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Quand Lester Pearson a expliqué le Traité de Washington au Parlement du Canada, en février 1949, il a fait remarquer que des alliances avaient été formées dans le passé pour faire face à des situations d'urgence et qu'elles avaient été dissoutes une fois les urgences disparues. Il ne doit pas en être de même cette fois-ci. Notre Alliance atlantique doit revêtir une plus grande signification et posséder des racines plus profondes.
Il ne fait aucun doute que la situation critique qui avait conduit à la création de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a disparu. Aujourd'hui, nous acceptons les demandes d'adhésion de trois pays que l'on considérait comme des adversaires il y a moins de dix ans. Aujourd'hui et demain, nous discuterons de programmes actifs de consultation et de coopération avec d'autres pays qui étaient aussi tenus pour des adversaires.
Pour les nombreux Canadiens originaires des pays d'Europe centrale et orientale, la signature de ces protocoles constitue un événement vraiment historique.
À Bruxelles, en 1994, le premier ministre Chrétien a indiqué clairement que le Canada considérait le Partenariat pour la paix et le Conseil de coopération de l'Atlantique Nord comme des étapes vers l'adhésion à l'Alliance pour les États qui le désiraient. Comme M. Pearson en 1949, il a indiqué à nouveau que le Canada se plaçait résolument du côté de ceux qui ont vu la création de l'OTAN et son élargissement ultérieur comme des pas vers la création d'une communauté transatlantique plus vaste.
L'OTAN est en train d'évoluer et continuera à le faire. Nous aurons de nouveaux alliés avec qui régler les problèmes de sécurité au sens large où l'entend l'Alliance, à savoir, par exemple, la prolifération des armes de destruction massive, la réglementation et la sécurité des installations nucléaires et les menaces que posent les activités militaires à notre environnement. Nous avons aussi des partenaires dans d'autres institutions qui recherchent notre leadership et notre appui et qui peuvent également augmenter réellement notre capacité de régler ces questions ensemble.
L'OTAN a peut-être évolué, mais ses fonctions de base restent les mêmes. L'Alliance reste la principale institution de sécurité pour toutes nos démocraties. Les pays qui veulent y adhérer doivent adopter ces principes fondamentaux. C'est pourquoi nous leur avons demandé d'effectuer des réformes démocratiques et économiques approfondies, de régler pacifiquement leurs différends avec leurs voisins et d'assurer pleinement le contrôle démocratique de leurs établissements militaires, s'ils désirent se joindre à nous. Ils doivent montrer leur empressement à l'égard des objectifs de sécurité de l'Alliance et de l'établissement du partenariat, de la confiance et de la sécurité dans la région euro-atlantique dans son ensemble, et y contribuer activement.
Les trois pays qui ont signé le Traité de Washington aujourd'hui se sont acquittés de toutes ces obligations. Nous devons maintenant agir rapidement pour les accueillir pleinement parmi nous et préparer la voie pour que d'autres suivent leur exemple. Le Canada continue d'appuyer l'élargissement de l'Alliance dans les meilleurs délais. Nous poursuivrons nos efforts pour que les pays qui ont accompli des progrès importants ces dernières années, comme la Roumanie et la Slovénie, franchissent les dernières étapes vers l'adhésion.
En tant que membres de l'Alliance, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque augmenteront notre sécurité et celle de l'Europe dans son ensemble. Elles enrichiront nos discussions des problèmes que nous rencontrerons dans l'avenir et elles fourniront des exemples évidents de la manière dont l'OTAN peut donner un sens nouveau à son existence.
J'exhorte les membres de l'Alliance à prendre rapidement les mesures nécessaires pour ratifier leur adhésion; le Canada, quant à lui, s'engage à le faire. Par cette ratification, nous donnerons une plus grande signification et des racines plus profondes à notre Alliance.
La majorité des membres de l'Alliance ont signé la Convention. Ils ont pris l'engagement clair et exécutoire d'interdire complètement les mines antipersonnel. Cet engagement devrait être reflété dans le cadre opérationnel de l'OTAN. Nous devrions nous mettre au travail immédiatement pour apporter les ajustements nécessaires pour que les arrangements pris par l'Organisation respectent les nouvelles normes internationales établies par la Convention.
Nous reconnaissons que, en attendant, la Convention peut causer des difficultés aux membres non signataires ayant des mines antipersonnel dans leurs inventaires situés dans les pays alliés qui sont parties à la convention.
Les membres de l'Alliance ont déjà commencé à se rencontrer pour veiller à ce que les obligations contractées aux termes de la Convention soient pleinement mises en oeuvre sans réduire l'efficacité ou la cohésion de l'Alliance. Nous applaudissons aux travaux accomplis par le Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (SHAPE) à ce sujet. La conclusion d'ententes pratiques de ce genre a constitué une source de force pour l'Alliance dans le passé. Je pense que nous nous montrerons encore de taille à relever le défi.
La Bosnie illustre de manière frappante l'argument humanitaire contre les mines antipersonnel, qui repose sur le terrible héritage que les mines représentent pour les populations civiles, longtemps après la fin des combats.
Le Canada a déjà apporté une importante contribution aux efforts déployés pour résoudre les problèmes causés par les mines en Bosnie-Herzégovine, notamment la formation des démineurs et les campagnes de sensibilisation aux mines. À ce jour, nous avons versé deux millions de dollars à cette fin.
Comme vous le savez peut-être, le premier ministre Chrétien a annoncé que le Canada fournirait 100 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour mettre en oeuvre la Convention sur les mines terrestres. Je peux vous assurer que des sommes importantes de l'enveloppe de l'après-Ottawa, annoncée par le premier ministre, vont à des activités appuyant les objectifs de l'Alliance. Celles-ci comprendront probablement des initiatives déterminées par le Commandant suprême des Forces alliées en Europe (SACEUR) et le commandement de la SFOR ainsi que des projets de coopération avec nos partenaires du CPEA.
L'étape que nous franchirons demain en accordant la pleine accession à l'Alliance à trois nouveaux membres est bien caractéristique de l'époque où nous vivons. Elle symbolise le projet d'autotransformation qu'entreprend l'OTAN. Qu'il s'agisse de nos efforts en Bosnie, de programmes de sensibilisation de nos citoyens et de nos jeunes ou de la mise en oeuvre de la Convention sur les mines terrestres, nous nous adaptons aux changements. Nous amenons l'OTAN, jadis gardienne des murs de la forteresse pendant la Guerre froide, à adopter un esprit de collaboration dans le partenariat, à faire du déminage au lieu de poser des mines, et à passer du maintien de la paix à sa consolidation.