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Updated: 30 July 2025
L’espace est un environnement dynamique, en évolution rapide, et essentiel à la dissuasion et à la défense de l’Alliance. L’OTAN reconnaît l’espace en tant que milieu d’opérations à part entière, au même titre que les milieux aérien, terrestre, maritime et cyber. Les Alliés ont adopté une politique spatiale globale qui a pour but d’encadrer l’approche de l’OTAN concernant l’espace et de veiller à ce que les opérations, les missions et d’autres activités de l’Alliance bénéficient d’un soutien spatial adéquat dans des domaines tels que les communications, la navigation et le renseignement.
L’espace est essentiel pour le dispositif de défense et de dissuasion de l’Alliance : il nous permet d’assurer la géonavigation et le suivi des forces, de disposer de systèmes de communications robustes, de détecter des tirs de missiles et d’assurer efficacement le commandement et le contrôle. L’utilisation de l’espace a grandement renforcé la capacité des Alliés et de l’OTAN à anticiper les menaces et à répondre aux crises avec plus de rapidité, d’efficacité et de précision. Les données, produits et services spatiaux jouent un rôle essentiel dans les opérations de l’OTAN et viennent directement en appui des activités dans les autres milieux d'opérations (air, terre, mer, cyber).
Du point de vue de la sécurité et de la défense, l’espace est essentiel pour l’Alliance, y compris dans les domaines suivants :
Les Alliés utilisent de plus en plus l’espace pour diverses missions de sécurité nationales ainsi que pour des opérations militaires dans le monde entier. Plus de la moitié des satellites actifs en orbite autour de la Terre appartiennent à des pays de l’OTAN ou à des entreprises implantées sur leur territoire.
De nos jours, l'accès à l'espace et l'utilisation de l'espace ne sont plus limitées à quelques pays techniquement capables de lancer et d'exploiter un engin spatial. Les technologies et les services spatiaux sont devenus moins chers à produire et à exploiter, plus performants et plus facilement accessibles à un plus large éventail de pays et d’acteurs privés. Du point de vue de la sécurité et de la défense, l’espace est un milieu de plus en plus exposé, congestionné et concurrentiel et nécessite désormais de l’Alliance qu’elle soit capable de mener des opérations dans un environnement désorganisé, dégradé ou rendu inaccessible. L’évolution de l’utilisation faite de l’espace et les progrès rapides en matière de technologie spatiale offrent de nouvelles possibilités, mais sont également une source de risques, de vulnérabilités, voire de menaces d’un nouveau genre. Si l’espace peut être utilisé à des fins pacifiques, il peut aussi l’être à des fins d’agression. En outre, les satellites peuvent être piratés, brouillés ou militarisés, et les armes antisatellites peuvent compromettre les télécommunications et nuire à la capacité de l’Alliance de mener des opérations.
Certains pays, comme la Russie et la Chine, mettent au point et testent un large éventail de technologies de neutralisation des moyens spatiaux, qui pourraient restreindre l’accès des Alliés à l’espace ainsi que leur liberté d’action dans ce milieu. Ces développements de capacités et d’activités spatiales sont préoccupants. Ils représentent des risques croissants pour les systèmes spatiaux des Alliés, s’agissant notamment du ciblage potentiel d’infrastructures civiles et militaires, ce qui pourrait nuire à la sécurité et aux intérêts commerciaux.
En outre, l’éventuelle mise sur orbite d’armes dans l’espace constitue une menace encore plus grande. Les Alliés s’opposent à tout placement d’armes nucléaires en orbite autour de la Terre, placement qui constituerait une violation de l’article IV du traité sur l’espace extra-atmosphérique et menacerait gravement la sécurité à l’échelle mondiale.
L’approche de l’OTAN concernant l’espace restera pleinement conforme au droit international. L’Alliance n’a pas l’intention de déployer des armes dans l’espace. Les Alliés appellent les autres États à soutenir les efforts menés au niveau international en faveur de l’adoption d’un comportement responsable dans l’espace.
