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Introduction

  1. Le monde est inextricablement lié par ses océans et ses mers, qui sont essentiels au commerce mondial et à notre mode de vie. La sûreté maritime est donc vitale pour la paix et la prospérité. Dans un monde où l’environnement de sécurité est imprévisible et marqué par une logique de confrontation ainsi que par des menaces et des défis émanant de divers acteurs, étatiques ou non, les crises et les incidents qui surviennent en mer ne font que souligner l’importance que revêt le milieu maritime pour l’OTAN en tant qu’alliance transatlantique. Forts de leur unité, les Alliés sont fermement résolus à protéger le milliard de personnes vivant sur leur territoire. L’Alliance doit donc se tenir prête à réagir sur court préavis (fight tonight), mais aussi à tenir dans la durée (fight tomorrow). La raison d’être et la responsabilité première de l’OTAN consistent à assurer notre défense collective contre toutes les menaces, d’où qu’elles viennent.
     
  2. Associée aux dispositifs mis en place dans d’autres milieux, la puissance maritime de l’Alliance garantit la liberté d’action nécessaire à la dissuasion et à la défense. Elle facilite par ailleurs les interactions avec les partenaires de l’OTAN (ci-après dénommés les « partenaires »). De par leurs caractéristiques – allonge, projection de puissance, attitude, polyvalence et état de préparation, notamment –, les forces maritimes peuvent être déclinées sur tout le spectre paix-crise-conflit.
     
  3. La présente stratégie, qui s’inscrit dans le droit fil de la politique OTAN en vigueur, a pour objectif d’illustrer la manière dont l’Alliance, au travers de sa puissance maritime, répond aux menaces et aux défis, d’où qu’ils viennent, en suivant l’approche à 360 degrés adoptée par l’Organisation, et contribue à l’exécution de ses trois tâches fondamentales : dissuasion et défense, prévention et gestion des crises, et sécurité coopérative. Il s’agit d’établir une référence pour la mise à disposition d’une puissance maritime qui contribue à la réalisation des objectifs de l’OTAN, aujourd’hui et dans les dix prochaines années.

Vision

  1. Pour être à même de concrétiser son engagement à assurer notre défense collective face à toutes les menaces, d’où qu’elles viennent, tous milieux confondus, l’Alliance doit impérativement disposer d’une puissance maritime crédible. Ce n’est qu’en optimisant son état de préparation maritime, sa connaissance de la situation, sa posture et sa masse, tout en renforçant ses capacités à l’aide de technologies émergentes, que l’OTAN disposera de la puissance maritime nécessaire pour garantir l’accès maritime, préserver la liberté de navigation et les lignes de communication maritimes vitales, protéger les infrastructures critiques et l’emporter en cas de conflit.

Environnement strategique

  1. Les deux plus grandes menaces auxquelles l’Alliance est confrontée sont la Russie et le terrorisme. Les Alliés font face à des menaces d’envergure planétaire, liées les unes aux autres. La compétition stratégique, l’instabilité généralisée et les chocs répétés sont autant de traits qui caractérisent l’environnement de sécurité au sens large. L’Alliance, ses citoyens et ses forces sont de plus en plus pris pour cible et menacés par des adversaires potentiels qui agissent dans plusieurs milieux, en secret ou au grand jour, pour façonner l’environnement opérationnel à leur avantage et atteindre leurs objectifs stratégiques.
     
  2. La Russie représente la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés sur le long terme. Par la coercition, la subversion, l’agression et l’annexion, et notamment par des pratiques hybrides, elle cherche à remodeler fondamentalement l’architecture de sécurité euro-atlantique en établissant des sphères d’influence et en exerçant un contrôle direct. Le renforcement de son dispositif militaire – notamment dans les régions de la mer Baltique, de la mer Noire et de la Méditerranée, ainsi que dans le Grand Nord et dans l’Arctique – et son intégration militaire avec le Bélarus portent atteinte à la sécurité et aux intérêts des Alliés. La Russie renforce ses capacités conventionnelles et nucléaires tout en menant des actions cyber et hybrides déstabilisatrices de plus en plus agressives à l’encontre de l’Alliance et de ses partenaires. Sa posture militaire coercitive, ses opérations d’information hostiles, notamment ses opérations de désinformation, sa rhétorique et le fait qu’elle soit manifestement prête à faire usage de la force sont une menace pour l’ordre international fondé sur des règles. Par ailleurs, Moscou adapte ses stratégies tout en reconstituant et en renforçant ses capacités militaires.
     
