Le Conseil OTAN-Ukraine se penche sur la gravité de la situation en matière de sécurité dans la région de la mer Noire

Les Alliés et l’Ukraine ont fermement condamné la décision de la Russie de se retirer de l’accord relatif au transport de céréales par la mer Noire, ainsi que ses tentatives délibérées de faire barrage aux exportations agricoles ukrainiennes, dont dépendent des centaines de millions de personnes à travers le monde. Ils ont également condamné les récentes attaques de missiles que Moscou a lancées sur Odessa, Mykolaïv et d’autres villes portuaires, notamment l’ignoble attaque de drones dirigée contre le hangar à grains ukrainien de la ville portuaire de Reni, sur le Danube, à proximité immédiate de la frontière avec la Roumanie. Les Alliés ont indiqué que la nouvelle zone d’avertissement mise en place par la Russie en mer Noire, dans les eaux de la zone économique exclusive de la Bulgarie, faisait naître de nouveaux risques d’erreur d'appréciation et d’escalade, et entravait sérieusement la liberté de navigation.

M. Geoană a déclaré : « La Russie continue d’afficher un mépris absolu pour le droit international et pour les populations qui, à travers le monde, sont tributaires des céréales ukrainiennes. Elle menace des navires civils, terrorise des villes paisibles et détruit une partie du patrimoine culturel mondial au moyen de frappes brutales. Mais les pays de l’OTAN sont unis. Ils continueront de se protéger les uns les autres, et ils maintiendront leur soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra.

Jens Stoltenberg a quant à lui déclaré : « La Russie porte l’entière responsabilité de ses agissements dans la région de la mer Noire, lesquels sont dangereux et susceptibles d’entraîner une escalade. Elle doit cesser de se servir de la faim comme d’une arme et de faire peser sur les populations les plus vulnérables du monde une menace d’instabilité alimentaire. Ses agissements présentent en outre un risque considérable pour la stabilité de la région de la mer Noire, qui revêt une importance stratégique pour l’OTAN. Les Alliés s’emploient à accroître leur soutien à l’Ukraine et à renforcer leur vigilance. Nous demeurons prêts à défendre chaque centimètre carré du territoire de l’Alliance contre toute agression. »

Les Alliés se sont félicités des efforts que la Türkiye continue de déployer en vue de raviver l’accord sur les céréales, ainsi que des initiatives prises par d’autres pays de l’Alliance, l’Union européenne et l’ONU pour permettre à l’Ukraine de poursuivre l’exportation de ses céréales par voies terrestre et maritime. Les Alliés ont par ailleurs clairement indiqué qu’ils continueraient de fournir à l’Ukraine une aide majeure sur les plans militaire, économique et humanitaire.

L’OTAN et les Alliés intensifient leurs activités de surveillance et de reconnaissance dans la région de la mer Noire, notamment à l’aide d’avions de patrouille maritime et de drones. Depuis l’année dernière, en réponse à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, l’OTAN a considérablement accru sa présence dans la région, en y déployant notamment deux nouveaux groupements tactiques multinationaux, l’un en Bulgarie et l’autre en Roumanie.

Ce mercredi s’est tenue la deuxième réunion du Conseil OTAN-Ukraine, la séance inaugurale ayant eu lieu début juillet, au sommet de Vilnius. Les ambassadeurs des pays de l’OTAN et de la Suède, pays invité, ont pu s’entretenir par visioconférence avec Oleksandr Koubrakov, vice-premier ministre ukrainien et ministre du Développement des communautés, des territoires et des infrastructures, et avec le général de brigade Oleksiï Hromov, chef adjoint de la Direction principale des opérations (J3) de l’état-major général des forces armées ukrainiennes.