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Le 22 janvier 1998, la SFOR a procédé à l'arrestation de Garan Jelisic, accusé de crime de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI). Des mesures sont actuellement prises en vue de son transfert immédiat à La Haye.
Jelesic est accusé par le TPI du meurtre de plus de seize personnes, d'actes de torture, de vol et de pillage, et de plusieurs autres meurtres exécutés sur son ordre. Dans une interview donnée récemment à un journal néerlandais, il s'était vanté d'être surnommé "l'Adolphe serbe" et avait mis la communauté internationale au défi de le faire comparaître devant un tribunal.
Il n'y a pas eu de blessé lors de son arrestation. Celle-ci a été effectuée après que Jelesic ait été identifié dans les rues de Bijeljina. Cette action a été entreprise conformément au mandat qui autorise la SFOR à placer en détention les personnes accusées de crimes de guerre qu'elle rencontre dans l'exercice de sa mission. Ce mandat lui a été donné par le Conseil de l'Atlantique Nord en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dès son arrivé à La Haye, Jelisic sera mis à la disposition du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Comme cela a été le cas tout au long des missions de l'IFOR et de la SFOR, nous ne tolérerons aucun comportement de l'une ou l'autre partie qui serait contraire à l'accord de paix. Dans l'exécution de son mandat et dans son soutien à la mise en oeuvre des aspects civils, la SFOR maintiendra son attitude ferme et impartiale.
Cette action de la SFOR est un nouvel avertissement lancé à toutes les personnes recherchées pour crimes de guerre, encore en liberté : celles-ci devront, elles aussi, répondre de leurs actes et elles devraient immédiatement prendre des mesures pour se livrer de leur plein gré au Tribunal pénal international. L'OTAN demande aussi instamment que les parties à l'Accord de paix respectent pleinement leur engagement de transférer au TPI les personnes accusées de crimes de guerre.
La communauté internationale a clairement dit, à plusieurs reprises, qu'elle considérait comme essentiel pour l'édification de la paix et la réconciliation en Bosnie-Herzégovine que les personnes accusées de crimes de guerre lui soient livrées.
Je voudrais féliciter les troupes de la SFOR et leurs commandants pour le courage, le professionnalisme et le dévouement dont ils ont fait preuve dans l'exécution de cette action, qui contribuera à la poursuite de la consolidation de la paix en Bosnie-Herzégovine.