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Le rôle de l’OTAN dans le développement des capacités

Updated: 25 June 2025

Pour décourager les agressions et assurer la défense contre toute menace, les forces des pays de l’OTAN doivent être capables de mener toutes les activités permettant d’exercer la puissance militaire. Elles doivent ainsi être en mesure non seulement de repousser les attaques armées, mais aussi de recueillir du renseignement, d’assurer le maintien des lignes d’approvisionnement et de transporter des troupes, notamment. Les pays de l’OTAN veillent à ce que l’Alliance dispose de ces capacités en mettant au point et en gérant un large éventail de plateformes et d’outils. L’OTAN joue un important rôle de soutien dans le développement des capacités : elle détermine les capacités dont a besoin l’Alliance dans son ensemble, fixe des objectifs de développement capacitaire et aide à la mise en place, aux niveaux national, multinational et collectif, de plateformes qui fournissent à l’Alliance les capacités dont elle a absolument besoin.

Les cinq drones de surveillance RQ-4D « Phoenix » de l’OTAN, qui font partie de la Force de renseignement, surveillance et reconnaissance de l’OTAN (NISRF), basée à Sigonella (Italie). La capacité ISR de la NISRF est propriété de tous les Alliés, qui l’exploitent collectivement.

  • La posture de dissuasion et de défense de l’OTAN combine de façon appropriée capacités nucléaires, capacités conventionnelles et capacités de défense antimissile balistique, complétées par des capacités spatiales et des capacités cyber.
  • Les Alliés ont décidé de développer et de maintenir toute la gamme des capacités nécessaires pour assurer la dissuasion et la défense contre des adversaires potentiels dans tous les milieux (air, terre, mer, espace et cyber). Grâce à ces capacités, l’Alliance reste en mesure de soutenir simultanément des opérations interarmées de grande envergure et plusieurs opérations de moindre envergure pour la défense collective et la réponse aux crises, y compris à distance stratégique.
  • Le processus OTAN de planification de défense (NDPP) est le principal moyen d'identifier et de prioriser les capacités nécessaires pour tout le spectre des opérations aux fins de l’accomplissement des trois tâches fondamentales de l’OTAN (dissuasion et défense, prévention et gestion des crises, et sécurité coopérative) ; il s’agit aussi du principal moyen de promouvoir leur développement et leur mise à disposition.
  • La grande majorité des systèmes sur lesquels s’appuie l’Alliance pour disposer de capacités critiques sont la propriété des Alliés, qui les ont acquis et qui les exploitent eux-mêmes. Toutefois, l’OTAN gère elle aussi ses propres plateformes, que les Alliés développent et exploitent collectivement.
  • Le développement et l'acquisition de capacités au travers de la coopération multinationale permettent de réaliser des économies d’échelle, de réduire les coûts et d'assurer l'interopérabilité dès la conception. L'OTAN aide activement les Alliés à rechercher des possibilités de coopération multinationale ainsi qu'à lancer et à exécuter des projets dans ce domaine.
  • Pour acquérir les capacités qui lui sont vitales, l’Alliance doit établir des relations de travail étroites avec le secteur industriel, favoriser une plus grande coopération industrielle et technologique entre les deux rives de l'Atlantique et en Europe, et maintenir une base industrielle solide et innovante dans l’ensemble de l'Europe et de l'Amérique du Nord.

Objectifs capacitaires OTAN

Selon la définition officielle de l’OTAN, une capacité est l’« aptitude à produire un effet par l’emploi d’un ensemble intégré d’aspects relevant de la doctrine, de l’organisation, de la formation, du matériel, du développement de l’aptitude au commandement, du personnel, des installations et de l’interopérabilité ».

Plus simplement, une capacité OTAN est l’aptitude à faire quelque chose qui permette d'atteindre un certain objectif. L’OTAN fixe des objectifs capacitaires, qui définissent quels sont les effets que les Alliés doivent pouvoir produire, mais elle ne leur indique pas comment ils doivent y parvenir. Par exemple, un Allié peut accepter de développer la capacité permettant à l’Alliance d’avoir une image claire de ce qui se passe sur le terrain dans une zone d’opérations. C’est à lui qu'il appartient de déterminer quelles plateformes spécifiques (systèmes, outils, technologies, etc.) il développera pour fournir cette capacité.

