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Dans un monde qui fait la part belle aux nouvelles technologies et aux moyens de transport novateurs, il est difficile d’imaginer que certaines unités militaires comptent encore sur la loyauté d’animaux tels que des mulets, des ânes ou des chevaux pour accomplir leur mission. La brigade allemande d’infanterie de montagne, l’une des dernières brigades de la Bundeswehr à utiliser des bêtes de somme, démontre -avec force que ces animaux conservent toute leur utilité et se révèlent irremplaçables dans les missions et opérations menées en terrain montagneux.
Amoureux de la montagne, le sergent-chef Matthias Havel a rejoint la brigade allemande d’infanterie de montagne en 1999, avec l’envie de travailler dans un environnement physiquement exigeant. Son affectation à l’unité des animaux de bât a été le fruit d’un concours de circonstances qu’il dit n’avoir « jamais regretté ».
« Notre tâche principale est de mener des missions d’infanterie dans des conditions environnementales extrêmes, par exemple dans des régions montagneuses ou par temps froid », explique le sergent-chef. « Nous épaulons les unités de combat quand la rigueur du terrain les empêche de recevoir l’appui de camions ou d’hélicoptères. »
La brigade d’infanterie de montagne, créée pendant la Première Guerre mondiale, était à l’origine constituée d’alpinistes civils. À cette époque, le transport des soldats et des équipements se faisait essentiellement à dos de mulet, d’âne ou de cheval. Même si aujourd’hui les troupes se déplacent le plus souvent à bord de véhicules motorisés, les animaux continuent de jouer un rôle important dans les missions de la brigade, comme le souligne le sergent-chef : « D’un point de vue logistique, les bêtes de somme sont indispensables en terrain difficile et en climat alpin ».

Outre les activités habituelles d’une brigade d’infanterie, comme l’entraînement au combat et les exercices de tir, les tâches quotidiennes des soldats consistent à vérifier que les mulets sont en bonne santé et à nettoyer les écuries. Des sorties en montagne ont lieu deux à quatre fois par semaine pour exercer les animaux (et leurs maîtres) sur le terrain. Les soldats entraînent aussi les mulets à porter des charges attachées à une selle spéciale et les familiarisent avec les bruits du champ de bataille.
Les mulets appelés à rejoindre la brigade sont soigneusement sélectionnés. « Nous les choisissons en fonction de leur taille et pour leur bon caractère », explique le sergent-chef. « L’idéal, c’est un mulet d’un mètre cinquante au garrot, c’est-à-dire un animal capable de supporter le poids des charges tout en restant facile à seller. Les mulets sont généralement très robustes, travailleurs et discrets, un vrai plus pour le type de tâches que nous effectuons. »

Avant de se voir confier des animaux, les membres de l’unité suivent un stage de six semaines, en plus des formations élémentaires et spécialisées dispensées d’ordinaire aux nouvelles recrues d’infanterie. Au cours de ce stage, ils apprennent à travailler avec des mulets et des chevaux et acquièrent des connaissances sur les maladies qui les touchent et les premiers soins à prodiguer.
La brigade a mené des missions dans des milieux variés, de l’Afghanistan au Kosovo, et plus récemment en Norvège. « En déploiement, nous utilisons généralement des animaux de la région, habitués à évoluer dans l’environnement et le climat locaux », indique le sergent-chef. « En Allemagne, nous travaillons surtout avec des mulets mais, avant d’être déployées en Afghanistan, les forces spéciales ont préféré s’entraîner avec des ânes, plus communs dans ce pays. Quatre ânes ont rejoint l’équipe en décembre dernier, l’idée étant que nous apprenions à mieux interagir avec eux. »

La brigade allemande d’infanterie de montagne a été déployée au Kosovo entre 2002 et 2003.
Le sergent-chef est convaincu que les animaux de bât continueront de jouer un rôle essentiel dans la conduite de la guerre. « Je pense que nous aurons toujours besoin d’eux à l’avenir. Ils font leur preuve depuis des millénaires, et il y aura toujours des missions qui ne se prêtent pas à un appui mécanisé. Ces animaux complètent parfaitement les systèmes mécanisés, nous permettant de travailler par tout temps, de jour comme de nuit. »
Pour le sergent-chef, faire partie d’une force d’un pays de l’OTAN, c’est avoir l’occasion de contribuer à la mission de l’Alliance et d’échanger sur sa pratique avec des soldats d’autres pays qui travaillent avec les mêmes animaux, par exemple dans certaines unités de l’armée américaine, mais aussi avec des soldats qui n’ont pas l’habitude d’opérer aux côtés de mulets ou de chevaux. « Nous partageons volontiers notre expertise avec d’autres pays de l’OTAN, auxquels nous expliquons la spécificité de notre travail. Nous ne sommes pas qu’une équipe de soutien qui travaille avec des animaux : nous sommes des troupes d’infanterie de montagne qualifiées, prêtes à intervenir dans des conditions extrêmement difficiles pour aider l’Alliance. Nous en tirons une grande fierté. »
