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BRUXELLES — Ces derniers jours, les nouvelles en provenance d'Afghanistan ont été inquiétantes : un attentat terroriste perpétré par les talibans à Kaboul, une attaque ratée mais spectaculaire contre une base de l'OTAN, et des informations faisant état d’actes d'intimidation des talibans dans le centre de la province du Helmand et dans la province de Kandahar, où les opérations des forces afghanes et de l'OTAN s’intensifient.
Rien de tout cela ne peut ni ne devrait être ignoré. Mais il est important de bien préciser ce qui se passe en 2010. Nous savons que les talibans et d'autres insurgés continueront de perpétrer des attentats terroristes. Il serait impossible d'essayer de tous les empêcher ou les prévenir.
En fait, en 2010, vouloir prévenir tous les attentats sans exception n’est pas la question. Il y a bien une offensive des Afghans et de l'OTAN en 2010 – mais il s'agit d'une offensive politique, qui vise le cœur de la mouvance talibane.
En substance, cette offensive politique a pour objectif de modifier le contexte politique dans les régions stratégiques clés de l'Afghanistan, afin de marginaliser les plus extrémistes des insurgés – ceux qui ne renonceront à aucun prix au terrorisme et à l'intimidation. Notre but est de faire en sorte qu'ils ne disposent pas du soutien politique dont ils auraient besoin pour représenter un problème stratégique pour le gouvernement afghan – après cela, ils disparaîtront d’eux-mêmes.
Un certain nombre de mesures sont actuellement prises pour relever ce défi politique. Elles sont toutes dirigées par les Afghans, mais l'OTAN apporte son appui sur toute la ligne.
Tout d'abord, la jirga de paix qui débutera dans quelques jours à l’initiative du président Karzaï ouvrira la voie à un processus de paix interne mené par les Afghans. Cette jirga créera les conditions qui permettront aux Afghans qui ne souhaitent plus soutenir les talibans de mener une vie pacifique et honorable au sein du système afghan.
Ensuite, à la fin du mois de juillet, la conférence de Kaboul permettra de jeter les bases du transfert des responsabilités aux Afghans, sur les plans politique et militaire. Notre objectif est que ce processus de transition débute cette année.
Enfin, des élections se tiendront en septembre afin de confier un nouveau mandat au Parlement afghan. Elles devront être bien gérées et ouvertes à tous. Signe très encourageant, 20 % des personnes qui ont décidé de se présenter aux élections sont des femmes. C'est un fait remarquable pour l'Afghanistan, et un exemple pour la région.
L'opération politique et militaire menée dans le centre de la province du Helmand et dans la province de Kandahar montre bien que l'accent est mis sur le volet politique. Il n'y aura pas de « D-Day » à Kandahar. Nous y menons une campagne civilo-militaire à laquelle participent les Afghans et la communauté internationale pour faire évoluer la situation politique, renforcer progressivement la sécurité, améliorer la gouvernance et étendre l'autorité du gouvernement dans les principales régions où les insurgés exercent leur influence.
Cette campagne se déroule plus lentement qu'un assaut militaire. Elle n’a pas la même visibilité qu’une attaque contre une base aérienne ou un attentat suicide en plein centre de Kaboul. Et elle prendra du temps.
Mais trois mois après avoir entamé notre travail dans le centre de la province du Helmand, certains signes montrent clairement que cette offensive politique peut donner des résultats. Dans une région où il n’y avait d’autre gouvernance que la brutalité des talibans, les dirigeants locaux se réunissent désormais librement et fréquemment afin de baliser leur propre avenir. Vingt-deux nouvelles écoles sont fréquentées par plus de 3 000 étudiants, dont plus de 400 filles – ce qui aurait été impossible dans cette région il y a quelques semaines à peine. Grâce à l'amélioration des conditions de sécurité, plus de vingt marchés sont maintenant ouverts. Et le trafic routier a vu sa densité quadrupler au cours des dix dernières semaines, car les gens se sentent plus en sécurité.
La situation demeure bien évidemment difficile sur le plan de la sécurité. Les talibans se cachent au sein de la population locale, et tentent de l’intimider. Leur arme de prédilection – les engins explosifs improvisés (EEI) – constitue encore une menace mortelle pour les habitants, les responsables des pouvoirs publics et nos forces. Heureusement, le nombre d'incidents dus à des EEI dans le centre de la province du Helmand est en diminution, alors que de plus en plus d’EEI sont découverts, notamment parce que la population locale révèle aux soldats les endroits où ces engins sont enterrés.
Personne ne s'imagine que le succès en Afghanistan sera facile à obtenir. En ce qui nous concerne, le peuple afghan et les soldats participant à la mission dirigée par l'OTAN ont déjà payé le prix fort, et beaucoup de jours difficiles nous attendent encore.
Mais lentement et sûrement, le gouvernement Afghan continuera à se renforcer et à gagner en légitimité aux yeux de la population. De plus en plus d'Afghans vont se détourner des talibans. Et l'Afghanistan deviendra un pays où le terrorisme ne pourra plus trouver ni domicile, ni sanctuaire, ni base de lancement ni inspiration.