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Updated: 19 May 2022
Depuis longtemps, les actes de piraterie dans le golfe d’Aden, au large de la Corne de l’Afrique et dans l’océan Indien minent les efforts humanitaires internationaux déployés en Afrique et mettent en péril la sécurité de l’une des routes maritimes les plus importantes et les plus fréquentées au monde, qui constitue la voie d’accès au canal de Suez. L'OTAN contribue depuis 2008 à dissuader et à déjouer les actes de piraterie, tout en protégeant les navires et en aidant à améliorer le niveau général de sécurité dans la région.
Aucun acte de piraterie n'a été mené avec succès depuis mai 2012. La piraterie émanant de la Somalie a été jugulée, mais pas éliminée : les pirates cherchent toujours à monter des attaques, et en restent capables. Il est nécessaire de s'attaquer, à terre, aux causes profondes de la piraterie en Somalie. C'est pourquoi les efforts déployés au niveau international sont de plus en plus axés sur le renforcement de la capacité des pays de la région à lutter contre la piraterie avec leurs propres moyens. L'OTAN ne joue pas un rôle de premier plan dans ce domaine.
Depuis longtemps, les actes de piraterie et les attaques à main armée perturbent l'acheminement de l'aide humanitaire vers la Somalie, et constituent une menace pour des voies de communication maritimes essentielles ainsi que pour les intérêts économiques au large de la Corne de l’Afrique, dans le golfe d’Aden et dans l'océan Indien.
S’inscrivant dans le prolongement des deux missions de lutte contre la piraterie menées précédemment par l'OTAN, l’opération Ocean Shield était initialement axée sur les aspects maritimes de la lutte contre la piraterie. Les bâtiments de l’OTAN ont par exemple effectué des missions de surveillance par hélicoptère destinées à localiser et à identifier des navires dans la région, et ils ont contribué à prévenir ou à faire échouer les détournements ainsi qu'à mettre fin aux attaques à main armée. L’OTAN a également accepté, à la demande des Nations Unies, d’escorter les navires d’approvisionnement du Bureau d'appui de l'ONU à l'AMISOM (UNSOA) jusqu’à l’entrée du port de Mogadiscio (Somalie).
Avec le temps, l'opération a évolué de manière à faire face à de nouvelles tactiques de piraterie : l’évaluation stratégique réalisée en mars 2012, par exemple, a mis en évidence la nécessité de saper les bases logistiques et les moyens de soutien des pirates, notamment en neutralisant leurs navires et leurs skiffs, en posant des balises de localisation sur les bateaux-mères et en autorisant l’usage de la force pour neutraliser ou détruire les navires soupçonnés de servir à des actes de piraterie ou à des vols à main armée. Avec l'opération Ocean Shield, l’Alliance a élargi son approche de la lutte contre la piraterie en proposant, dans la limite de ses moyens et de ses capacités, aux États de la région qui en feraient la demande de les aider à développer leur propre capacité de lutte contre la piraterie. Ce renforcement des capacités aide à apporter une solution durable au problème de la piraterie, et il s'inscrit dans la logique de l’appropriation régionale. L'OTAN n'est pas un acteur de premier plan dans le renforcement des capacités régionales, mais elle apporte une valeur ajoutée dans des domaines spécifiques, tels que la formation militaire, le commandement et le contrôle, ainsi que la coordination dans des situations complexes, ce qui peut être utile aux pays de la région. Dès lors, l'OTAN tire parti de ses escales pour donner des formations et pour faire embarquer des agents des services de lutte contre la criminalité (« shipriders ») dans le cadre de programmes de maintien de l'ordre, au bénéfice de la population locale.
En bref, le rôle de l’OTAN consiste à prévenir et à enrayer la piraterie en menant des actions directes contre les pirates, en escortant les navires et en assurant la dissuasion, tout en renforçant la coopération avec d’autres opérations de lutte contre la piraterie dans la région, le but étant d’optimiser les efforts et de faire face à l'évolution des tendances et des tactiques de piraterie.
L'opération Ocean Shield a été approuvée par le Conseil de l’Atlantique Nord le 17 août 2009 ; au sommet de Varsovie en 2016, les dirigeants des pays de l’OTAN ont annoncé qu’elle se terminerait le 15 décembre 2016.
L'OTAN travaille main dans la main avec l'opération Atalanta de l'Union européenne, le Groupe CTF-151 dirigé par les États-Unis et des intervenants indépendants comme la Chine, le Japon et la Corée du sud.
Depuis janvier 2015, les navires de l'OTAN contribuent à la lutte contre la piraterie au travers d'une « présence ciblée », conformément à la décision prise au sommet du pays de Galles. Cela signifie que les moyens sont principalement déployés entre les moussons (printemps ou automne), et à d'autres périodes en fonction des besoins. Pendant les périodes où aucun bâtiment de surface n'est déployé, les avions de patrouille maritime poursuivent leurs sorties, et les liens avec les systèmes de connaissance de la situation et avec les partenaires associés à la lutte contre la piraterie sont maintenus. À cet égard, le Centre OTAN de la navigation commerciale joue un rôle clé.