L’OTAN est une enceinte privilégiée qui permet aux Alliés de partager des informations, d’accroître l’interopérabilité et de coordonner leur action. L’OTAN n’ambitionne pas de mettre au point des capacités spatiales qui lui soient propres, et elle a recours aux moyens spatiaux des pays.
En 2019, les Alliés ont adopté une politique spatiale globale et reconnu l’espace en tant que milieu d’opérations. Pour mettre en œuvre cette politique, l’Alliance mène des activités suivant plusieurs axes :
On trouvera ci-après des exemples précis d’initiatives que l’OTAN a mises en place dans le cadre de ces axes d’action.
Le Centre OTAN pour les opérations spatiales (NSpOC) a été créé en 2024 au sein du Commandement aérien allié à Ramstein (Allemagne), dans le cadre du Commandement de la composante spatiale multinationale (CFSpCC). Il sert de point de coordination pour le soutien des opérations, des missions et d’autres activités de l’OTAN, ainsi que pour le partage d’informations, et il contribue à coordonner les efforts déployés par les Alliés dans le milieu spatial.
Le NSpOC est en contact avec des entités spatiales nationales pour veiller à ce que les commandants OTAN aient accès aux données et services spatiaux requis. La rationalisation des demandes de produits spatiaux au travers d’une entité unique améliore la réactivité de l’OTAN et contribue à la rapidité du processus décisionnel. Le Centre suit de près l’évolution de l’environnement de sécurité dans l’espace.
Consciente que les progrès technologiques dans l’espace ne sont plus limités aux acteurs étatiques, l’OTAN a entrepris de renforcer ses relations avec le secteur spatial commercial et d’améliorer sa capacité à tirer parti de l’éventail croissant de données, de produits et de services spatiaux commerciaux.
C’est dans cet esprit que les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont entériné la première stratégie de l’OTAN pour les relations avec le secteur spatial commercial Stratégie de l’OTAN pour les relations avec le secteur spatial commercial en février 2025. Cette stratégie vise à mieux tirer parti des solutions commerciales, à faire en sorte que les services spatiaux commerciaux restent constamment disponibles – en temps de paix comme en période de crise ou de conflit – et à établir des relations cohérentes et efficaces avec le secteur commercial dans les pays de l’Alliance. Élaborée en concertation avec des partenaires du secteur privé, la stratégie a été rendue publique à l’occasion du Forum des industries de défense organisé en marge du sommet 2025 de l’OTAN tenu à La Haye.
En outre, dans le cadre du Groupe consultatif industriel OTAN (NIAG), l’Alliance a créé un nouveau réseau appelé SPACENET afin de resserrer les liens avec l’industrie spatiale. SPACENET permet aux acteurs du secteur privé de fournir à l’OTAN et aux Alliés des informations sur les développements technologiques et les offres commerciales à caractère novateur, et de conseiller l’Alliance sur des défis tels que l’interopérabilité et la normalisation. Ce réseau est ouvert à toutes les entreprises spatiales des pays de l’Alliance. Pour toute question ou pour en savoir plus, on contactera le NIAG.
L’OTAN intensifie ses efforts pour aider les Alliés à mettre en place des technologies spatiales de pointe, en particulier dans les domaines suivants :
Pour permettre à ses forces de communiquer de façon plus sûre et plus rapide, l’OTAN investit, pour la période 2020-2034, plus d’un milliard d’euros pour l’acquisition de services de communications par satellite, au titre du projet de services SATCOM de l’OTAN de 6e génération (NSS6G). Cet investissement majeur est financé par les pays membres de l’OTAN. Le projet NSS6G doit permettre des communications plus résilientes et plus flexibles avec les navires en mer, avec les moyens aériens et avec les troupes dans le monde entier.
L’OTAN développe un système de connaissance stratégique de la situation spatiale (3SAS) qui doit lui permettre de mieux appréhender l’environnement spatial et les événements qui s’y produisent, ainsi que leurs effets dans tous les milieux. Cette initiative, lancée en juin 2021, bénéficie d’un financement du Luxembourg.