Même si l’OTAN laisse aux Alliés le soin de déterminer comment ils vont réaliser un objectif capacitaire, il est important que les systèmes et les méthodes qu’ils utilisent soient interopérables, afin que les forces multinationales de l’Alliance puissent travailler ensemble de manière efficace et efficiente. À cet égard, l’OTAN joue le rôle d’instance de normalisation. Il s’agit là de l’une des contributions les plus importantes de l’Organisation au développement capacitaire. La normalisation garantit que les forces des pays de l’OTAN ont des doctrines et des procédures communes, des systèmes et des équipements compatibles et des fournitures interchangeables.

Bien que chaque pays soit souverainement responsable du développement de ses capacités, l’OTAN joue un rôle de soutien important dans ce domaine, tout comme dans la mise à disposition des capacités. L’Organisation réunit, au sein d’un large éventail de structures, des experts nationaux en planification de défense, ce qui permet aux Alliés de développer les outils nécessaires pour combler les lacunes capacitaires et s’aligner sur les normes OTAN. S’appuyant sur les structures et processus décrits ci-après, l’OTAN fixe des objectifs capacitaires depuis très longtemps. L’Alliance évalue en permanence les capacités nécessaires au maintien de la dissuasion et la défense, faisant ainsi en sorte que l’Organisation s’adapte à l’évolution de l’environnement de sécurité et aux nouveaux développements technologiques.

En juin 2025, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont adopté de nouveaux objectifs capacitaires, sur la base des plans de défense adoptés au sommet tenu à Vilnius en 2023. Dans ces nouveaux objectifs capacitaires, l’Organisation demande aux Alliés de fournir davantage de forces et de faire en sorte que celles-ci soient équipées comme il se doit et bénéficient d’un accroissement des investissements de défense. Il s’agit également de développer la capacité industrielle de défense, de renforcer les chaînes d’approvisionnement et de s’appuyer sur les nouvelles technologies. Au premier rang des priorités figurent notamment la défense aérienne et antimissile, les armes à longue portée, la logistique et les grandes formations de manœuvre terrestre. Les Alliés continueront de revoir la posture de forces de l’OTAN, de moderniser la structure de commandement de l’Alliance, y compris ses éléments de cyberdéfense, et de renforcer la défense aérienne et antimissile intégrée de l’Organisation.

 

Processus OTAN de planification de défense

Le processus OTAN de planification de défense (NDPP) offre un cadre permettant d'harmoniser les activités de planification de défense des pays et de l'Alliance, en vue d'atteindre le plus efficacement possible les objectifs agréés. Il s’agit du principal moyen de faciliter l’identification, le développement et la mise en place des capacités qui sont ou seront nécessaires à l’OTAN. En définissant des objectifs à mettre en œuvre par les Alliés, individuellement ou, lorsqu’il y a lieu, collectivement, le NDPP oriente le développement et la mise à disposition des capacités aux niveaux national, multinational et collectif.

Participant au NDPP en tant qu’États indépendants, les Alliés coordonnent leurs plans de défense nationaux avec ceux de l'OTAN, sans que leur souveraineté ne soit compromise. Les projets nationaux de développement capacitaire ne sont pas tous liés aux objectifs du NDPP. En effet, de nombreux Alliés ont des besoins nationaux qui vont au-delà de leurs objectifs capacitaires OTAN, et le NDPP ne constitue qu’un volet de leur stratégie nationale de développement capacitaire. Cela dit, le NDPP aide chaque Allié à déterminer comment contribuer équitablement à l'ensemble des forces et des capacités dont l'Alliance a besoin pour pouvoir entreprendre toute la gamme de ses opérations, missions et autres activités.

 

Mise à disposition de capacités grâce aux plateformes appartenant à l’OTAN

Afin de fournir collectivement des capacités, les Alliés ont mis en place une série de plateformes qui sont détenues et exploitées par l’OTAN elle-même. Ces systèmes et structures sont financés directement par les Alliés. Ils sont gérés par du personnel multinational composé de civils et de militaires des pays membres de l’OTAN (et, dans certains cas, de partenaires de l’OTAN). Propriété de tous les Alliés, ces plateformes ne représentent qu’une petite partie des capacités totales que les Alliés mettent à la disposition de l’Alliance, mais elles jouent néanmoins un rôle important dans la dissuasion et la défense, en contribuant à combler les lacunes capacitaires critiques et en assurant une protection à 360 degrés dans toute l’Alliance.

