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Updated: 03 April 2025
Le plan d’action « réactivité » (RAP) était un ensemble complet de mesures d’assurance et d’adaptation adopté en 2014. Il a fait partie des éléments de base de la posture globale de dissuasion et de défense de l’Alliance à partir de 2016. Ce plan était un vecteur essentiel de l’adaptation militaire de l’OTAN à l’évolution de l’environnement de sécurité après l’annexion, illégale et illégitime, de la Crimée par la Russie en 2014, et il a lancé le plus important renforcement de la défense collective de l’OTAN depuis la fin de la Guerre froide. Au sommet de Varsovie, en 2016, les dirigeants des pays de l’Alliance se sont félicités de sa mise en œuvre, et ils ont décidé de mesures supplémentaires pour renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN. En 2020, les Alliés, s’appuyant sur le RAP, ont adopté le concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique (concept de DDA), qui définissait la posture militaire de l’OTAN et guidait son adaptation.
Le RAP a introduit un large éventail de mesures d’assurance, dont beaucoup sont toujours en vigueur. Ces mesures consistent en une série d’activités terrestres, maritimes et aériennes à l’intérieur, au-dessus et autour du territoire des pays membres de l’OTAN en Europe centrale et orientale, visant à renforcer la défense et à rassurer les populations de ces pays, et à décourager une agression potentielle. L’adoption de ces mesures résulte directement de l’annexion, illégale et illégitime, de la Crimée par la Russie en 2014, et elles ont été renforcées suite à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022. Les pays de l’OTAN contribuent tous à ces mesures, par rotation, garantissant ainsi une présence militaire continue dans la partie orientale du territoire de l’Alliance. Les mesures d’assurance peuvent être renforcées ou allégées en fonction de la situation en matière de sécurité.
Outre la création de la structure pour les forces terrestres avancées de l’OTAN, le RAP a conduit au renforcement des activités dans le milieu aérien. Depuis mai 2014, l’OTAN a augmenté le nombre d’avions de chasse patrouillant au-dessus de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie pour assurer la police du ciel, et elle a déployé des avions de chasse en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne. En décembre 2015, un autre paquet de mesures d’assurance adaptées a été approuvé pour la Türkiye. De plus, l’Alliance envoie régulièrement des AWACS pour des vols de surveillance au-dessus du territoire de ses Alliés orientaux et des avions de patrouille maritime le long de ses frontières orientales.
Pour l’assurance en mer, l’OTAN déploie un certain nombre de forces maritimes, dont deux groupes permanents OTAN de lutte contre les mines, qui patrouillent en mer Baltique et en Méditerranée orientale, et un Groupe maritime permanent OTAN élargi, qui effectue des missions d’assurance maritime en plus de ses patrouilles de lutte contre le terrorisme.
L’OTAN organise désormais davantage d’exercices dans tous les milieux. Les exercices militaires constituent d’excellentes occasions d’améliorer l’aptitude des Alliés et des partenaires à travailler ensemble et de montrer que l’OTAN est prête à répondre aux menaces potentielles. Ces exercices se déroulent à terre, en mer, dans les airs et dans le cyberespace, sur la base de scénarios de défense collective et de gestion de crise.
Le RAP a également introduit des « mesures d’adaptation », c’est-à-dire des changements à long terme dans la structure de forces et de commandement de l'OTAN qui ont permis à l’Alliance d’être davantage en mesure de réagir de manière rapide et décisive à des crises soudaines.
La Force de réaction de l’OTAN (NRF) était une force multinationale à haut niveau de préparation et à la pointe de la technologie, regroupant des éléments des forces terrestres, aériennes, maritimes et d'opérations spéciales (SOF) que l’Alliance pouvait déployer rapidement partout où cela était nécessaire.
Au sommet du pays de Galles, en 2014, les Alliés ont décidé d’étoffer la NRF pour renforcer la défense collective de l’Alliance et faire en sorte que l'OTAN dispose des forces voulues, à l’endroit voulu et au moment voulu. La NRF comptait environ 40 000 soldats – soit une forte augmentation par rapport à son effectif antérieur de 13 000 soldats. Sa taille dépendait de la tâche qui lui était assignée.
Le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) assurait le commandement d’ensemble de la NRF. Selon un système de rotation annuelle, les deux commandements OTAN de forces interarmées (JFC) (Brunssum (Pays-Bas) et Naples (Italie)) assumaient le commandement opérationnel de la NRF.
La NRF a été remplacée par le modèle de forces de l’OTAN en juillet 2024. Ce modèle permet au SACEUR de disposer d’une réserve bien plus vaste de forces à haut niveau de préparation, prêtes à faire face à n’importe quelle situation.
Au sein de la NRF, la VJTF constituait une force de réaction rapide dite « fer de lance », d’environ 20 000 soldats, dont 5 000 soldats des forces terrestres. Elle était en mesure de commencer à se déployer sous deux ou trois jours partout où leur présence était nécessaire. Son élément terrestre était appuyé par des composantes des forces aériennes, maritimes et d’opérations spéciales.
