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Relations avec la République de Corée

Updated: 24 June 2025

Pour mieux répondre aux défis de sécurité d’envergure mondiale auxquels elles sont confrontées, l’OTAN et la République de Corée travaillent ensemble dans divers domaines : cyberdéfense, maîtrise des armements et non-prolifération, innovation et technologies, etc. Cette collaboration s’inscrit dans le contexte des relations qu’entretient l’OTAN avec ses partenaires de la région Indo-Pacifique. Face à la complexité de l'environnement de sécurité mondial, et compte tenu de l’imbrication de plus en plus étroite entre la sécurité de la zone euro-atlantique et celle de la région Indo-Pacifique, la République de Corée et l’OTAN sont déterminées à intensifier leur dialogue politique et leur coopération pratique afin de préserver et de renforcer l’ordre international fondé sur des règles.

NATO Relations with the Republic of Korea

La République de Corée est l’un des partenaires de l’OTAN dans la région Indo-Pacifique (les autres étant l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande). Cette région est importante pour l’Alliance car ce qui s’y passe a des incidences directes sur la sécurité euro-atlantique.
L’OTAN et la République de Corée entretiennent un dialogue et une coopération depuis 2005.
En 2012, elles ont établi un programme individuel de partenariat et de coopération. Actuellement, leur coopération est régie par le programme de partenariat individualisé qu’elles ont approuvé en juillet 2023.
En novembre 2022, la République de Corée a établi une mission diplomatique auprès de l’OTAN, élargissant ainsi encore les possibilités de dialogue politique avec l’Alliance.
Le dialogue politique et la coopération pratique s’exercent dans différents domaines prioritaires : non-prolifération, cyberdéfense, science et technologie, lutte contre le terrorisme, développement capacitaire et interopérabilité, ou encore défense contre les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).
Depuis que la Russie a entrepris d’envahir l’ensemble du territoire ukrainien, en 2022, la République de Corée soutient résolument l’Ukraine dans l’exercice de son droit de légitime défense. En plus de l’aide qu’elle apporte au niveau bilatéral, elle fournit des contributions – notamment dans le domaine de la médecine militaire – au titre de l’ensemble complet de mesures d'assistance que l’OTAN a adopté en faveur de l'Ukraine.

Dialogue politique

Au sommet qui s’est tenu à Bruxelles en 2021, les Alliés sont convenus que l’OTAN intensifierait le dialogue et la coopération pratique avec ses partenaires, notamment ceux de la région Indo-Pacifique, parmi lesquels la République de Corée. Cet engagement a été renouvelé dans le concept stratégique 2022 de l’OTAN, qui définit le cadre de l’action de l’Alliance.
La coopération entre l’OTAN et ses partenaires de la région Indo-Pacifique s’inscrit dans un contexte de sécurité international qui ne cesse de se complexifier, alors que la Russie mène une guerre d’agression contre l’Ukraine, que la Corée du Nord fournit soldats et armements à l’appui de cette guerre, et que Pékin et Moscou approfondissent leur partenariat stratégique.
En juin 2022, le président de la République de Corée a participé au sommet de l’OTAN à Madrid, aux côtés des dirigeants des autres pays partenaires de la région Indo-Pacifique (Australie, Japon et Nouvelle-Zélande). C’était la première fois que la République de Corée prenait part à un sommet de l’OTAN. En juillet 2023, le pays a de nouveau participé à une réunion de l’OTAN au niveau des chefs d’État et de gouvernement, lors du sommet de Vilnius. Et en juillet 2024, comme les autres partenaires de l’Indo-Pacifique, la République de Corée a pris part au sommet de l’OTAN à Washington. La coopération pratique entre les Alliés et ces partenaires y a été encore approfondie, notamment grâce au lancement de projets phares portant sur le soutien à l’Ukraine dans le domaine de la médecine militaire, sur la cyberdéfense, sur la lutte contre la désinformation et sur les technologies, comme l’intelligence artificielle.
La toute première participation de la République de Corée à une réunion ministérielle de l’OTAN remonte à 2020. Depuis 2022, elle assiste régulièrement aux réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance. Et en octobre 2024, elle a pris part, pour la toute première fois, à une réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN.
Par ailleurs, la République de Corée participe aux réunions que tiennent, au siège de l’OTAN, les représentants permanents des pays de l’Alliance et les ambassadeurs des quatre pays partenaires de la région Indo-Pacifique. Les dernières réunions étaient consacrées à la cyberdéfense, aux technologies et aux menaces hybrides.
C’est en décembre 2020 que la République de Corée a participé à sa toute première réunion ministérielle de l’OTAN. Depuis 2022, elle assiste régulièrement aux réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance. Et en octobre 2024, elle a pris part, pour la toute première fois, à une réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN.
Par ailleurs, la République de Corée participe aux réunions que tiennent, au siège de l’OTAN, les représentants permanents des pays de l’Alliance et les ambassadeurs des quatre pays partenaires de la région Indo-Pacifique. Les dernières réunions étaient consacrées à la cyberdéfense, aux technologies et aux menaces hybrides.