  3. La Russie continue de disposer de capacités importantes dans le milieu maritime. Elle modernise ses forces et intègre de nouvelles technologies, notamment des moyens de reconnaissance sous-marine et de guerre sous-marine. Elle modernise en outre ses forces nucléaires et étend ses nouveaux vecteurs à double capacité, aux effets perturbateurs, tout en brandissant la menace nucléaire. Sa capacité à entraver le renfort d’Alliés et la liberté de navigation ainsi qu’à contourner les sanctions (en utilisant des « flottes fantôme », par exemple) demeure un défi stratégique pour l’Alliance.
     
  4. Le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est la menace asymétrique la plus directe pour la sécurité des citoyens des pays de l’Alliance ainsi que pour la paix et la prospérité internationales. Des organisations terroristes cherchent à commettre ou à inspirer des attentats contre des Alliés et menacent la sécurité et la stabilité de nos citoyens, de nos forces et de nos territoires. Elles développent leurs réseaux afin de se livrer à des activités criminelles, améliorent leurs capacités et investissent dans de nouvelles technologies pour élargir leur rayon d’action et accroître leur capacité meurtrière.
     
  5. Les océans et les mers peuvent être facilement exploités par des acteurs cherchant à commettre des attentats terroristes ou des actes de criminalité transnationale – piraterie, activités visant le transport maritime et diverses infrastructures maritimes critiques, exploitation et instrumentalisation de la migration irrégulière, traite des êtres humains, trafic d’armes et de stupéfiants. Ces menaces asymétriques pourraient compromettre la liberté de navigation et l’utilisation des lignes de communication maritimes.
     
  6. La République populaire de Chine (RPC) affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires aux intérêts, à la sécurité et aux valeurs des Alliés, et elle fait peser des défis systémiques sur la sécurité euro-atlantique. Elle s’en prend aux Alliés au travers d’une rhétorique hostile et d’activités de désinformation et met ainsi à mal la sécurité de l’Alliance. Pékin renforce son dispositif militaire – montée en puissance de ses capacités navales, recours accru aux navires militaro-scientifiques, intensification de sa présence dans le Grand Nord et dans l’Arctique – tout en entretenant le flou quant à ses intentions, et continue ainsi d’asseoir son influence à l’échelle mondiale, ce qui pourrait avoir des incidences sur la puissance maritime de l’Alliance.
     
  7. Le resserrement du partenariat stratégique entre la Russie et la RPC et leurs tentatives de déstabilisation et de remodelage de l’ordre international fondé sur des règles, qui se conjuguent entre elles, suscitent de profondes préoccupations. La RPC joue désormais un rôle déterminant dans la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine au travers de son partenariat dit « sans limites » et du large soutien qu’elle apporte à la base industrielle de défense russe, ce qui accroît la menace que la Russie représente pour ses voisins et pour la sécurité euro-atlantique. L’étroite coopération entre Pékin et Moscou dans le domaine militaire et en matière de défense, qui s’exerce dans plusieurs milieux, se traduit par une hausse des activités militaires interarmées conjointes dans la zone euro-atlantique et alentour.
     
  8. Faisant fi des règles internationales et dérogeant à leurs engagements internationaux, des acteurs autoritaires s’en prennent – directement ou via des intermédiaires – à nos intérêts, à nos valeurs et à nos démocraties, et investissent dans des capacités conventionnelles, nucléaires et missilières avancées, sans faire preuve de transparence quant à leurs objectifs. Plus particulièrement, les actions déstabilisatrices que l’Iran mène, directement et via des intermédiaires, ont des incidences sur la sécurité euro- atlantique.
     
  9. Le milieu maritime couvre des zones maritimes aux conditions climatiques et océanographiques diverses. La hausse des températures, le dégel du pergélisol, la fonte de la glace de mer et des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et l’ouverture de couloirs de navigation ont de lourdes conséquences pour le milieu maritime et pour les forces militaires qui y opèrent. Ces changements sont autant de multiplicateurs de menaces qui ont des répercussions négatives sur la sécurité de l’OTAN ainsi que sur les opérations et les missions que celle-ci mène dans la zone euro-atlantique et, plus spécifiquement, dans le Grand Nord et dans l’Arctique, régions qui constituent par définition un environnement opérationnel particulièrement complexe.
     