L’encadrement et les effectifs de la VJTF et de la NRF changeaient tous les ans, par rotation entre les Alliés. Les unités de la VJTF et de la NRF étaient basées dans les pays chefs de file, d’où elles étaient à même de se déployer partout où cela était nécessaire pour des exercices, pour répondre à une crise ou pour la défense collective. La VJTF, qui a participé à son premier exercice de déploiement en Pologne en juin 2015, était régulièrement mise à l’épreuve au cours d'exercices.
Le modèle de forces de l’OTAN comprend une nouvelle force multinationale, la Force de réaction alliée, qui présente la même rapidité de déploiement et la même souplesse de réaction que la VJTF.
Les unités d’intégration des forces OTAN (NFIU) sont des QG multinationaux de petite taille destinés à faciliter le déploiement rapide des forces alliées. Chaque NFIU se compose d’une quarantaine de spécialistes des pays et de l’OTAN. Leur tâche est d’améliorer la coopération et la coordination entre les forces OTAN et les forces nationales, ainsi que de préparer et d'appuyer les exercices et tout déploiement qui serait nécessaire.
D’abord, six NFIU ont été créées en Bulgarie, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne et en Roumanie et ont été activées en septembre 2015, constituant ainsi une présence OTAN visible et permanente dans ces pays. Ensuite, deux autres NFIU en Hongrie et en Slovaquie ont été respectivement mises en place en septembre 2016 et en janvier 2017.
Le QG du Corps multinational Nord-Est (QG MNC NE), implanté à Szczecin (Pologne), offre une capacité à haut niveau de préparation pour le commandement de forces déployées en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne, si nécessaire. Mis en place par le Danemark, l’Allemagne et la Pologne, le QG MNC NE a quatre tâches principales :
Le QG de la Division multinationale Sud-Est (QG MND SE), implanté à Bucarest (Roumanie), est en mesure de commander des forces déployées dans la partie sud-est du territoire de l’Alliance. Il assure le commandement et le contrôle des NFIU en Bulgarie et en Roumanie. Il assure également le suivi de la situation en matière de sécurité dans la région et sert de plateforme de coopération régionale entre les Alliés. Le QG MND SE a été inauguré le 1er décembre 2015 et a atteint la capacité opérationnelle totale le 22 mars 2018.
Par ailleurs, le RAP prévoyait un certain nombre d’améliorations logistiques, y compris le prépositionnement d’équipements et d'approvisionnements, afin d’accroître la réactivité de l’OTAN face à tout défi pour la sécurité des Alliés. Un nouveau QG permanent de groupement de soutien logistique interarmées – le Commandement interarmées du soutien et de la facilitation (JSEC) – a été créé à Ulm (Allemagne) au sein de la structure de commandement de l’OTAN.
En septembre 2014, au sommet du pays de Galles, les dirigeants des pays de l’Alliance ont approuvé le plan d’action « réactivité », qui visait à s'assurer que l’Alliance était prête à répondre rapidement et fermement aux nouveaux défis de sécurité. Ce plan prévoyait un ensemble complet de mesures pour répondre à l’évolution de l’environnement de sécurité en Europe et à proximité ainsi qu’aux menaces émanant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Le 5 février 2015, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont décidé que la VJTF comprendrait une composante terrestre d'environ 5 000 soldats, avec les éléments aériens, maritimes et SOF appropriés à disposition. La France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, la Türkiye et le Royaume-Uni ont décidé d'assumer par rotation le rôle de pays-cadre pour la VJTF dans les années qui ont suivi. Les ministres ont également fixé comme objectif que la VJTF soit apte à opérer d’ici au sommet de Varsovie, en 2016 – objectif qui a été atteint l’année suivante.
En avril 2015, plus de 1 500 soldats ont pris part à l’exercice Noble Jump, dont le but était de vérifier si les troupes affectées à la VJTF intérimaire de l’OTAN pourraient être prêtes à se déployer 48 heures après avoir reçu un ordre de mouvement.
Le 9 juin 2015, la VJTF s’est déployée pour la première fois en Pologne dans le cadre de l’exercice Noble Jump, auquel ont participé plus de 2 100 soldats de neuf pays de l’OTAN.
Le 24 juin 2015, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont pris des décisions sur les composantes aérienne, maritime et d’opérations spéciales de la NRF renforcée, et ils sont convenus que celle-ci pourrait compter jusqu’à 40 000 soldats. Les ministres ont également pris des mesures visant à accélérer le processus de décision politique et militaire. Ils ont notamment donné au commandant suprême des forces alliées en Europe autorité pour préparer les troupes à intervenir dès que la décision politique en a été prise. Les Alliés ont aussi approuvé un nouvel instrument de planification préétablie – les plans de réponse graduée –, grâce auquel des plans d'opération exécutables peuvent être établis avec une rapidité exceptionnelle, conformément aux impératifs de disponibilité opérationnelle des forces. Ils ont en outre décidé qu’un nouveau QG permanent de groupement de soutien logistique interarmées – le Commandement interarmées du soutien et de la facilitation (JSEC) – serait créé au sein de la structure de commandement de l’OTAN. Enfin, les ministres de la Défense sont convenus qu'au mois d'octobre, ils prendraient une décision sur la création de nouvelles NFIU, en plus des six NFIU multinationales déjà en place.
