Technologies émergentes et technologies de rupture : webinaire sur l’interopérabilité
Dans le cadre de ses travaux en cours sur les technologies émergentes et les technologies de rupture, la Division Défis de sécurité émergents de l’OTAN a organisé, le 16 juillet 2020, un webinaire consacré à l’interopérabilité. À cette occasion, des responsables des pays de l’Alliance et des experts externes ont examiné la question de l’interopérabilité face à l’émergence de toute une série de technologies nouvelles qui évoluent rapidement.
L’OTAN s’emploie depuis longtemps à promouvoir l'interopérabilité entre les forces armées de ses pays membres, mais l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ou les systèmes autonomes impose à l’OTAN de redoubler d'efforts pour garantir que les Alliés restent interopérables. Dans ses observations, le secrétaire général délégué, Mircea Geoană, a souligné que « nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une Alliance à deux vitesses dans laquelle certains Alliés ne seraient pas en mesure de coopérer en raison de différences technologiques et doctrinales », ajoutant que « nous ne pouvons pas nous permettre que ceux qui ont un écosystème d’innovation moins dynamique se laissent distancer ». Pour cela, nous devons veiller à ce que les Alliés qui adoptent plus rapidement les nouvelles technologies soient en mesure de coopérer avec ceux qui n’en sont qu’au début. Le secrétaire général délégué a également évoqué l’importance de l'interopérabilité entre civils et militaires : « Nous devons bien comprendre comment les réglementations du secteur civil peuvent soit faciliter, soit entraver, les activités militaires que nous devons mener pour assurer notre défense commune ».
Le webinaire comportait des discours introductifs d’Emily de La Bruyère et de Nathan Picarsic, cofondateurs d’Horizon Advisory et auteurs d’un récent rapport dans lequel ils analysent comment la Chine prévoit de dominer les normes technologiques internationales dans le cadre de sa stratégie« China Standards 2035 ». Emily et Nathan ont expliqué comment ce pays utilise sa position au sein des instances internationales pour influer sur les normes techniques dans des secteurs revêtant une importance cruciale afin de faire avancer ses intérêts, d’une manière qui pourrait être préjudiciable aux Alliés.