Renforcer la connectivité entre les forces spéciales et les partenaires
Optimiser l'emploi des forces spéciales et tirer des enseignements des opérations en cours est crucial pour améliorer les capacités de l'Alliance. À cette fin, le Quartier général des opérations spéciales de l'OTAN (NSHQ) entraîne les forces spéciales des Alliés et des partenaires afin d'améliorer leur interopérabilité et de créer un réseau de personnels formés.
« La mission du NSHQ vise à rendre le recours aux forces d'opérations spéciales aussi efficace, efficient et cohérent que possible, de manière à ce que l'Alliance dispose d'une capacité très souple permettant de mener des opérations spéciales dans toute la gamme des missions militaires », explique Scott Morrison, directeur du Groupe d'action du commandant au NSHQ. « Les opérations spéciales de l'OTAN du XXIe siècle comportent beaucoup plus d'exigences que ce dont les commandos ont l'habitude », a-t-il ajouté.
Situé au SHAPE à Mons (Belgique), le NSHQ a été créé pour coordonner les opérations spéciales de l'OTAN et optimiser le recours aux forces spéciales. Sa composition multinationale est l'une des plus diversifiées au sein de l'Alliance, avec 33 pays membres ou partenaires de l'OTAN qui y travaillent ensemble.
« L'un des instruments facilitateurs les plus essentiels pour cette capacité OTAN de force d'opérations spéciales est un réseau durable de collaboration entre les Alliés et les partenaires au sein du NSHQ, dont le principal pilier est le personnel », a précisé M. Morrison.
Connecté par la formation
La formation dirigée par le NSHQ a lieu en grande partie à l'École des SOF de l'OTAN sur la base aérienne voisine de Chièvres, où les stagiaires étudient le tronc commun de la doctrine, des processus et des méthodes couramment utilisés à l'OTAN et la manière de les utiliser. Cela signifie qu'un réseau de forces spéciales comprend des personnes qui ont la même formation, le même bagage et la même compréhension leur permettant d'agir de manière plus efficace et cohérente en déploiement.
L'an dernier, près d'un millier de diplômés sont sortis de l'École des SOF de l'OTAN, sur un total de 3 453 diplômés depuis 2007. « Le réseau des forces spéciales vise à encourager des partenariats plus profonds, plus efficaces et durables dans l'ensemble de la communauté des forces spéciales », a déclaré le commandant lituanien Remigijus Bridikis.
Tandis qu'une grande partie de ces relations se nouent sur le terrain ou pendant les entraînements, le NSHQ a également recours à des techniques de communication comme les visioconférences sécurisées pour réunir du personnel de tous les domaines des opérations à l'occasion de conférences, d'ateliers et d'échanges de vues.
« Investir dans les relations parmi les forces d'opérations spéciales facilite le partage d'informations au sein d'une communauté multinationale de forces spéciales riche de sa diversité, et favorise la compréhension et les perspectives qui sont des ingrédients essentiels d'opérations réussies dans l'environnement opérationnel complexe du XXIe siècle », a-t-il ajouté.