En septembre 2015, les NFIU ont été activées en Bulgarie, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne et en Roumanie.
En octobre 2015, les ministres de la défense des pays de l’OTAN ont donné leur feu vert au concept militaire pour la NRF renforcée, y compris ses dispositions de commandement et de contrôle. Ils ont en outre décidé de mettre sur pied deux NFIU supplémentaires, en Hongrie et en Slovaquie.
En décembre 2015, l'OTAN a activé le QG de la Division multinationale Sud-Est à Bucarest, marquant ainsi son intégration officielle dans la structure de commandement de l’OTAN. Ce QG à haut niveau de préparation est en mesure de commander des forces déployées dans la partie sud-est du territoire de l’Alliance, en soutien de la défense de l’OTAN. Il constitue aussi une plateforme de coopération régionale entre Alliés.
En juillet 2016, au sommet de Varsovie, les Alliés se sont félicités de la mise en œuvre du plan d'action « réactivité », ont affirmé que ses mesures d’assurance et d’adaptation continueraient de former le socle de la posture de dissuasion et de défense de l'Alliance, et ont décidé de renforcer encore cette posture. Le RAP offrait à l’Alliance une large gamme d’options lui permettant de faire face à toutes les menaces, d’où qu'elles venaient, afin de protéger le territoire, les populations, l’espace aérien et les lignes de communication maritimes de ses pays membres.
Les deux NFIU supplémentaires, en Hongrie et en Slovaquie, ont été activées respectivement le 18 novembre 2016 et le 24 janvier 2017.
Au sommet de Bruxelles de 2018, les dirigeants des pays de l’OTAN ont rappelé qu’ils étaient déterminés à accroître la disponibilité opérationnelle, la réactivité et le renforcement de l’Alliance pour faire face à toutes les menaces, d’où qu’elles viennent, selon une approche à 360 degrés. Une initiative pour la disponibilité opérationnelle de l'OTAN a été lancée pour renforcer la capacité de réaction rapide de l'Alliance, soit pour un renforcement des Alliés à l'appui de la dissuasion ou de la défense collective, y compris pour des combats de haute intensité, soit pour des interventions militaires rapides en cas de crise, au besoin. Dans le cadre de cette initiative, les Alliés se sont engagés à fournir 30 bataillons mécanisés, 30 escadrons aériens et 30 navires de guerre prêts à être déployés dans un délai de 30 jours ou moins, et ils s’emploient à atteindre et à maintenir le niveau de disponibilité opérationnelle voulu pour ces forces et à les organiser en formations plus grandes.
En 2020, les Alliés ont approuvé le concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique (DDA). Ce concept offre un cadre cohérent unique, qui permet de faire face aux principales menaces pesant sur l’Alliance et d’assurer la dissuasion et la défense face à ces menaces dans un environnement multimilieu. Il aide l’Alliance à se préparer à relever les défis en améliorant la planification préétablie établie par l’OTAN pour des scénarios de crise ou de conflit. Dans le cadre du concept de DDA, l’OTAN a élaboré des plans stratégiques, des plans consacrés à des milieux spécifiques et des plans militaires régionaux pour que l’Alliance soit mieux à même de parer à toute éventualité.
Suite à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022, les Alliés ont pris de nouvelles mesures pour renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN, y compris dans les pays membres de l’OTAN situés dans l’est du territoire de l’Alliance. Ces mesures comprenaient l’activation des plans de défense de l’OTAN, le déploiement d’éléments de la NRF, la création de groupements tactiques multinationaux supplémentaires, le passage au niveau brigade des forces terrestres avancées là où et lorsque cela sera nécessaire, ainsi que la mise en place sur le flanc oriental de l’Alliance, sous le commandement direct de l’OTAN, de 40 000 soldats appuyés par d’importants moyens aériens et navals, auxquels s’ajoutent des éléments nationaux déployés par des pays de l’Alliance. Ces mesures – qui restaient préventives, proportionnées et non constitutives d’une escalade – visaient à assurer la sécurité et la défense de tous les Alliés, dans tous les milieux et selon une approche à 360 degrés.
Au sommet de Madrid, en 2022, les Alliés ont défini un nouveau cadre de référence pour la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN, afin que l’Alliance reste à même de défendre chaque centimètre carré de son territoire, et ce en permanence. Ce nouveau cadre comprend notamment le renforcement de la posture de l’Organisation dans tous les milieux. Les dirigeants des pays de l’OTAN ont par ailleurs approuvé un nouveau modèle de forces qui permet d’organiser, de gérer, d’activer et de commander les forces de l’Alliance, notamment à l’appui de la posture de dissuasion et de défense de celle-ci.