  10. Les technologies émergentes et les technologies de rupture (TE/TR), telles que l’intelligence artificielle, les systèmes autonomes et les technologies quantiques, sont en train de modifier l’environnement de sécurité maritime et la manière dont les acteurs y opèrent. Les missiles hypersoniques et les systèmes sans équipage embarqué décuplent en effet déjà les capacités et remettent en cause les modes opératoires. Porteuses à la fois de risques et d’opportunités pour l’Alliance, ces capacités, et les TE/TR en général, changent véritablement la donne. Toutefois, si ces technologies peuvent offrir des capacités plus résilientes, plus rentables et plus durables lorsqu’elles sont utilisées de manière efficace, elles suscitent également des questions d’ordre éthique et juridique, d’interopérabilité et de doctrine.

Contribution de la puissance maritime à la sécurité de l’alliance

Dissuasion et défense

  1. Déterminée à défendre chaque centimètre carré de son territoire, l’OTAN s’emploie à répondre aux principales menaces pesant sur elle en mettant en œuvre la famille de plans relatifs au concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique. Sa posture de dissuasion et de défense, qui repose sur des opérations multimilieux, combine de façon appropriée capacités nucléaires, capacités conventionnelles et capacités de défense antimissiles, complétées par des capacités spatiales et des capacités cyber. Aussi longtemps qu’il y aura des armes nucléaires, l’OTAN restera une alliance nucléaire.
     
  2. La puissance maritime contribue à l’efficacité du dispositif de dissuasion et de défense de l’Alliance en offrant :
    1. une dissuasion nucléaire crédible depuis la mer ;
    2. un contrôle de l’espace maritime, une projection de puissance et des capacités d’interdiction de l’espace maritime ;
    3. un accès maritime garanti et une liberté de navigation, de manœuvre et d’action dans le milieu maritime ;
    4. une protection des lignes de communication maritimes et des infrastructures maritimes critiques, en particulier des infrastructures sous-marines ;
    5. la force dure nécessaire pour l’emporter en cas de conflit.
  1. La contribution maritime à la dissuasion et à la défense permettra à l’Alliance :
    1. d’améliorer la crédibilité de sa dissuasion nucléaire ;
    2. de renforcer davantage ses forces maritimes, qui seront plus résilientes encore et disponibles à l’échelle requise pour défendre fermement l’intégrité territoriale de tous les pays de l’Alliance et l’emporter face à tout agresseur ;
    3. de mobiliser ses forces maritimes ainsi que de développer et d’intégrer des TE/TR afin de produire des effets maritimes rapides et décisifs à l’échelle requise ;
    4. de relever les défis émergents au moyen de capacités disponibles rapidement, d’un bon rapport coût-efficacité, en conciliant technologies de pointe et technologies de base et en alliant technologies de puissance maritime éprouvées et nouvelles solutions innovantes ;
    5. d’augmenter encore ses capacités – porte-avions, moyens de lutte anti-sous- marine et de guerre des mines navale, capacités maritimes autonomes –, et de renforcer ainsi l’aptitude de l’OTAN à assurer la dissuasion et la défense et à frapper avec force un agresseur ;
    6. de mener, de coordonner et de faciliter des tirs interarmées, et de développer encore davantage ces capacités, notamment les frappes de précision dans la profondeur ;
    7. de déployer des capacités maritimes du haut du spectre, de contrôler les lignes de communication maritimes, de garantir l’accès maritime, de forcer le passage face à un adversaire utilisant des TE/TR, et de projeter une puissance de frappe depuis la mer ;
    8. d’accroître sa réactivité afin de contrer toute agression en assurant un renforcement rapide entre les deux rives de l’Atlantique ;
    9. d’être au fait en permanence de la situation maritime, en particulier dans les milieux spatial et cyber, et d’améliorer ainsi ses capacités de réaction rapide en temps réel, dans le droit fil du concept OTAN d’océan numérique ;
    10. d’apporter une contribution maritime à la capacité de défense aérienne et antimissile intégrée multimilieux de l’OTAN ;
    11. d’être mieux à même d’assurer la dissuasion face aux menaces pesant sur les infrastructures maritimes critiques, de les détecter et d’y répondre, en étroite coopération avec les acteurs commerciaux ;
    12. de contrer les pratiques hybrides et les menaces asymétriques dans le milieu maritime ;
    13. d’assurer la dissuasion et de lutter contre les menaces et les défis posés par les groupes terroristes dans le milieu maritime, en combinant des mesures de sensibilisation aux menaces, de protection et d’interdiction ;
    14. de mettre au point des solutions de soutien dans la durée flexibles, innovantes et résilientes, notamment en matière de logistique de l’avant et de réapprovisionnement en munitions tactiquement décisives à la mer ;
    15. d’améliorer la génération de force et le niveau de préparation au combat en aidant les Alliés à recruter et à fidéliser leurs effectifs, en optimisant les processus de maintenance et en renforçant les capacités industrielles afin de générer la masse requise pour l’emporter dans le milieu maritime ;
    16. forte de la transformation numérique engagée par l’OTAN, de tirer parti de son avantage opérationnel au travers d’un commandement intermilieux agile, d’un leadership investi de responsabilités et de personnels qualifiés ;
    17. de renforcer sa résilience dans le milieu maritime au travers d’une étroite coopération industrielle transatlantique qui permette de produire rapidement des stocks de munitions décisives, de consommables et de pièces de rechange conformes aux normes d’interopérabilité OTAN ;
    18. de piloter et de soutenir des initiatives multimilieux visant à contrer et à neutraliser les capacités adverses de déni d’accès/d’interdiction de zone.

