette stratégie, elle entend faire en sorte que l’Alliance et les Alliés soient suffisamment préparés à contrer des attaques hybrides, quelles qu’elles soient. Elle entend aussi exercer une dissuasion propre à prévenir toute attaque de ce type contre l’Alliance et, si nécessaire, défendre les Alliés concernés.
Pour se préparer, l’OTAN assure en permanence la collecte, le partage et l’évaluation de l’information en vue de détecter les activités hybrides en cours et d’en déterminer les auteurs. La Division civilo-militaire Renseignement et sécurité (établie au siège de l’Organisation) permet à l’Alliance de mieux comprendre et mieux analyser les menaces hybrides. La Branche Analyse des menaces hybrides fournit aux décideurs des informations leur permettant de mieux appréhender les menaces hybrides possibles.
L’OTAN aide les Alliés qui en font la demande à déterminer leurs vulnérabilités et à accroître leur résilience. Elle joue également le rôle d’organe de centralisation de l’expertise au profit des Alliés dans toute une série de domaines : préparation du secteur civil et réponse aux incidents impliquant l’utilisation d’agents chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN), protection des infrastructures critiques, communication stratégique, protection des civils, cyberdéfense, sécurité énergétique, ou encore lutte contre le terrorisme.
L’entraînement, les exercices et la sensibilisation jouent également un rôle considérable dans la préparation de la réaction à des menaces hybrides. Ils consistent notamment à mettre à l’épreuve les processus décisionnels et à simuler des réponses militaires et non militaires conjointes, en coopération avec d’autres acteurs.
Pour exercer une dissuasion propre à prévenir les activités hybrides, l’OTAN est résolue à agir avec toute la célérité requise, où et quand c’est nécessaire. Elle continue d’accroître la disponibilité opérationnelle et le niveau de préparation de ses forces, et elle s’emploie à renforcer son processus décisionnel et sa structure de commandement dans le cadre de sa posture de dissuasion et de défense. Elle montre ainsi clairement qu’elle améliore sa réactivité politique et militaire et son aptitude à déployer les forces appropriées à l’endroit voulu et au moment voulu. Par ailleurs, l’OTAN s’est dotée d’outils supplémentaires pour contrer les menaces hybrides. Les Alliés ont conçu un catalogue de mesures envisageables, au niveau civil ou militaire, pour se prémunir et lutter contre ces menaces, le choix des mesures à prendre dépendant de la situation à laquelle il faut réagir.
L’OTAN se tient prête, pour les cas où la dissuasion échouerait, à défendre tout Allié contre toute menace. Pour ce faire, les forces OTAN doivent être en mesure de réagir avec rapidité et agilité, là et où c’est nécessaire.
L’OTAN ne peut pas contrer les menaces hybrides seule. La coopération avec les partenaires est essentielle. L’Organisation continue de travailler à une meilleure coopération et à une meilleure coordination avec les partenaires que sont la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la République de Moldova et l’Union européenne (UE) afin de lutter contre les menaces hybrides et d’améliorer la résilience. Dans le cadre de leur coopération toujours plus étroite, l’OTAN et l’UE intensifient leur collaboration pour faire face aux menaces hybrides, et en particulier pour ce qui est de la cyberdéfense, de l’accroissement de la résilience, de la communication stratégique, de l’amélioration de la connaissance de la situation et des exercices. L’OTAN a par ailleurs des échanges de vues avec les partenaires de la région indo-pacifique sur les approches que les pays ont adoptées pour contrer les menaces hybrides, notamment les incidences accrues de la désinformation et des cyberattaques. Ces échanges se sont révélés particulièrement utiles dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
L’OTAN coopère aussi avec l’Ukraine dans la lutte contre les menaces hybrides, une coopération entamée avant que la Russie n’envahisse le pays. La plateforme OTAN-Ukraine pour la lutte contre les pratiques de guerre hybride a été créée au sommet de Varsovie, en juillet 2016. Elle permet à l’Ukraine de mieux détecter les menaces hybrides et de se doter des moyens d’atténuer ses vulnérabilités et de renforcer la résilience de l’État et de la société. Grâce à cette plateforme ont pu être organisés des travaux de recherche, des formations et des consultations entre experts, consacrés en particulier aux enseignements tirés, à la lutte contre la désinformation et à l’amélioration de la résilience.
À la coopération avec des partenaires s’ajoute le travail des centres d’excellence, qui mettent leurs connaissances et leur expertise à la disposition de l’Alliance. Il s’agit de centres de recherche internationaux, dont le financement et le personnel sont fournis par un ou plusieurs pays.
Le Centre d'excellence européen pour la lutte contre les menaces hybrides, établi à Helsinki (Finlande), sert de pôle d’expertise et vise ainsi à aider les pays participants à améliorer leurs capacités civilo-militaires, à accroître leur résilience et à mieux se préparer face aux menaces hybrides. Il a été inauguré en octobre 2017 par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini. Ce centre est une initiative du gouvernement finlandais, soutenue par 32 autres pays, de même que par l'OTAN et par l'UE.
D'autres centres d'excellence contribuent à l’action que mène l'OTAN pour lutter contre les menaces hybrides, notamment le Centre d’excellence pour la communication stratégique, établi à Riga (Lettonie), le Centre d'excellence pour la cyberdéfense en coopération, situé à Tallinn (Estonie), et le Centre d’excellence pour la sécurité énergétique, implanté à Vilnius (Lituanie).
Enfin, l’Alliance fait également appel à des centres de formation et d’entraînement des partenariats pour lutter contre les menaces hybrides, notamment le Naval Postgraduate School de Monterey, en Californie (États-Unis).