Les pays partenaires contribuent également à l'opération Ocean Shield. L'OTAN a ainsi déjà bénéficié du soutien apporté par l'Australie, la Colombie, la Nouvelle-Zélande et l'Ukraine.
Le Quartier général du Commandement maritime allié (MARCOM), à Northwood (Royaume-Uni), assure le commandement et le contrôle de la gamme complète des opérations et tâches maritimes interarmées de l'OTAN, y compris pour l'opération Ocean Shield. Depuis Northwood, il assure la planification, la conduite et le soutien d'opérations maritimes interarmées. Le QG du MARCOM est par ailleurs le principal conseiller de l'Alliance dans le domaine maritime, et il contribue au développement, à la transformation, à la coopération et aux activités d'ouverture dans son domaine d'expertise.
De 2009 à 2014, les deux groupes maritimes permanents OTAN (SNMG1 et SNMG2) ont été déployés en alternance pour assurer les rotations de six mois de l’opération Ocean Shield. Ils ont par ailleurs opéré en fonction des besoins opérationnels de l’Alliance, contribuant ainsi à maintenir une flexibilité optimale.
Les deux SNMG font partie de la capacité de réaction rapide de l’OTAN. Cependant, ils ne seront en principe plus utilisés pour la lutte contre la piraterie.
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Juin - Decembre 2014 - SNMG1 |
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Contre-amiral Aage Buur Jensen (Danemark) |
HDMS Absalon (vaisseau amiral, Danemark) |
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Janvier - Juin 2014 - SNMG2 |
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Vice-amiral Eugenio Diaz del Rio (Espagne) |
ESPS Cristobal Colon (initialement l'ESPS Alvaro de Bazan) (vaisseau amiral, Espagne) |
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Juin - Decembre 2013 - SNMG1 |
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Contre-amiral Henning Amundsen (Norvège) |
HNoMS Fridtjof Nansen (vaisseau amiral, Norvège) |
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Janvier - Juin 2013 - SNMG2 |
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Vice-amiral Antonio Natale (Italie) |
ITS San Marco (vaisseau amiral, Italie)* |
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Juin - Décembre 2012 - SNMG1 |
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Contre-amiral Ben Bekkering (Pays-Bas) |
HNLMS Evertsen (vaisseau amiral, Pays-Bas) |
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Janvier - Juin 2012 - SNMG2 |
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Contre-amiral Sinan Tosun (Turquie) |
TCG Giresun (vaisseau amiral, Turquie) |
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Juin 2011 - Décembre 2011 - SNMG1 |
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Contre-amiral Gualtiero Mattesi (Italie) |
ITS Andrea Doria (vaisseau amiral, Italie) |
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Décembre 2010 - Juin 2011 - SNMG2 |
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Contre-amiral Michiel Hijmans (Pays-Bas) |
HNLMS De Ruyter (vaisseau amiral, Pays-Bas) |
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Août - début Décembre 2010 - SNMG1 |
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Contre-amiral Christian Rune (Danemark) |
HDMS Esbern Snare (vaisseau amiral, Danemark) |
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Mars - Août 2010 - SNMG2 |
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12 mars-30 juin : |
HMS Chatham (vaisseau amiral, Royaume-Uni) |
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1er juillet-6 août : |
HNLMS De Zeven Provinciën (vaisseau amiral, Pays-Bas) |
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Novembre 2009 - Mars 2010 - SNMG1 |
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Contre-amiral Christian Rune (Danemark) |
NRP Álvares Cabral (ancien vaisseau amiral, Portugal) |
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Août - Novembre 2009 - SNMG2 |
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Contre-amiral Steve Chick (Royaume-Uni) |
HS Navarinon (Grèce) |
Au nombre des forces maritimes de réaction immédiate de l'OTAN figurent les deux groupes maritimes permanents OTAN (SNMG1 et SNMG2) et les deux groupes permanents OTAN de lutte contre les mines (SNMCMG1 et SNMCMG2).
Les SNMG constituent une force maritime multinationale intégrée qui se compose de navires de différents pays de l’Alliance. Leur composition varie, et ils comptent en général de six à dix navires. Ces navires (et leurs hélicoptères) sont en permanence à la disposition de l’OTAN pour exécuter différentes tâches allant de la participation à des exercices jusqu’à l’intervention dans des missions opérationnelles. Ces groupes offrent une capacité maritime permanente que l’OTAN peut mettre en œuvre pour des opérations ou d’autres activités, menées aussi bien en temps de paix qu’en période de crise ou de conflit. Leur rôle consiste également à établir la présence de l’Alliance, à démontrer la solidarité, à effectuer des visites diplomatiques de routine dans différents pays, à soutenir le processus de transformation et à mettre toute une gamme de capacités militaires maritimes à disposition pour les missions en cours.
Depuis la mise en place, le 1er décembre 2012, de la nouvelle structure de commandement de l'OTAN, le SNMG1 et le SNMG2 relèvent tous deux du MARCOM, comme les autres forces navales permanentes de l’OTAN (le SNMCMG1 et le SNMCMG2).