Principaux domaines de coopération

La coopération entre la République de Corée et l’OTAN s’exerce au bénéfice des deux parties. Elle porte sur bon nombre d’enjeux de sécurité communs, et notamment sur les éléments mentionnés ci-après.

Cyberdéfense – Depuis 2021, la République de Corée participe à l’exercice OTAN de cyberdéfense Locked Shields, qui a lieu chaque année. En outre, elle collabore avec l’Alliance dans le cadre du Centre d'excellence OTAN pour la cyberdéfense en coopération, situé à Tallinn (Estonie), et elle participe aux activités de la plateforme OTAN d'échange d'informations sur les logiciels malveillants (MISP), une initiative de défense axée sur la mise en commun de données de renseignement au sujet des menaces.
Nouvelles technologies – Depuis mars 2025, la République de Corée est, comme l’Australie, le Japon, la Suisse et l’Ukraine, associée au partenariat renforcé de l’Organisation OTAN pour la science et la technologie (STO). Dans le cadre de ce partenariat, ces cinq pays siègent au Comité OTAN pour la science et la technologie, qui donne des orientations stratégiques sur les activités OTAN de coopération scientifique et met en chantier des projets conjoints de recherche-développement dans des domaines tels que la médecine, la détection, la cybersécurité, la propulsion et les systèmes électriques.
En outre, grâce à sa participation au programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), la République de Corée renforce sa coopération avec l’OTAN dans le domaine des technologies émergentes et technologies de rupture. Les activités menées dans ce contexte portent essentiellement sur les technologies avancées, la lutte contre le terrorisme, la défense contre les agents CBRN et la prospective stratégique. Ainsi, des scientifiques de la République de Corée ont participé au programme pour la détection des explosifs et des armes à feu dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (DEXTER), une initiative visant à mettre au point, pour un coût abordable, un système intégré de fusion de données multicapteurs qui permette de détecter les explosifs et les armes à feu dans les lieux publics sans perturber le flux des passants.
Maîtrise des armements, désarmement et non-prolifération – L’OTAN et la République de Corée entretiennent une coopération en ce qui concerne la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération, et notamment la non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs. Les Alliés soutiennent pleinement l’objectif d’une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne. À plusieurs reprises, ils ont condamné avec fermeté les propos et les actes provocateurs de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), qui représentent une grave menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde. Ils ont notamment dénoncé les activités nucléaires et les essais de missiles balistiques auxquels la RPDC se livre en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. La République de Corée a participé à plusieurs éditions de la conférence annuelle de l'OTAN sur la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération dans le domaine des armes de destruction massive.
Interopérabilité – La République de Corée souhaite améliorer la compréhension mutuelle et l’interopérabilité par l’échange de personnels (militaires et civils), par la participation à des formations ainsi qu’à des entraînements et exercices conjoints, et par une collaboration dans les domaines de la normalisation et de la logistique.
En juillet 2024, l’OTAN et la République de Corée ont signé un accord de reconnaissance mutuelle du processus de certification des aéronefs militaires. Le processus de certification permet de garantir la sécurité et la navigabilité des moyens aériens utilisés par les Alliés et les partenaires.

Soutien aux opérations et missions dirigées par l’OTAN

Entre 2010 et 2013, dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité, déployée en Afghanistan sous le commandement de l’OTAN, la République de Corée a pris la tête d’une équipe de reconstruction provinciale civilo-militaire intégrée composée de quelque 470 personnes, qui a aidé les autorités de la province de Parwan à faire mieux en matière de santé, d’éducation, de développement rural et de gouvernance. La République de Corée a en outre contribué, à hauteur de 319 millions de dollars, au fonds d’affectation spéciale pour l’armée nationale afghane (ANA), géré par l’OTAN. En 2020, elle a assuré la coprésidence de ce fonds.
Dans le cadre de la coopération mise en place avec l’OTAN en vue de lutter contre la piraterie dans le golfe d’Aden, les forces navales de la République de Corée ont escorté des navires marchands passant au large de la Corne de l’Afrique.