Technologies émergentes et technologies de rupture

  • Mis à jour le: 27 Oct. 2022 14:37

Le big data, l’intelligence artificielle (IA), les systèmes autonomes et les technologies quantiques sont en train de changer le monde, et donc aussi la manière dont l’OTAN opère. Ces technologies, ainsi que les autres technologies émergentes et technologies de rupture (TE/TR), présentent à la fois des risques et des opportunités pour l’OTAN et pour les Alliés. C’est pourquoi l’Alliance collabore avec des partenaires du secteur public, du secteur privé, du monde universitaire et de la société civile en vue de les développer et de les adopter, d’établir au niveau international des principes pour leur utilisation responsable et de faire en sorte que l’OTAN garde son avance technologique.

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  • Depuis plus de 70 ans, l’OTAN est à la pointe de la technologie pour assurer la défense de ses pays membres et le succès de ses opérations.
  • En février 2021, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont entériné une stratégie relative aux TE/TR, destinée à guider l’élaboration de documents d’orientation pour des domaines technologiques spécifiques.
  • En 2021, au sommet de Bruxelles, les dirigeants des pays de l’OTAN ont décidé, au titre de l’agenda OTAN 2030, de mettre en place l’Accélérateur d’innovation de défense pour l'Atlantique Nord (DIANA) et d’instaurer un fonds multinational de capital-risque pour favoriser l’innovation dans l’ensemble de l’Alliance.
  • Un an plus tard, au sommet de Madrid tenu en 2022, l’ensemble de ces dirigeants ont entériné la charte du DIANA et communiqué l’emplacement des premiers centres d’essais et sites accélérateurs. Les dirigeants de vingt-deux pays se sont en outre engagés à contribuer au fonds OTAN pour l’innovation, premier fonds de capital-risque « multi-souverain » au monde, qui devrait être doté d’un milliard d’euros et permettra dès 2023 de réaliser des investissements.
  • Le Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR remet à l’OTAN des avis externes et a déjà publié deux rapports annuels. Dans son rapport 2020, il a dressé la liste des domaines pratiques sur lesquels l’Alliance doit se focaliser pour élaborer ses stratégies pour les TE/TR, à savoir le leadership technologique, la stimulation des écosystèmes d’innovation et le développement des talents. Dans son rapport 2021, ayant examiné le développement du DIANA, du fonds OTAN pour l’innovation et de la politique pour l’innovation en matière de capital humain, il a souligné les rapides progrès et l’ambitieuse approche de l’Alliance s’agissant de préserver son avance technologique.
  • L’OTAN interagit avec d’autres organisations internationales, dont l’Union européenne (UE) et les Nations Unies (ONU), sur la thématique des TE/TR.

 

Le contexte stratégique – Pourquoi l’OTAN s’intéresse-t-elle aux TE/TR ?

Les TE/TR gagnent peu à peu tous les aspects de la vie quotidienne – depuis l’électronique, via les téléphones et les ordinateurs, jusqu’aux activités de tous les jours comme les achats dans les magasins d’alimentation et la gestion des comptes bancaires. Elles ont aussi un impact majeur sur la sécurité : les technologies innovantes offrent de nouvelles possibilités aux forces armées des pays de l’OTAN, qu’elles aident à devenir plus performantes, plus résilientes, plus efficaces à moindre coût et plus soutenables. Mais elles sont aussi porteuses de nouvelles menaces car elles peuvent être utilisées par des acteurs étatiques et non étatiques, contre des militaires ou contre des civils.

Pour à la fois exploiter le potentiel offert par ces technologies et contrer les menaces qu’elles représentent, l’OTAN travaille, avec ses pays membres, à l’élaboration de politiques TE/TR responsables, innovantes et flexibles pouvant être mises en œuvre au travers d’activités concrètes et substantielles. En coopérant plus étroitement avec les partenaires concernés du monde universitaire et du secteur privé, l’OTAN vise à préserver son avance technologique et sa supériorité militaire, afin de décourager toute agression et de défendre ses pays membres.

Les TE/TR sont l’un des axes majeurs de l’agenda OTAN 2030, qui vise à renforcer l’Alliance militairement et politiquement et à l’inscrire dans une perspective plus globale. L’objectif de cette initiative est de faire en sorte que l’Alliance soit prête à relever les défis de demain. Promouvoir la coopération transatlantique dans le domaine des technologies critiques en est un aspect essentiel.