Structure de commandement de l’OTAN

La capacité la plus fondamentale de l’OTAN est son aptitude à prendre des décisions et à agir collectivement. La structure intégrée de commandement et de contrôle de l’Alliance permet, d’une part, aux forces des pays de l’OTAN de recevoir et d’exécuter les ordres donnés au plus haut niveau et, d’autre part, de faire en sorte que les responsables politiques et militaires de l’Alliance disposent des informations dont ils ont besoin pour pouvoir prendre des décisions éclairées. La prise de décisions par consensus est au cœur du fonctionnement de l’OTAN, et ce principe est appliqué par tous les organismes de l’OTAN, depuis le Conseil de l'Atlantique Nord (la plus haute instance de décision politique de l’OTAN) et le Comité militaire (la plus haute instance militaire de l’OTAN) jusqu’aux comités et structures qui leur sont subordonnés.

La structure de commandement de l'OTAN est le dispositif de commandement militaire global de l’OTAN. Elle s’articule autour de deux commandements stratégiques et d’une structure complexe de commandements opératifs et tactiques, de quartiers généraux multinationaux, de centres d’entraînement et d’autres organismes. Par l’intermédiaire de la structure de commandement de l’OTAN, l’Alliance gère un large éventail de programmes et de systèmes qui fournissent des capacités critiques à l’OTAN. On trouvera ci-dessous quelques exemples concrets.

Renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées (JISR)

L’Alliance a depuis longtemps pris acte de l’importance fondamentale du JISR (renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées) pour sa préparation stratégique et pour le succès de ses opérations et missions. Le système JISR de l’OTAN doit contribuer à coordonner le recueil, le traitement et le partage des données ISR à l’échelle de l’OTAN. Ce système comprend la Force de renseignement, surveillance et reconnaissance de l'OTAN (NISRF) et sa flotte de cinq drones AGS (capacité alliée de surveillance terrestre), la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’OTAN (NAEW&CF) et sa flotte d’avions AWACS (voir section suivante), ainsi que les moyens ISR nationaux des Alliés.

Système aéroporté de détection et de contrôle (AWACS) de l’OTAN

Le système aéroporté de détection et de contrôle (AWACS), qui est l’un des exemples les plus visibles et les plus tangibles de ce que la coopération entre Alliés peut permettre de réaliser, offre une capacité de commandement et de contrôle aériens, de surveillance aérienne et maritime et de gestion du champ de bataille détenue et exploitée par l’OTAN. Les AWACS n’ont cessé de démontrer qu’ils constituaient un atout critique pour l’OTAN et les Alliés, notamment en permettant de surveiller le périmètre est de l’Alliance et de soutenir les États-Unis après les attentats terroristes du 11-Septembre. La modernisation des E-3A AWACS de l’OTAN se poursuivra, et ils resteront en service jusqu’en 2035, date à laquelle ils seront remplacés par une nouvelle génération d’aéronefs.

Sécurité énergétique

L’OTAN dispose d’un certain nombre de plateformes détenues et exploitées en commun, qui permettent de garantir la stabilité et la fiabilité de l’approvisionnement en carburant des forces armées des pays de l’Alliance, contribuant ainsi à leur sécuritésécurité énergétique. Le réseau de pipelines de l’OTAN et le réseau d’oléoducs en Centre-Europe traversent de nombreux pays de l’Alliance. C’est notamment grâce à ces réseaux que l’OTAN est en mesure de fournir aux forces armées du carburant pour les aéronefs et les véhicules terrestres, à tout moment et en tout lieu.

