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Renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées (JISR)

Updated: 31 July 2025

Le JISR est essentiel à toutes les opérations militaires de l’OTAN. Il vient à l’appui de la prise de décision et de la conduite de l’action militaire en fournissant une meilleure connaissance de la situation au sol, dans les airs, en mer, dans l’espace et dans le cyberespace. Il permet aux Alliés de procéder, ensemble et avec une efficacité maximale, au recueil, à l’analyse et au partage des informations, ce qui en fait un parfait exemple de coopération et de partage des charges au sein de l’Alliance.

Dans la salle de contrôle de l’essai Unified Vision, le plus grand exercice OTAN dans le domaine du renseignement, de la surveillance et de la reconnaissance interarmées, des officiers analysent les données recueillies sur le terrain.

  • L’OTAN a mis en place un système JISR permanent grâce auquel les décideurs obtiennent des informations et des renseignements leur permettant de prendre en temps voulu des décisions éclairées et judicieuses.
  • Le JISR est un élément clé des opérations et missions de l’OTAN, et une pierre angulaire de la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance.
  • Le recueil de données et d’informations JISR repose sur la Force de renseignement, surveillance et reconnaissance de l’OTAN (NISRF) ou sur les avions de surveillance du système aéroporté de détection et de contrôle (AWACS) de l’OTAN, ainsi que sur une large gamme de moyens ISR nationaux opérant dans le milieu spatial, aérien, terrestre ou maritime.
 

Qu'est-ce que l’ISR ?

Toutes les opérations militaires reposent sur l’ISR (renseignement, surveillance et reconnaissance), dont les principes sont utilisés en temps de guerre depuis des siècles et qui se compose des éléments suivants :

  • le renseignement : le produit final de la surveillance et de la reconnaissance, fusionné avec d’autres informations ;
  • la surveillance : le suivi constant d’une cible ;
  • la reconnaissance : le recueil d’informations dans le but de répondre à une question militaire spécifique.

La surveillance et la reconnaissance peuvent inclure l’observation visuelle directe (par exemple soldats observant discrètement une cible sur le terrain, ou membres d’équipage observant le mouvement d'un bâtiment depuis un avion ou un navire) et l’observation électronique basée sur des technologies plus avancées (notamment images satellites, drones et capteurs passifs).

Les activités de surveillance et de reconnaissance se différencient par leur durée et leur spécificité : la surveillance est une activité minutieuse qui s’inscrit dans la durée, alors que les missions de reconnaissance sont généralement brèves et ciblées sur le recueil d’informations spécifiques.

Une fois les données de surveillance et de reconnaissance obtenues, les spécialistes du renseignement peuvent les analyser, les fusionner avec des informations provenant d’autres sources de données et en tirer du renseignement, qui est ensuite utilisé pour informer les décideurs militaires et civils, notamment aux fins de planification et de conduite d’opérations.

Partage du renseignement entre Alliés

Les pays ont tous leurs propres sources et méthodes pour la production du renseignement, et il ne leur est pas toujours facile de partager leurs informations avec d’autres Alliés, parfois pour des motifs de sécurité et parfois en raison d’exigences procédurales internes ou de contraintes technologiques.

Au travers du JISR, l’OTAN cherche à défendre le principe de la « responsabilité [des Alliés] de partager » des informations pertinentes face à celui de partager des informations uniquement sur la base du « besoin d’en connaître ». Cela ne signifie pas que tous les Alliés vont automatiquement tout partager, mais plutôt que l’OTAN peut aider à mettre au point des procédures et des technologies visant à faciliter l’échange d’informations tout en protégeant – c’est ce qu’on appelle l’assurance de l’information – les données et les réseaux. Les Alliés peuvent ainsi obtenir une image globale de la situation sur le terrain, et les décideurs de l’OTAN peuvent prendre, en toute connaissance de cause et en temps voulu, des décisions judicieuses.

Recueil d’informations et production du renseignement – système JISR de l’OTAN

Afin de fournir aux Alliés un mécanisme qui permette de recueillir des informations et de produire du renseignement, l’Alliance a mis en place un système JISR permanent et efficace, incluant aussi bien des moyens ISR appartenant à l’OTAN que des moyens ISR nationaux.