Politique pour l’innovation – Quelle est la stratégie de l’OTAN pour les TE/TR ?

En février 2021, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont entériné le document intitulé « Stimuler et protéger : stratégie de l’OTAN pour une mise en œuvre cohérente des technologies émergentes et des technologies de rupture ». Cette stratégie globale, qui encadre le rapport de l’OTAN aux TE/TR, comporte deux grands axes d’effort : d’une part, favoriser une approche cohérente du développement et de l’adoption de technologies à double usage (c’est-à-dire principalement destinées au marché commercial, mais pouvant également avoir des applications dans les domaines de la défense et de la sécurité) qui permettront à l’Alliance de conforter son avance, et, d’autre part, créer un forum de mise en commun d’informations pour aider les Alliés à éviter que leurs TE/TR soient utilisées contre eux par des adversaires et des concurrents potentiels. Ces objectifs sont essentiels pour le maintien de la domination stratégique efficace qu’exerce l’OTAN.

Les activités d’innovation menées par l’OTAN se concentrent actuellement sur neuf domaines technologiques prioritaires :

  • l’intelligence artificielle (IA) ;
  • les données ;
  • les systèmes autonomes ;
  • les technologies quantiques ;
  • les biotechnologies ;
  • les technologies hypersoniques ;
  • l’espace ;
  • les matériaux et procédés de fabrication innovants ;
  • l’énergie et la propulsion.

L’Alliance a entrepris d’élaborer des plans spécifiques pour chacun de ces domaines, en commençant par l’IA et les données. En s’appuyant sur ces stratégies, elle va pouvoir innover plus vite et de manière responsable, et adopter rapidement des technologies modernes, notamment dans le domaine des données. Cela améliorera la prise de décision et permettra de piloter l’innovation transatlantique dans le secteur de la défense et de la sécurité conformément aux valeurs et aux normes des Alliés ainsi qu’au droit international.

En octobre 2021, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont entériné les deux premières de ces stratégies, à savoir la stratégie OTAN pour l’intelligence artificielle et la politique en matière de cadre d’exploitation des données (politique DEF). La stratégie pour l’IA précise comment l’Alliance prévoit, d’une part, de tirer parti de l’IA pour répondre aux besoins opérationnels, et, d’autre part, d’accélérer et de généraliser une intégration sûre et digne de confiance de l’IA dans une série de capacités. La politique DEF, quant à elle, présente la vision de l’OTAN s’agissant de parvenir, dans l’ensemble de l’Alliance et par l’exploitation pleine et entière des données générées par l’OTAN, des données nationales et des données accessibles au public, à une prise de décision fondée sur des données ; elle permet de mettre en œuvre la stratégie pour l’IA et la transformation numérique de l’OTAN. Ces deux documents sont centrés sur les principes pour une utilisation responsable de l’IA et de l’exploitation des données dans le domaine de la défense, et sur l’opérationnalisation de ces principes. En s’appuyant sur ces documents, l’OTAN s’emploie à mettre ces principes en pratique pour renforcer la confiance du public, de la communauté internationale, des innovateurs et des utilisateurs opérationnels.

En octobre 2022, les ministres de la Défense ont entériné la deuxième série de documents d’orientation venant en application de la stratégie globale relative aux TE/TR : plan stratégique DEF, stratégie de mise en œuvre des systèmes autonomes et document de mise en place du Comité de surveillance Données et intelligence artificielle. Le plan stratégique DEF, établi sur la base de la politique DEF, est bâti autour des cas d’usage prioritaires de l’Alliance (situations où l’Alliance utilise le big data pour résoudre des problèmes) ; il vise à renforcer le rôle des personnels, des processus et des technologies qui aident l’OTAN à avancer vers son objectif consistant à devenir une Alliance guidée par les données. Le plan de mise en œuvre pour les systèmes autonomes favorise une approche cohérente du développement et de la protection des systèmes autonomes de l’OTAN dans le respect de nos normes, de nos valeurs et du droit international. Le Comité de surveillance Données et intelligence artificielle, enceinte d'échange pour les Alliés, coordonne les travaux que l’OTAN mène pour piloter un développement et une utilisation responsables de l’IA ; à cette fin, il aide à opérationnaliser les principes d’utilisation responsable agréés dans la stratégie pour l’IA.