Cyberdéfense

Les cybermenaces pesant sur la sécurité de l’Alliance sont complexes, destructrices, coercitives et de plus en plus fréquentes, comme l’ont montré les incidents liés à des logiciels rançonneurs et autres actes de cybermalveillance dirigés contre des infrastructures critiques et des institutions démocratiques de pays de l’Alliance, et qui peuvent avoir des effets systémiques et causer d’importants dommages. Pour accomplir les tâches fondamentales de l’Alliance que sont la dissuasion et la défense, la prévention et la gestion des crises, et la sécurité coopérative, l’Organisation et les Alliés s’appuient sur des moyens de cyberdéfense robustes et résilients. Le Centre de cybersécurité de l’OTAN (NCSC), basé au Grand Quartier général des Puissances alliées en Europe, à Mons (Belgique), protège les réseaux de l’OTAN en assurant un soutien centralisé 24 heures sur 24 en matière de cyberdéfense. L’OTAN a par ailleurs mis en place, à Mons, un Centre des cyberopérations (CyOC), qui permet aux commandants militaires d’avoir une meilleure connaissance de la situation, et qui coordonne l’activité opérationnelle de l’OTAN dans le cyberespace afin qu’elle y dispose de sa liberté d’action et que ses opérations soient plus résilientes aux cybermenaces.

 

Développement de capacités au travers de la participation aux structures et activités de l’OTAN

Le développement des capacités des Alliés passe aussi par la participation aux structures et activités multinationales de l’Alliance.
Par exemple :

  • En participant aux exercises de l'OTAN, les Alliés peuvent évaluer leur état de préparation, tester de nouvelles tactiques ou de nouveaux outils, et identifier les éventuels points à améliorer.
  • En fournissant des forces pour les opérations et missions de l'Alliance, les Alliés permettent à leurs troupes d’acquérir une expérience de terrain dans le cadre d’un commandement multinational.
  • En mettant des troupes à disposition dans le cadre du modèle de forces de l'OTAN, en participant à la Force de réaction alliée, ou en déployant des forces dans le cadre des groupements tactiques multinationaux de l'OTAN, les Alliés développent des capacités à haut niveau de préparation qui seraient nécessaires dans un scénario de crise ou de conflit.
  • En participant à la défense aérienne et antimissile intégrée de l'OTAN, notamment en contribuant à la police du ciel de l'OTAN et au système de défense antimissile balistique de l’OTAN, les Alliés sont amenés à acquérir et à mettre en service de nouvelles technologies, comme des avions de chasse ou des systèmes de missile surface-air.
  • En travaillant ensemble dans le cadre d’un large éventail de programmes de lutte contre le terrorisme et d’activités de résilience, les Alliés développent leurs capacités de manière à être en mesure de réagir face à un large éventail de menaces, allant au-delà des attaques armées conventionnelles.

Toutes ces activités (et bien d'autres) permettent aux Alliés de renforcer leurs capacités nationales, notamment en identifiant les domaines dans lesquels ils peuvent combler des lacunes capacitaires et apporter la plus grande valeur ajoutée, en échangeant des bonnes pratiques, en apprenant à utiliser de nouveaux systèmes et outils, et en se perfectionnant grâce à des entraînements réguliers aux côtés de leurs alliés.

 

Coopération capacitaire multinationale

L’OTAN aide aussi les Alliés à développer des capacités au travers de la coopération multinationale. Acquérir et entretenir des capacités collectivement, avec l’ensemble des Alliés, ou entre pays intéressés, permet de réaliser des économies d’échelle et d’accroître l’interopérabilité des forces armées des pays de l’Alliance. Cette coopération donne aussi la possibilité à des groupes de pays dont les bases industrielles de défense sont moins développées de mettre en commun leurs ressources de manière à acquérir des capacités partagées auxquelles ils n’auraient pas eu accès seuls.

Au fil des ans, l’OTAN a suivi différentes approches pour inciter les Alliés à participer plus régulièrement à des initiatives au titre de la coopération multinationale et accroître ainsi leurs chances d’en récolter les fruits. La Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA), le haut comité de l’OTAN chargé de promouvoir la coopération multinationale dans le domaine des armements, a lancé un processus devant permettre de lever les obstacles à la coopération capacitaire multinationale. La solution retenue s’est notamment appuyée sur deux éléments : primo, recenser, formuler et promouvoir de façon proactive des possibilités de coopération spécifiques, et secundo, adopter une approche descendante réfléchie au niveau politique, l’objectif étant de recueillir l’adhésion des Alliés et de concrétiser ces possibilités.

Depuis son adoption en 2014, cette approche a permis de créer, au niveau multinational, un portefeuille toujours plus important de projets à haute visibilité portant sur un large éventail de domaines capacitaires critiques, comme le ravitaillement en vol, la fourniture de munitions de précision, les forces d’opérations spéciales, la défense aérienne et antimissile de surface, et la lutte anti-sous-marine.