Grâce à l’expérience acquise par l’Alliance au cours des opérations en Afghanistan et en Libye, les moyens de recueil de données (par exemple les avions de surveillance) ont été rendus bien plus accessibles au personnel militaire, y compris aux niveaux tactiques les plus bas. Des moyens qui, il y a quelques années, n’auraient été utilisés qu’à des fins stratégiques et à la discrétion d’officiers généraux sont maintenant largement disponibles, et leur utilisation est décentralisée. Ce changement s’est produit parce que les pays de l’OTAN ont acquis de nombreux moyens maritimes, terrestres, aériens, cyber et spatiaux de recueil d’informations, ceci pour aider à la localisation d’adversaires opérant souvent dans des environnements complexes et au sein de la population civile.

S’agissant du recueil et de l’analyse des informations, et de la production du renseignement aux fins de la prise de décision, les éléments et acteurs principaux sont recensés ci-dessous.

  • Moyens de recueil des données de surveillance et de reconnaissance
    Leur rôle consiste à recueillir des informations. Il s'agit par exemple des avions de surveillance de la Force de renseignement, surveillance et reconnaissance de l’OTAN (NISRF) et du système aéroporté de détection et de contrôle (AWACS), équipés de radars, ainsi que des satellites d’observation, des moyens électroniques et des troupes spéciales de reconnaissance au sol, ou encore d’une large gamme de capacités ISR nationales, notamment des troupes au sol, des moyens maritimes et aériens, des plateformes spatiales, et des forces d'opérations spéciales.
     
  • Analystes du renseignement
    Leur rôle consiste à exploiter et analyser les informations provenant de sources multiples. Il s’agit par exemple des analystes militaires et civils nationaux travaillant au niveau stratégique dans les organismes chargés du renseignement. Il s’agit aussi des analystes d’images à tous les niveaux, et des experts en cryptographie.
     
  • Décideurs
    Leur rôle consiste à exploiter le renseignement dont ils disposent pour prendre des décisions éclairées. Il s’agit par exemple des dirigeants politiques et des commandants militaires.

L’Alliance teste régulièrement ses capacités JISR, notamment dans le cadre de l’exercice Unified Vision, le plus grand exercice JISR de l’OTAN, qui se déroule tous les trois ans. L’édition la plus récente, qui a eu lieu en 2023, a rassemblé des participants de 18 pays de l’OTAN (et de la Suède, alors pays invité, qui est devenu membre en mars 2024) ainsi qu’un grand nombre d’entités OTAN et d’experts de l’industrie de pays de l’Alliance. Les participants ont utilisé des moyens maritimes, terrestres, aériens et spatiaux pour recueillir, traiter, analyser et diffuser les données, mettant ainsi à l’épreuve et renforçant leur capacité d’exploitation et de partage du renseignement des fonds marins jusqu’à l’espace.

La capacité JISR de l’OTAN s'appuie sur les piliers suivants :

  • Entraînement et formation
    Il est indispensable de donner au personnel ayant des responsabilités liées à la capacité JISR de l’OTAN les compétences nécessaires pour garantir l’efficacité de « l’entreprise JISR ». L’OTAN doit donc faire en sorte que son personnel JISR bénéficie des meilleurs entraînements et formations ISR.
     
  • Doctrine et procédures
    Dans un souci d’amélioration de l’interopérabilité, de l’efficience, de la cohérence et de l’efficacité, un travail constant de développement et de révision de la doctrine et des procédures JISR est à effectuer, depuis la réflexion stratégique jusqu’aux procédures tactiques.
     
  • Environnement réseau
    Les systèmes d’information et de communication (SIC) de l’OTAN garantiront l’efficacité de la collaboration et du partage de données, produits et applications ISR entre les Alliés. Ils constituent l’élément central des activités de l’OTAN dans le domaine JISR.