L’Alliance développe ainsi son approche stratégique des TE/TR, dont la mise en œuvre sera axée sur l’utilisation responsable de ces technologies, sur l’accélération de leur adoption et sur la protection contre les menaces.

L’innovation en pratique – Comment l’OTAN favorise-t-elle le développement et l’adoption des TE/TR ?

Pour relever les grands défis de sécurité d’aujourd'hui et de demain, l’OTAN doit travailler sur le terrain avec les communautés innovatrices. Au travers de nouvelles initiatives et de nouveaux organismes conçus pour favoriser l’innovation dans le domaine des TE/TR et pour la protéger des adversaires et des concurrents potentiels, l’OTAN joue un rôle actif dans l’entretien d’un écosystème transatlantique d’innovation pour le secteur de la défense et de la sécurité.

Accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA)

Au sommet de Bruxelles, en 2021, les dirigeants des pays de l'OTAN ont entériné la création de l’Accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA) afin de favoriser la coopération transatlantique sur les technologies critiques, de promouvoir l’interopérabilité et de tirer parti des innovations du domaine civil au travers d’interactions avec le monde universitaire et le secteur privé. Nouvel organisme OTAN, le DIANA travaille directement avec des entrepreneurs de premier plan, qu’il s’agisse de jeunes pousses ou d’entreprises plus expérimentées, pour apporter des solutions à des problèmes de défense et de sécurité critiques au travers de technologies du domaine deep tech (technologies de rupture permettant de surmonter d’importants défis par la convergence d’avancées scientifiques et techniques).

Pour résoudre les problèmes susmentionnés, le DIANA va lancer des programmes Défis et innovation qui feront émerger, dans le cadre de mises en concurrence, les meilleures solutions technologiques développées par les innovateurs les plus brillants de l’Alliance. Les innovateurs acceptés dans le DIANA bénéficieront d'un réseau de plus de 9 sites accélérateurs et 63 centres d’essais situés dans des pôles d’innovation répartis au sein de l’Alliance, et ils pourront recevoir un financement non dilutif (c’est-à-dire qui ne les contraint pas à céder des capitaux propres ou une participation dans leur entreprise). Ils auront également accès à un réseau d’investisseurs de confiance de premier plan, à un mentorat professionnel et à une formation assurés par des experts du DIANA, et à des installations d’essais de pointe. Ils pourront conclure avec des Alliés des contrats portant sur le développement et l’adoption des technologies à double usage qu’ils proposent. 

Le DIANA entamera des activités pilotes dès l’été 2023. En 2025, lorsqu’il aura atteint sa capacité opérationnelle totale, il pourra interagir chaque année avec des centaines d’innovateurs à travers un réseau encore plus vaste de sites accélérateurs et de centres d’essais dans l’ensemble de l’Alliance.

Fonds OTAN pour l’innovation

Au sommet de Bruxelles, en 2021, les dirigeants des pays de l’Alliance ont approuvé la mise en place d’un fonds OTAN pour l’innovation. Ce fonds de capital-risque d’un milliard d’euros permettra de réaliser des investissements stratégiques dans des start-up qui développent des TE/TR à double usage dans des domaines clés pour la sécurité des Alliés. Il s’agira du premier fonds de capital-risque « multi-souverain » au monde. 

Bon nombre de start-up du domaine deep tech peinent à attirer suffisamment d’investissements étant donné la longueur des temps de mise sur le marché et les capitaux nécessaires aux travaux de recherche. Le fonds OTAN pour l’innovation va résoudre ce problème en proposant un horizon d’investissement à 15 ans, inégalé et davantage en adéquation avec les longs délais nécessaires aux start-up deep tech. Il sera axé sur les investissements à un stade précoce (pré-amorçage, série A et suivantes) et injectera du capital-risque directement dans les start-up concernées. Il pourra aussi investir dans d’autres fonds de capital-risque de premier plan du secteur deep tech, s’ils répondent à ses trois objectifs stratégiques :

  • rechercher des solutions technologiques de pointe aux problèmes auxquels l’Alliance est confrontée dans les domaines de la défense et de la sécurité ;
  • soutenir des écosystèmes d’innovation deep tech dans l’ensemble de l’Alliance ; 
  • promouvoir le succès commercial de son portefeuille de start-up deep tech.

