Coup d’accélérateur, au Portugal, pour l’initiative « océan numérique » de l’OTAN
Les pays membres de l’OTAN se sont retrouvés au Portugal à l’occasion de l’exercice REPMUS 24 pour tester la capacité des systèmes autonomes à opérer ensemble et à aider l’Alliance à mieux cerner les nouvelles menaces dans l’environnement maritime. Ils ont été rejoints par des représentants de pays et d’organisations partenaires, des commandements de l’OTAN, d’instituts de recherche et de l’industrie. L’exercice REPMUS est le plus grand exercice au monde d’expérimentation et de prototypage de robots s'appuyant sur l'exploitation de systèmes maritimes sans pilote. REPMUS 24 se tient dans la péninsule de Troia, au Portugal, du 9 au 27 septembre 2024.
Photo : forces navales portugaises.
Face à un environnement de sécurité devenu plus complexe, l’OTAN intensifie son action visant à assurer la dissuasion et à répondre aux menaces dans le milieu maritime. Ainsi, pour améliorer leur connaissance de la situation, les Alliés recourent aux technologies émergentes et technologies de rupture. Ils mènent notamment davantage d’exercices axés sur le haut du spectre connectant entre eux les moyens de surveillance maritime des pays de l’Alliance, opérant sous l’eau, en surface et au-dessus de la surface.
REPMUS 24 offre aux opérateurs de tous les pays de l’Alliance une occasion unique de tester de nouveaux systèmes dans le cadre d’expérimentations multimilieux. Les expérimentations menées au cours de l’exercice permettront d’accélérer le développement et le perfectionnement des technologies, des concepts d’opération et de la doctrine. Cette année, REPMUS est axé sur l’emploi de véhicules autonomes dans des opérations multimilieux, la lutte anti-sous-marine, la guerre des mines navale et la protection des infrastructures sous-marines critiques.
L’année dernière, dans le cadre des efforts déployés par l’OTAN pour relever les défis qui se présentent dans l’environnement maritime, l’Organisation a établi, au sein du Commandement maritime allié (MARCOM, Royaume-Uni), le Centre maritime OTAN pour la sécurité des infrastructures sous-marines critiques, afin d’avoir une meilleure connaissance de la situation et de renforcer la dissuasion et la défense. Une cellule de coordination dédiée aux infrastructures sous-marines critiques a été créée au siège de l’OTAN, à Bruxelles, afin d’améliorer le partage de l’information et l’échange de bonnes pratiques entre les Alliés, les partenaires et le secteur privé. Et les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont adopté la « vision pour l’océan numérique », une initiative visant à relier entre elles les capacités de surveillance maritime dont disposent les pays et l’Alliance, notamment des robots sous-marins, des drones aériens et des moyens de surveillance spatiale.
Les Alliés ont par ailleurs élaboré une feuille de route qui doit guider le développement des futures capacités maritimes. Ces efforts cadrent avec d’autres initiatives menées à l’échelle de l’Alliance, notamment le plan d’action sur la production pour la défense, et la transformation numérique de l’OTAN.
Dirigé par le Portugal, pays hôte, REPMUS 24 est organisé conjointement par le groupe capacitaire interarmées de l’OTAN pour les systèmes maritimes sans pilote (JCGMUS), le Centre OTAN pour la recherche et l’expérimentation maritimes (CMRE), la faculté d’ingénierie de l’Université de Porto et l’Agence européenne de défense.