Point de presse du secrétaire général de l'OTAN en prélude à l'exercice Trident Juncture
Ce mercredi (24 octobre 2018), le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a fait un point de presse préalable à l'exercice Trident Juncture, le plus grand exercice organisé par l'OTAN depuis la fin de la Guerre froide. Cet exercice fera intervenir environ 65 navires, 250 aéronefs, 10 000 véhicules et 50 000 militaires de tous les pays de l'Alliance. Les 29 pays membres de l'OTAN ainsi que deux pays partenaires, la Finlande et la Suède, vont y prendre part. « Cet exercice est une démonstration éclatante de nos capacités et de notre détermination à travailler ensemble », a déclaré le secrétaire général.
M. Stoltenberg a présenté le scénario de l'exercice, qui mettra à l'épreuve l'aptitude de l'OTAN à rétablir la souveraineté d'un Allié après un acte d'agression armée. L'exercice sera aussi l'occasion de tester et de certifier la Force de réaction de l'OTAN pour l'année 2019. « Trident Juncture envoie un message clair, non seulement à nos pays membres, mais aussi à tout adversaire potentiel : l'OTAN ne cherche pas la confrontation, mais reste prête à défendre tous les Alliés contre toute menace », a‑t‑il ajouté.
Le secrétaire général a souligné que l'exercice Trident Juncture était un véritable défi sur le plan logistique. Depuis le mois d'août, environ 180 vols et 60 navires ont acheminé des équipements et des personnels, parfois d'aussi loin que la Californie, en 27 points du territoire norvégien. « Aujourd'hui, toutes nos forces et tous nos équipements sont en place – du plus gros navire au plus petit drone », a précisé M. Stoltenberg, ajoutant que le déplacement des troupes et de leurs équipements à une telle échelle avait nécessité un effort multinational.
M. Stoltenberg a indiqué qu'une part importante de Trident Juncture se déroulerait en mer, et que le commandement de l'exercice dans son intégralité serait assuré par l'amiral James Foggo depuis l'USS Mount Whitney. « L'OTAN est déterminée à assurer la sécurité dans l'Atlantique, et Trident Juncture est la démonstration de la solidité et de la pérennité du lien transatlantique », a‑t‑il déclaré. Dans le cadre de l'exercice, les États‑Unis et le Canada déploieront plusieurs milliers de soldats et certains de leurs moyens les plus performants, dont le porte‑avions USS Harry S. Truman.
Évoquant la question de la transparence, le secrétaire général de l'OTAN a précisé que tous les pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe avaient été invités à envoyer des observateurs à Trident Juncture. « Je suis ravi que la Russie et le Bélarus aient accepté cette invitation » a‑t‑il déclaré, ajoutant que l'OTAN avait fourni des informations à la Russie sur l'exercice lors d'une réunion du Conseil OTAN‑Russie, plus tôt dans l'année.
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