Au sommet de Madrid, en 2022, la liste des pays souscrivant au fonds a été arrêtée, les dirigeants des 22 pays suivants ayant signé la lettre d’engagement : Belgique, Bulgarie, Tchéquie, Danemark, Estonie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Espagne, Türkiye et Royaume-Uni. Le fonds est actuellement en cours de constitution, et les investissements débuteront en 2023.

Groupe consultatif OTAN sur les technologies émergentes et les technologies de rupture

Le Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR est un organisme indépendant qui fournit à l’OTAN des avis externes sur l’optimisation de ses activités d’innovation. Créé en juillet 2020, ce Groupe consultatif est constitué de 12 experts issus du secteur privé et des milieux universitaires de divers pays de l’Alliance, ayant dirigé des recherches de pointe, élaboré des documents d’orientation sur les TE/TR et piloté des initiatives sur l’innovation.

Le Groupe a remis en mars 2021 son premier rapport annuel, dans lequel quatre recommandations initiales sont présentées à l’OTAN : améliorer la connaissance de la technologie dans toute l’Organisation, établir un réseau efficace de centres d’innovation, concevoir et promouvoir de nouveaux mécanismes de financement de projets d’innovation avec des entreprises du secteur privé, grandes et petites, et lancer des initiatives de partenariat dans le domaine de l’innovation avec des acteurs des TE/TR venant de l’industrie et du monde universitaire.

Dans son deuxième rapport annuel, remis en avril 2022, le Groupe s’est penché sur trois éléments essentiels qui doivent permettre à l’OTAN et aux Alliés d’adopter de nouvelles technologies à un rythme soutenu et de conserver leur avance technologique : le DIANA, le fonds OTAN pour l’innovation et la politique pour l’innovation en matière de capital humain (qui énonce, à l’intention de l’OTAN, des recommandations sur la façon d’attirer, de conserver et de former des collaborateurs talentueux possédant des compétences techniques et faisant preuve d’esprit d’innovation). Ce deuxième rapport explique en quoi ces éléments concrétisent la volonté d’amener les technologies à maturité, et il décrit le passage à une défense globale s’appuyant sur les TE/TR, que l’OTAN est idéalement placée pour piloter.

Le Groupe, dont la composition est renouvelée tous les deux ans, continuera de présenter des recommandations concrètes pour le court et le long terme sur l’approche à adopter par l’OTAN en matière de TE/TR.

Bureau de l’OTAN pour l’innovation

Le Bureau de l’OTAN pour l’innovation, présidé par le secrétaire général délégué, rassemble de hauts responsables civils et militaires de divers pays de l’Alliance. Il est chargé de faire le point sur les idées nouvelles développées à l’extérieur de l’Organisation, de susciter des débats, de favoriser l’adoption de bonnes pratiques et de rallier les pays de l’OTAN aux changements qui aideront l’Organisation à innover. Il reçoit des recommandations du Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR.

Autres organismes OTAN agissant dans le domaine de l’innovation

D’autres organismes OTAN contribuent aux activités menées par l’Alliance dans le domaine de l’innovation, ainsi qu’au développement et à l’adoption de technologies à l’échelle de l’Organisation. Le Commandement allié Transformation (ACT) pilote le développement de capacités pour le compte de l’OTAN et des forces armées des pays membres. Il travaille actuellement à un large éventail de projets en lien avec les TE/TR, sur des sujets aussi variés que les véhicules autonomes sans pilote, les applications blockchain à usage militaire et l’intelligence artificielle dans la prise de décision militaire. Le Bureau de consultation, commandement et contrôle (C3B) et la Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA) élaborent des normes d’interopérabilité technique et formulent des avis sur le développement de programmes capacitaires nationaux et multinationaux visant à mettre en place des plateformes et des services exploitant les TE/TR. L’Organisation OTAN pour la science et la technologie (STO) appuie également de nombreux projets de recherche dans le domaine des TE/TR, notamment sur les biotechnologies, les systèmes autonomes de transport et de santé pour l’évacuation des blessés, ainsi que la modélisation environnementale de la météorologie spatiale. Le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS), le Centre pour la recherche et l’expérimentation maritimes (CMRE), et l’Agence OTAN d’information et de communication (NCIA) sont également au cœur de l’écosystème OTAN d’innovation, et aident l’Alliance à s’adapter aux TE/TR et à les adopter.