Prévention et gestion des crises

  1. La puissance maritime de l’Alliance joue un rôle essentiel dans la mesure où elle offre des options de réponse flexibles et une grande polyvalence en matière de prévention et de gestion des crises. La puissance maritime permettra en effet à l’Alliance :
    1. de tirer parti de l’agilité inhérente de ses forces maritimes pour mener des opérations de sûreté maritime flexibles et modulables qui permettront de prévenir des situations de crise ou de répondre à des crises émergentes, et de garantir la liberté de navigation à la mer ; il peut s’agir d’opérations de type présence maritime, démonstration de force, interdiction maritime, imposition d’une zone d’exclusion aérienne, entrée en premier, lutte contre le terrorisme, lutte contre la piraterie et évacuation de non-combattants, ou d’opérations – approuvées par le Conseil de l’Atlantique Nord – de soutien à des opérations d’autres organisations internationales ;
    2. de prévenir la prolifération des armes de destruction massive, et de renforcer notamment sa capacité à localiser, à recenser et à sécuriser les substances chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN) illicites transitant par la mer ;
    3. de continuer à disposer de forces maritimes de réaction rapide capables d’opérer en environnement littoral ; pour produire des effets depuis la mer, la composante maritime doit être capable de conduire des opérations locales d’interdiction ou de contrôle de l’espace maritime, de déployer des moyens maritimes et amphibies interopérables, de mettre à disposition une base d’opérations à la mer et d’exercer un commandement et un contrôle (C2) cohérents lorsqu’elle mène des opérations avec des marines non OTAN et d’autres organisations, le tout dans le respect des procédures OTAN ;
    4. de contribuer à la fourniture d’une assistance humanitaire d’urgence et de secours en cas de catastrophe, conformément au cadre politique régissant la participation de l’OTAN à des opérations humanitaires ;
    5. de fournir un soutien logistique et médical essentiel et d’assurer le C2 dans les opérations de réponse aux crises depuis la mer ;
    6. d’entretenir son état de préparation et ses capacités de réponse aux crises au travers d’exercices et d’activités réguliers afin de faire en sorte que l’OTAN soit à même d’assurer une coordination, un maintien dans la durée et un soutien dans le cadre d’opérations multinationales de réponse aux crises, en collaborant généralement avec des partenaires et en tenant compte du programme « sécurité humaine ».

Sécurité coopérative

  1. Les partenariats offrent d’excellentes occasions de développer la sécurité régionale, de contribuer à la stabilité stratégique et de défendre l’ordre international fondé sur des règles. La puissance maritime de l’Alliance occupe une place importante dans la politique d’ouverture que l’OTAN mène au travers de partenariats, d’échanges et d’activités de coopération, notamment avec l’industrie maritime et la communauté internationale de la marine marchande, par l’intermédiaire du Centre OTAN de la navigation commerciale. Cette approche aide à atteindre les objectifs communs que sont la prévention des conflits, le renforcement des capacités des partenaires interopérables, la préservation de la liberté des mers, le respect du droit international et la promotion des valeurs de l’Alliance.
     
  2. La puissance maritime de l’Alliance contribuera à la sécurité coopérative en favorisant des relations durables avec les partenaires et avec d’autres acteurs concernés, dans le droit fil du plan d’action pour l’approche globale et de diverses décisions, notamment celles prises aux sommets de Lisbonne, du pays de Galles, de Varsovie, de Bruxelles, de Madrid, de Vilnius et de Washington.
     