Alors que le 3SAS « regarde vers le haut » (en direction de l’espace), il est tout aussi important pour l’Alliance de développer des moyens « qui regardent vers le bas » (en direction de la Terre) pour fournir une image claire de ce qui se passe au sol. C’est ainsi que l’OTAN met actuellement en œuvre l’APSS – le plus important investissement multinational jamais opéré dans l’histoire otanienne des capacités spatiales. L’APSS renforcera la coopération en matière de surveillance depuis l’espace, avec la mise en place d’une constellation virtuelle à grande échelle de satellites de surveillance nationaux et commerciaux, appelée « Aquila ».
L’initiative APSS, lancée en février 2023, est maintenant en phase de mise en œuvre. Dix-sept Alliés apportent une contribution d’un montant total équivalant à plus d’un milliard de dollars, qui doit permettre de faire appel à des moyens spatiaux commerciaux et nationaux et de développer des capacités d’exploitation avancées. Les Alliés participants sont les suivants : Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Suède, Türkiye.
Les Alliés étudient actuellement la possibilité de mettre en place une capacité de communication par satellite dans l’Arctique qui soit sécurisée, résiliente et fiable. NORTHLINK vise à tirer profit des moyens spatiaux publics comme privés afin d’accroître la résilience des communications dans cette région. Le projet NORTHLINK a été lancé en octobre 2024. Il regroupe actuellement 13 pays de l’Alliance : Allemagne, Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, France, Hongrie, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Suède.
Les Alliés étudient les moyens de renforcer l’accès de l’OTAN à l’espace, et son utilisation de celui-ci, à l’appui du dispositif de dissuasion et de défense de l’Alliance. L’initiative STARLIFT vise à mettre en place un réseau de capacités de lancement qui soient plus résilientes, réactives et économiques, et à aider ainsi les Alliés à effectuer des lancements sur court préavis depuis des ports spatiaux situés sur le territoire de l’Alliance. Cette initiative, lancée en octobre 2024, regroupe actuellement 14 pays de l’Alliance : Allemagne, Belgique, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Türkiye.
L’Alliance est également en train d’intégrer la dimension spatiale dans l’entraînement et les exercices, dans la planification opérationnelle, dans le développement capacitaire, ainsi que dans les initiatives liées à l’innovation. Les technologies émergentes et les technologies de rupture sont en train de transformer le milieu spatial, et l’OTAN mettra à profit ces évolutions pour conserver son avance technologique. À cet égard, le réseau de l’Organisation OTAN pour la science et la technologie permet d’exploiter le potentiel scientifique et technologique des pays de l’Alliance et des pays partenaires.
Depuis la création de l’Alliance en 1949, les Alliés reconnaissent l’importance de l’espace pour la sécurité et la défense.
Dans l’histoire de l’OTAN, les capacités spatiales ont été largement une responsabilité nationale, mais l’Alliance a tout de même lancé huit satellites de communication entre 1970 et 1993. L’OTAN a exploité ces satellites jusqu’en 2005, date à laquelle le programme SATCOM post-2000 (NSP2K) a remplacé les satellites appartenant à l’OTAN par un système permettant à l’Alliance d’accéder directement aux satellites de communication nationaux de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni.
Au sommet de Bruxelles de 2018, les dirigeants des pays de l’OTAN ont décidé d’élaborer une politique spatiale globale pour guider les activités de l’Alliance dans ce domaine très dynamique et en évolution rapide.
En juin 2019, les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont approuvé la politique spatiale globale de l’OTAN.
À la réunion des dirigeants tenue à Londres en 2019, les Alliés ont reconnu l’espace en tant que cinquième milieu d’opérations, au même titre que les milieux aérien, terrestre, maritime et cyber. Ils se sont exprimés en ces termes : « Nous avons déclaré l’espace en tant que milieu d’opérations de l’OTAN, reconnaissant ainsi son importance s’agissant de préserver notre sécurité et de relever les défis en la matière, dans le respect du droit international ».
En janvier 2020, le programme NSP2K a été remplacé par un nouveau projet de services satellitaires baptisé NSS6G (services SATCOM de l’OTAN de 6e génération).