L’accent mis par l’OTAN sur les TE/TR implique une coopération avec des partenaires du secteur public, du secteur privé, du monde universitaire et de la société civile. Bon nombre d’applications des TE/TR à la défense sont développées par ou avec le secteur privé, de sorte que l’interaction avec l’industrie, et avec les start-up en particulier, revêt une importance cruciale.

Évolution

Depuis sa création il y a plus de 70 ans, l’OTAN a toujours soutenu l’innovation, tant pour les forces armées de ses pays membres que pour ses propres capacités. Mais la nouvelle vague de TE/TR amène des changements rapides et de grande ampleur, dans la vie quotidienne mais aussi en termes de sécurité et de défense. La politique de l’OTAN en matière de TE/TR a connu plusieurs temps forts :

Décembre 2019 – Les dirigeants des pays de l’OTAN adoptent une feuille de route pour la mise en œuvre des TE/TR. Ce document doit aider à structurer les travaux menés à l’OTAN dans un certain nombre de domaines technologiques clés et permettre aux Alliés d’étudier ces technologies et leurs incidences, par exemple sur la dissuasion et la défense ou sur le développement capacitaire.

Juillet 2020 – Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, met en place le Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR. Ce groupe, constitué de 12 experts issus du secteur privé et des milieux universitaires de divers pays membres, conseille l’OTAN s’agissant tant de l’adoption de nouvelles technologies que de divers aspects sous-tendant l’innovation comme la formation, le financement et les écosystèmes.

Septembre 2020 – Le Groupe consultatif OTAN sur les technologies émergentes et les technologies de rupture présente ses recommandations au Bureau de l’OTAN pour l’innovation, notamment sur les technologies innovantes auxquelles l’Organisation devrait s’intéresser en priorité.

Février 2021 – Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN entérinent la stratégie de l’OTAN pour une mise en œuvre cohérente des TE/TR.

Mars 2021 – Le Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR publie son premier rapport annuel (rapport 2020), dans lequel il formule quatre grandes recommandations à l’intention de l’OTAN : améliorer la connaissance de la technologie dans toute l’Organisation, établir un réseau de centres d’innovation, concevoir et promouvoir de nouveaux mécanismes de financement de projets d’innovation avec des entreprises du secteur privé, grandes et petites, et lancer des initiatives de partenariat dans le domaine de l’innovation avec des acteurs des TE/TR venant de l’industrie et du monde universitaire.

Juin 2021 – Au sommet de Bruxelles, les dirigeants des pays de l’OTAN décident de mettre en place l’accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA) et de créer un fonds OTAN pour l’innovation.

Octobre 2021 – Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN entérinent la stratégie OTAN pour l’intelligence artificielle et la politique-cadre en matière d’exploitation des données. Dix-sept Alliés s’engagent à élaborer le cadre définissant les modalités de fonctionnement pratique du fonds OTAN pour l’innovation. Quatre autres Alliés s’associeront à ce processus au cours des mois suivants.

Avril 2022 – Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN entérinent la charte du DIANA : mission, stratégie, dispositions juridiques, mécanisme financier, gouvernance, ainsi que les bureaux régionaux, les sites accélérateurs et les centres d’essais qui en constitueront l’empreinte initiale. Vingt et un ministres approuvent le cadre régissant le fonds OTAN pour l’innovation.

Avril 2022 – Le Groupe consultatif OTAN sur les TE/TR remet son deuxième rapport annuel (rapport 2021), dans lequel il examine les trois éléments essentiels qui doivent permettre à l’OTAN et aux Alliés d’adopter de nouvelles technologies à un rythme soutenu et de conserver leur avance technologique : le DIANA, le fonds OTAN pour l’innovation et la politique pour l’innovation en matière de capital humain.

Juin 2022 – Au sommet de Madrid, les dirigeants de 22 pays de l’Alliance s’engagent à souscrire au fonds OTAN pour l’innovation. Les premiers investissements sont prévus pour 2023. Par ailleurs, les dirigeants communiquent l’empreinte initiale actualisée du DIANA (centres d’essais et sites accélérateurs) au sein de l’Alliance.

Octobre 2022 – Les ministres de la Défense des pays de l’Alliance entérinent le plan de mise en œuvre pour les systèmes autonomes et la mise en place du Comité de surveillance Données et intelligence artificielle.