Outre les projets à haute visibilité, un certain nombre d’Alliés participent encore à d’autres initiatives multinationales qui offrent des capacités partagées, comme le mécanisme de mobilité aérienne pour intervention rapide et les capacités de transport aérien stratégique, qui permettent de déployer rapidement des forces partout où elles sont nécessaires. Par ailleurs, les Alliés investissent de plus en plus dans des capacités spatiales, dans le cadre de programmes multinationaux comme l’initiative APSS (capacité alliée de surveillance permanente depuis l’espace), STARLIFT et NORTHLINK.

 

Coopération avec l’industrie

C’est l’industrie qui produit, entretient, répare, modernise, adapte, retire du service et remplace la plupart des plateformes qui fournissent des capacités. Sachant cela, les Alliés sont bien conscients qu’il importe de coopérer plus étroitement, et plus tôt dans le processus de développement capacitaire, avec un large éventail de parties prenantes. Une industrie de défense durable, innovante et compétitive sur la scène mondiale est essentielle à la réussite de l’Alliance. 

L’OTAN joue un rôle clé dans la production industrielle de défense des pays de l’Alliance, car elle permet de réunir autour d’une même table des experts civils et militaires des gouvernements et des forces armées des pays de l’Alliance, des acteurs du secteur privé représentant aussi bien des grands groupes que des petites et moyennes entreprises ou encore des start-up, ainsi que des intervenants du monde universitaire et des centres de recherche. Elle aide ainsi les Alliés à harmoniser leurs demandes d’acquisition d’équipements de défense et les industriels à appréhender les besoins des Alliés, ce qui assure la continuité des approvisionnements.

En outre, les Alliés ont adopté, dans le cadre de l’OTAN, un certain nombre de politiques visant à stimuler le développement et la mise à disposition des capacités. Le plan d’action sur la production pour la défense permet d’accélérer le processus d’achat en commun, de renforcer la capacité industrielle et d’accroître l’interopérabilité entre les pays de l’OTAN. L’engagement en faveur d’un renforcement des capacités industrielles des pays de l’OTAN permet d’accroître la coopération transatlantique en matière d’industrie de défense et d’aider les Alliés à reconstituer leurs stocks.

Les Alliés ont conscience qu’il est nécessaire de maintenir une base industrielle de défense solide, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. Le développement de capacités militaires européennes accrues consolide le lien transatlantique, renforce la sécurité de tous les Alliés et favorise un partage équitable des charges, des avantages et des responsabilités entre les pays membres de l’OTAN. 

 

Soutien des agences OTAN

L’OTAN compte deux grandes agences, dont tous les Alliés sont membres, et qui sont chargées d’aider les Alliés à répondre aux besoins nationaux, multinationaux et collectifs en matière de capacités de défense. L’Agence OTAN d'information et de communication (NCIA) est le principal fournisseur de capacités C3 (consultation, commandement et contrôle) et de services SIC (systèmes d’information et de communication) de l’Alliance. L’Agence OTAN de soutien et d'acquisition (NSPA) fournit un appui et des services d’un bon rapport coût-efficacité dans les domaines de l’acquisition, de la logistique, des opérations et des systèmes.

Par ailleurs, les Alliés ont mis sur pied des agences chargées de gérer l’acquisition et le soutien dans la durée de programmes capacitaires multinationaux spécifiques, notamment l’Agence OTAN de gestion de l’AGS (NAGSMA), l’Agence de gestion de l’hélicoptère OTAN (NAHEMA), l’Agence de gestion du programme NAEW&C (NAPMA) et l’Agence de gestion OTAN pour le développement, la production et la logistique de l’ACE 2000 et du Tornado (NETMA).

L’Organisation OTAN pour la science et la technologie (STO) promeut l’innovation, fournit des avis et propose des solutions scientifiques afin de permettre à l’Alliance de faire face à l’évolution constante de ses besoins. Elle veille à ce que l’OTAN conserve son avance militaire et technologique pour pouvoir relever les défis de sécurité d’aujourd’hui et de demain. De même, l’Accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord (DIANA) aide des chercheurs et entrepreneurs de premier plan venant des quatre coins de l’Alliance à développer des technologies destinées à garantir la sécurité des populations des pays de l’OTAN.