Relations avec l'Azerbaïdjan

  • Mis à jour le: 27 May. 2024 13:22

L'Azerbaïdjan coopère avec les Alliés et divers pays partenaires dans de nombreux domaines, dont la réforme des secteurs de la défense et de la sécurité et la lutte contre le terrorisme. L’une des priorités de l’OTAN consiste à soutenir le processus de réforme engagé par le pays.

NATO and Azerbaijan flags

 

  • Les relations entre l'OTAN et l’Azerbaïdjan ont débuté en 1992, lorsque le pays a adhéré au Conseil de coopération nord-atlantique. À ce forum a succédé en 1997 le Conseil de partenariat euro‑atlantique, qui réunit tous les Alliés et tous les pays partenaires de la zone euro-atlantique.
  • L'adhésion de l’Azerbaïdjan au Partenariat pour la paix (PPP) en 1994 marque le début de la coopération bilatérale. Grâce à sa participation régulière aux activités du PPP, le pays est en mesure de contribuer activement à la sécurité euro-atlantique en fournissant un appui aux opérations de soutien de la paix dirigées par l’OTAN.
  • Les activités de coopération, les plans de réforme et les processus de dialogue politique sont décrits en détail dans le plan d’action individuel pour le partenariat (IPAP) de l’Azerbaïdjan, qui est défini d'un commun accord.
  • L’OTAN soutient tous les efforts constructifs que l’Azerbaïdjan et l’Arménie déploient pour normaliser leurs relations et parvenir à une paix durable.

 

Principaux domaines de coopération

La coopération entre l'Azerbaïdjan et l'OTAN s’exerce au bénéfice des deux parties dans les domaines énumérés ci-après.
Renforcement des capacités et de l'interopérabilité

  • La participation de l’Azerbaïdjan, depuis 1997, au processus de planification et d’examen (PARP) du PPP a permis à l’OTAN et à différents Alliés d’aider le pays à adapter certaines unités pour améliorer leur interopérabilité avec les forces des Alliés. Dans le cadre du PARP et parallèlement à ce processus, l’Azerbaïdjan met les unités de ses forces armées en conformité avec les normes de l’OTAN, fournit des forces pour les opérations de soutien de la paix dirigées par l’OTAN à l’étranger et prépare une série de capacités en prévision de sa participation éventuelle à toute mission future.
  • En 2008, l'OTAN et l'Azerbaïdjan ont commencé à travailler à l'élaboration d'un plan d'action dans le cadre du programme de renforcement de la formation « défense » (DEEP), l’objectif étant d’intégrer les normes de l’OTAN dans les méthodes d'enseignement et les programmes des établissements de formation militaire professionnelle du pays. Au départ, ce plan d’action était axé sur le Collège militaire des forces armées, une école de commandement et d’état‑major/école de guerre qui forme les hauts responsables militaires. En 2018, l’Azerbaïdjan a demandé à l’OTAN que les activités DEEP soient étendues à l'École supérieure militaire, qui forme les élèves-officiers. Grâce au programme DEEP, un soutien est également apporté à un centre de formation linguistique récemment créé, ce qui amène les enseignants et examinateurs azerbaïdjanais à collaborer étroitement avec des instituts linguistiques de pays membres et de pays partenaires de l’OTAN.

Soutien aux opérations et missions dirigées par l'OTAN

  • De 1999 à 2008, des soldats azerbaïdjanais ont participé à la force de maintien de la paix dirigée par l’OTAN au Kosovo (KFOR).
  • À partir de 2002 et jusqu'à la fin de l'opération dirigée par l'OTAN en Afghanistan, en 2014, l'Azerbaïdjan a activement contribué à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS). Il a également apporté son soutien à la mission Resolute Support (RSM), qui a ensuite été mise en place pour que les forces de sécurité afghanes puissent bénéficier de formations, de conseils et d’une assistance. L’Azerbaïdjan a en outre participé au fonds d’affectation spéciale de l’OTAN pour l’armée nationale afghane.
  • L’Azerbaïdjan s’intéresse depuis longtemps à la protection des infrastructures énergétiques critiques, notamment contre les attaques terroristes, et le ministère de la Sécurité nationale a travaillé avec des entités de l’OTAN pour mettre en place un centre international de formation et d’entraînement à la lutte contre le terrorisme.

Autres domaines de coopération

  • En coopération avec le Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) de l’OTAN, l’Azerbaïdjan développe ses capacités nationales de gestion des situations d'urgence et des catastrophes dans le domaine civil. Le pays a participé à des exercices et a affecté du personnel à l’EADRCC. En réponse à des demandes d’assistance urgentes de l’EADRCC, l’Azerbaïdjan a mis ses capacités d’intervention en cas de catastrophe (dont un avion de lutte contre les incendies et des hélicoptères) à la disposition des Alliés et des pays partenaires. Par ailleurs, le pays travaille à la mise en place de deux unités (recherche et sauvetage en milieu urbain, et CBRN) à niveau de préparation élevé pour des opérations de secours en cas de catastrophe.
  • Depuis 1995, l'Azerbaïdjan participe au programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS). Parmi les principaux domaines de coopération pratique figurent la cyberdéfense et la lutte contre le terrorisme. Des fonctionnaires azerbaïdjanais ont par exemple pu suivre une formation de haut niveau sur la cyberdéfense. Par ailleurs, l’Azerbaïdjan prend part actuellement à un projet de recherche consacré à la mise au point de capteurs portables pour la détection d’explosifs.
  • L’OTAN coopère aussi avec l’Azerbaïdjan pour améliorer l’accès à l’information et mieux faire connaître l’Organisation et les avantages de la coopération entre l'Azerbaïdjan et l'OTAN.
  • L’Agence nationale azerbaïdjanaise de lutte contre les mines travaille avec les Alliés dans le cadre de plusieurs projets sur fonds d’affectation spéciale, qui portent sur la démilitarisation de dispositifs explosifs non explosés. Un de ces projets a permis d'éliminer en toute sécurité 640 000 dispositifs explosifs non explosés qui s’étaient dispersés sur une zone de 5,68 millions de mètres carrés suite à une explosion survenue dans un ancien dépôt de munitions soviétique.