En octobre 2020, les ministres de la Défense ont décidé de créer un Centre OTAN pour les opérations spatiales au sein du Commandement aérien allié de Ramstein (Allemagne). Ce centre fait partie du Commandement de la composante spatiale multinationale s(CFSpCC).
Au sommet de Bruxelles de juin 2021, les dirigeants des pays de l’OTAN ont déclaré que « les attaques dirigées vers l’espace, en provenance de l’espace, ou dans l’espace représentent un réel défi pour la sécurité de l’Alliance, dont l’impact pourrait menacer la prospérité, la sécurité et la stabilité des États et de la zone euro-atlantique, et qu’elles pourraient avoir sur les sociétés modernes un effet tout aussi dommageable que celui d’une attaque conventionnelle. De telles attaques pourraient conduire à l’invocation de l’article 5. Il reviendrait au Conseil de l’Atlantique Nord de décider, au cas par cas, des circonstances d’une invocation de l’article 5 à la suite de telles attaques. »
En novembre 2021, les pays de l’OTAN ont condamné le tir d’essai d’un missile antisatellite auquel la Russie avait procédé de manière inconsidérée et irresponsable le 15 novembre 2021. Cet essai a généré un champ de débris orbitaux qui a entraîné un risque sensiblement accru pour les vies humaines et pour les moyens spatiaux d’un grand nombre de pays et d’entités. Ce comportement dangereux était en contradiction directe avec les affirmations de la Russie, qui se dit opposée à « l’arsenalisation » de l’espace, et il a mis à mal l’ordre international fondé sur des règles. Les pays de l’OTAN restent déterminés à protéger et à préserver l’accès à l’espace à des fins pacifiques et les possibilités d’exploration pacifique de celui-ci au profit de l’humanité tout entière.
Au sommet de l’OTAN tenu à Madrid en 2022, les dirigeants des pays de l’Alliance ont adopté le concept stratégique 2022, un document d’orientation qui caractérise les défis de sécurité auxquels l’Alliance est confrontée, et qui définit les tâches politiques et militaires que l’Organisation accomplira pour y répondre. Dans le concept stratégique, qui donne une description des menaces croissantes dans l’espace, figure également l’engagement suivant pris par les Alliés : « Nous nous rendrons mieux à même d’opérer efficacement dans l’espace et le cyberespace afin de pouvoir prévenir, détecter et contrer les menaces de toute nature et y répondre, en tirant parti de tous les outils disponibles. (...) En outre, nous renforcerons la résilience des capacités spatiales et des capacités cyber dont nous dépendons pour notre défense et notre sécurité collectives. »
En février 2023, un groupe d’Alliés, rejoints par la Finlande et la Suède, anciens pays invités (et à présent pays membres de l’OTAN), ont décidé de développer le programme de capacité alliée de surveillance permanente depuis l’espace (APSS). Le Luxembourg a versé une contribution initiale de 16,5 millions d’euros pour jeter les bases de cette initiative porteuse.
Au sommet de Vilnius, en 2023, les dirigeants des pays de l’OTAN se sont félicités des progrès accomplis dans l’intégration de l’espace dans les travaux de l’Alliance grâce à diverses initiatives, notamment la création du Centre d’excellence OTAN pour l’espace à Toulouse (France).
Au sommet de Washington, en 2024, les dirigeants des pays de l’OTAN sont convenus d’accélérer encore l’intégration de l’espace dans les activités de planification, les exercices et les opérations multimilieux de l’OTAN, en particulier en renforçant les capacités du Centre OTAN pour les opérations spatiales, installé au sein du Commandement aérien allié, à Ramstein (Allemagne).
En marge du sommet de Washington, 17 Alliés ont signé un mémorandum d’entente qui marque l’entrée du projet APSS dans sa phase de mise en œuvre.
En février 2025, les ministres de la Défense ont approuvé la stratégie de l’OTAN pour les relations avec le secteur spatial commercial, qui jette les bases d’une relation renforcée et continue de l’OTAN et des Alliés avec ce secteur. Cette stratégie a été élaborée en concertation avec des partenaires du secteur privé.