En réponse à une demande formulée fin 2008 par le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, l’OTAN a commencé à fournir, dans le cadre de l’opération Allied Provider (octobre-décembre 2008), des escortes aux navires affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et transitant par ces eaux dangereuses. En plus d’offrir une protection rapprochée à ces navires du PAM, l’OTAN a mené des patrouilles de dissuasion et a empêché, par exemple, le détournement de bâtiments et la prise en otage d’équipages lors d’attaques de pirates. Cette opération a été suivie de l’opération Allied Protector (mars-août 2009), qui a continué de contribuer à la sécurité des routes commerciales maritimes et de la navigation internationale. Avant d'être elle-même relayée en août 2009 par l’opération Ocean Shield, l’opération Allied Protector a également permis d’assurer des missions de surveillance et de remplir les tâches exécutées précédemment dans le cadre de l’opération Allied Provider.
La mission, ses objectifs et sa portée
L’opération Allied Protector a aidé à décourager et à déjouer les actes de piraterie dans le golfe d’Aden et au large de la Corne de l’Afrique, aussi bien qu’à s’en défendre. Du 24 mars au 29 juin 2009, l’opération a été menée par des vaisseaux du SNMG1. Ce groupe opère généralement dans la zone orientale de l’Atlantique, mais il peut être déployé partout où l’OTAN en a besoin. La première phase de l’opération Allied Protector a été menée alors que le Groupe se mettait en route pour assurer le tout premier déploiement de l’OTAN en Asie du Sud-Est. Il a brièvement fait escale à Karachi (Pakistan), les 26 et 27 avril. Toutefois, avec la recrudescence des actes de piraterie, l’OTAN avait décidé, dès le 24 avril, d’annuler les deux autres escales prévues à Singapour et en Australie. C’est ainsi que la seconde phase de l'opération, qui devait être mise en œuvre fin juin lors du retour du SNMG1 vers les eaux européennes, a été avancée au 1er mai.
Le 29 juin 2009, le SNMG2 a pris la responsabilité de l’opération, succédant au SNMG1. Le SNMG2 avait dirigé la première opération OTAN de lutte contre la piraterie, l’opération Allied Provider (voir ci-après).
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24 Mars - 29 Juin 2009 - SNMG1 |
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Vice-amiral Jose Pereira de Cunha (Portugal) |
NRP Corte Real (vaisseau amiral, Portugal) |
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29 Juin - Août 2009 - SNMG2 |
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Contre-amiral Steve Chick (Royaume-Uni) |
ITS Libeccio (frégate, Italie) |
L’opération Allied Provider consistait à escorter les navires affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et, plus généralement, à patrouiller dans les eaux somaliennes. La présence de l’Alliance a également contribué à prévenir les actes de piraterie qui menaçaient la région.
Lorsqu’ils assuraient cette protection rapprochée et patrouillaient dans ces eaux qui sont les plus exposées à des actes criminels contre des navires marchands, les bâtiments de l’OTAN pouvaient avoir recours à la force dans le respect des règles d’engagement approuvées et du droit national et international applicable.
L’opération Allied Provider a été établie temporairement en réponse à une demande formulée le 25 septembre 2008 par le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon. L’OTAN a fourni cette capacité de lutte contre la piraterie en application des résolutions 1814, 1816 et 1838 du Conseil de sécurité de l’ONU, et en coordination avec d’autres acteurs internationaux, parmi lesquels l’Union européenne.
Le 9 octobre, lors d’une réunion informelle à Budapest (Hongrie), les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont décidé de répondre favorablement à la demande de l’ONU. On a ensuite entrepris de planifier le redéploiement des moyens du SNMG2 afin que celui-ci puisse mener des missions de lutte contre la piraterie.
Il était déjà prévu que le SNMG2 fasse escale dans plusieurs pays du golfe Persique (Bahreïn, Koweït, Qatar et Émirats arabes unis), dans le cadre de l’Initiative de coopération d’Istanbul (ICI). Le Groupe a donc entamé la traversée du canal de Suez le 15 octobre, afin de conduire ces deux missions simultanément.
Au moment de l’opération, le SNMG2 était constitué de sept bâtiments des forces navales de l’Allemagne, de la Grèce, de l’Italie, de la Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis. Trois des sept navires ont été affectés à l’opération Allied Provider :
Les quatre autres navires (le FGS Karlsruhe et le FGS Rhön (Allemagne), le TCG Gokova (Turquie) et l’USS The Sullivans (États-Unis)) ont poursuivi leur déploiement vers les pays de l'ICI. C’était la première fois qu’une flotte battant pavillon OTAN se déployait dans le Golfe.
Au moment de l’opération, le SNMG2 était placé sous le commandement du contre-amiral Giovanni Gumiero (Marine italienne), qui avait été nommé à ce poste en juillet 2008. Le contre-amiral Gumiero relevait du commandant du Commandement de composante maritime alliée à Naples, l'un des trois commandements de composante du Commandement des Forces alliées interarmées à Naples.