  3. La puissance maritime permettra à l’Alliance :
    1. d’améliorer sa connaissance de la situation et de favoriser une compréhension commune ;
    2. de renforcer la coopération à la mer ;
    3. de mener des activités diplomatiques navales, notamment dans le cadre d’escales dans des pays OTAN et non OTAN ainsi que d’interactions à la mer ;
    4. d’aider les partenaires dans le cadre d’activités de renforcement des capacités maritimes approuvées par le Conseil de l’Atlantique Nord ;
    5. de renforcer le dialogue et la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux concernés, notamment l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies, afin de répondre aux défis interrégionaux, de défendre les intérêts de sécurité communs et de lutter contre les pratiques hybrides ;
    6. de mener des formations, des entraînements et des exercices conjoints en se concentrant notamment sur l’échange d’enseignements et de bonnes pratiques.

Mise en œuvre de la stratégie maritime de l’alliance

  1. Ainsi qu’ils s’y sont engagés dans les plans de défense de l’OTAN, les Alliés prendront les mesures voulues pour optimiser le niveau de préparation au combat et l’efficacité des forces maritimes tout en planifiant l’intégration de nouvelles capacités.
     
  2. Pour être à même d’assurer la sûreté maritime nécessaire aux trois tâches fondamentales de l’OTAN, il est essentiel que les forces navales permanentes (SNF) et les opérations, les missions et les activités de l’OTAN soient agiles, flexibles et dotées de ressources suffisantes. Les SNF sont une manifestation visible de la volonté de l’OTAN de pouvoir agir rapidement pour assurer la dissuasion et la défense dans tous les milieux.
     
  3. Les forces maritimes de l’Alliance décourageront, détecteront et contreront les menaces pesant sur la sûreté maritime, notamment sur les infrastructures maritimes critiques. Les Alliés amélioreront l’échange d’informations, le suivi, l’évaluation et l’attribution des incidents, en déployant des solutions innovantes et en développant de nouvelles technologies de surveillance et de suivi. Une synchronisation et une coopération accrues avec les acteurs non militaires seront mises en place à cette fin.
     
  4. Les Alliés tireront parti du C2 intermilieux renforcé, rendu possible par les TE/TR et la transformation numérique, pour parvenir à une supériorité décisionnelle optimisée.
     
  5. Une approche redynamisée de l’entraînement et des exercices, ayant pour axe principal les concepts de fight tonight et de fight tomorrow, permettra à l’OTAN d’améliorer encore l’état de préparation de ses forces maritimes et de renforcer son avantage au combat. En tant que plateformes d’expérimentation, les SNF continueront de servir de référence pour l’innovation et le développement des forces de l’Alliance dans le milieu maritime.
     
  6. Le processus OTAN de planification de défense (NDPP) – qui peut, sous certaines conditions, être complété par le processus de mise à disposition des capacités financées en commun – est le principal mécanisme permettant de recenser, de renforcer et de mettre à disposition les forces et les capacités maritimes dont l’Alliance a besoin pour répondre aux défis épinglés dans la présente stratégie. L’engagement des Alliés à augmenter leurs dépenses de défense et à renforcer les capacités industrielles de défense en Europe et en Amérique du Nord facilitera la réalisation de cet objectif. Les Alliés s’attacheront par ailleurs à éliminer les obstacles qui freinent les échanges commerciaux entre eux dans le secteur de la défense, et s’appuieront sur leurs partenariats pour promouvoir la coopération entre industries de défense. Cela permettra à l’OTAN de disposer d’une force maritime conciliant les meilleures capacités éprouvées d’aujourd’hui et les technologies de demain.
     
  7. Il est essentiel que l’Alliance mette en place une communication stratégique cohérente pour expliquer les efforts que l’OTAN déploie dans le milieu maritime. Des forces maritimes crédibles qui conduisent des exercices et font la démonstration de leurs capacités à intervalles réguliers envoient en effet un message dissuasif fort à quiconque chercherait à compromettre la sécurité et la cohésion de l’Alliance.

Conclusion

  1. Si l’OTAN est l’alliance la plus solide, la plus durable et la plus réussie de l’histoire, c’est parce qu’elle a su s’adapter et se transformer au fil du temps. En tant que composante d’une alliance multimilieux, la puissance maritime de l’OTAN contribuera à l’exécution des trois tâches fondamentales de l’Alliance dans l’environnement opérationnel interconnecté et contesté de demain.
     
  2. La présente stratégie aidera à piloter la transformation de l’Alliance en remettant l’accent sur la défense collective. S’ils veulent être en mesure de défendre leurs citoyens, leurs forces et leurs territoires, les Alliés devront toutefois augmenter et améliorer rapidement leurs capacités maritimes de sorte à garantir la disponibilité opérationnelle de leurs forces tout au long de la prochaine décennie.
     
  3. Dans cette nouvelle ère de défense collective, les forces maritimes de l’OTAN se tiendront – comme toujours – prêtes à intervenir et à combattre.