Rôle de l’espace dans le JISR

Les moyens spatiaux tels que les satellites jouent un rôle essentiel dans la fourniture de capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aux pays de l’OTAN et à leurs partenaires.

La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine montre que l’Alliance doit avoir une idée claire de tout ce qui se passe au sol, dans les airs et en mer. Les moyens spatiaux offrent à l’OTAN un avantage sur le plan du renseignement et permettent aux Alliés de recueillir des informations tout en réduisant leurs vulnérabilités (parce qu’ils remplacent des moyens sur le terrain).

On constate également, depuis plusieurs années, une croissance significative du secteur du renseignement spatial commercial, ce qui est à la fois un risque et une opportunité : si la prolifération des acteurs privés accroît le risque de voir des adversaires potentiels mener depuis l’espace des activités ISR contre les populations, les territoires et les forces de l’Alliance, ces acteurs commerciaux peuvent également répondre à des besoins de l’OTAN en offrant à moindre coût des solutions déployables à grande échelle qui sont complémentaires des moyens possédés en propre par les États, et qui permettent dès lors à ces derniers d’être moins tributaires d’une ressource disponible en quantité limitée.

Afin d'accroître les capacités ISR spatiales de l’OTAN, 17 Alliés mettent actuellement en place l’initiative pour la capacité alliée de surveillance permanente depuis l'espace (APSS), qui représente le plus important investissement multinational jamais opéré dans l’histoire otanienne des capacités spatiales. L’APSS utilisera les données collectées par une vaste constellation virtuelle de satellites de surveillance nationaux et commerciaux dénommée « Aquila », qui permettra à l’Alliance de disposer plus rapidement de données de renseignement de meilleure qualité, injectera encore plus de données spatiales dans l’écosystème « renseignement » de l’OTAN, et s’appuiera sur les avancées technologiques du secteur commercial. L’APSS se trouve actuellement dans sa phase de mise en œuvre. Dans les cinq années à venir, les Alliés prévoient d'investir massivement dans le but de mobiliser les moyens spatiaux commerciaux et nationaux et de développer des capacités avancées d’exploitation de données. Les 17 Alliés participants sont les suivants : Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Suède, Türkiye et États-Unis.

L’initiative APSS, axée sur des moyens pointés vers la Terre, s’inscrira en complément du système de connaissance stratégique de la situation spatiale (3SAS), qui est pointé vers l’espace. Ce système, qui permettra à l’Alliance de mieux appréhender l’environnement spatial et les événements spatiaux, ainsi que leurs effets dans tous les milieux d’opérations, bénéficie d’un financement du Luxembourg. Ce projet concourra aux activités du Centre OTAN pour les opérations spatiales, établi à Ramstein (Allemagne) en 2020.

Pour en savoir plus : Approche de l’OTAN concernant l’espace

Évolution

Au sommet de Chicago, en 2012, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance ont manifesté l’ambition de doter l’OTAN d’une capacité JISR durable et disponible en permanence, qui donnerait à l’Alliance les « yeux » et les « oreilles » dont elle a besoin pour prendre l’avantage en matière de décision stratégique.

À leur réunion du 10 février 2016, les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont déclaré la capacité opérationnelle initiale (IOC) de la capacité JISR de l’OTAN, résultat important qui rend possible une plus grande connectivité entre les capacités de l’OTAN et celles des Alliés, et qui permet aux forces de réaction rapide opérant sous la bannière OTAN de disposer d’une meilleure connaissance de la situation.

Pour autant, l’IOC n’est que la première étape de l’initiative JISR : des travaux supplémentaires ont été réalisés pour pérenniser et étendre les résultats obtenus. En octobre 2020, les Alliés ont entériné une stratégie JISR globale, qui guide un développement et une mise en service plus agiles de capacités de renseignement interopérables, en mettant l’accent sur des technologies de pointe telles que le big data, l’intelligence artificielle et les systèmes autonomes.

L’environnement de sécurité étant actuellement en évolution rapide, le JISR doit s’adapter afin que l’Alliance puisse disposer des informations et des renseignements nécessaires à la prise de décisions judicieuses en temps voulu.