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A la suite de la Conférence de Londres tenue vendredi dernier, un avertissement explicite indiquant que toute attaque des Serbes de Bosnie contre Gorazde déclenchera une réaction substantielle et décisive a été lancé. Samedi dernier, le Conseil de l'Atlantique Nord s'est réuni et, compte tenu de la gravité de la situation, il a demandé aux autorités militaires de l'OTAN de préparer immédiatement des plans pour la mise en oeuvre de cet avertissement.
Aujourd'hui, après les travaux intensifs menés par les autorités militaires de l'OTAN, le Conseil de l'Atlantique Nord a approuvé les plans nécessaires pour garantir que la puissance aérienne de l'Alliance sera utilisée en temps voulu et de façon efficace si les Serbes de Bosnie menacent ou attaquent Gorazde. Nous avons également invité les autorités militaires de l'OTAN à présenter d'urgence des propositions sur la manière dont ces plans pourraient être appliqués aux autres zones de sécurité, compte tenu, en particulier, de la situation très grave dans laquelle se trouve Bihac.
La planification que nous avons entreprise se fonde sur les décisions adoptées par le Conseil en août 1993 et en avril 1994, et s'inscrit dans le cadre des résolutions existantes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces derniers jours, j'ai eu des contacts avec le Secrétaire général de l'ONU, M. Boutros Boutros-Ghali, et ce soir, après la réunion du Conseil, je lui ai communiqué par téléphone les premières informations concernant les décisions prises, et je lui ai aussitôt envoyé un résumé détaillé de ces décisions, afin qu'il puisse immédiatement en étudier la teneur avec ses experts. L'OTAN va maintenant mener d'urgence des travaux conjointement avec les Nations Unies afin d'assurer la coordination nécessaire.
Pour des raisons que vous comprendrez, je l'espère, je ne veux pas entrer dans les détails opérationnels. Je dirai seulement que les plans de l'OTAN ont pour but d'assurer une réaction ferme et rapide de la puissance aérienne de l'OTAN en cas de préparatifs militaires des Serbes de Bosnie qui seraient considérés comme une menace directe pour Gorazde, ou en cas d'attaques directes des Serbes de Bosnie contre Gorazde. Les plans prévoient que l'OTAN et les Nations Unies prendront les décisions nécessaires pour lancer des frappes aériennes significatives en cas d'actions de cette nature. Les Alliés ont la conviction qu'une fois lancées, de telles opérations ne seront pas suspendues à la légère. Devant les risques inhérents à la situation, l'Alliance fait preuve de détermination.
Permettez-moi de souligner une fois encore que l'OTAN appuie fermement les efforts continus que déploie la communauté internationale, y compris le Groupe de contact, en vue d'apporter la paix à l'ex-Yougoslavie par l'action diplomatique. L'objectif ultime d'un règlement politique négocié ne pourra être atteint tant que les offensives qui sont menées contre les zones de sécurité des Nations Unies ne cesseront pas et que toutes les parties ne renonceront pas à de nouvelles actions militaires. Le Conseil de l'Atlantique Nord espère que les décisions d'aujourd'hui contribueront à l'arrêt des offensives actuelles et à la reprise du processus de paix.
L'OTAN continue d'appuyer la présence de forces des Nations Unies dans l'ex-Yougoslavie, présence essentielle pour aider au soulagement des souffrances humaines et à la recherche d'un règlement pacifique. Les décisions d'aujourd'hui ont pour but de soutenir cette présence.