Première réunion des points de contact du réseau OTAN d’échange d’informations sur les infrastructures sous-marines critiques
Ce jeudi (23 mai 2024), d'éminents experts de toute l’Alliance se sont réunis au siège de l’OTAN pour la première réunion des points de contact du réseau OTAN d’échange d’informations sur les infrastructures sous-marines critiques, récemment créé. Alors que les défis liés aux infrastructures sous-marines critiques se multiplient, l’Alliance met en place de nouveaux outils permettant de renforcer la sécurité des câbles et pipelines sous-marins et de suivre l’évolution des menaces potentielles.
Cela fait des années que l’OTAN appelle l’attention sur la sécurité des câbles sous-marins et, depuis les récents incidents en mer Baltique, les Alliés multiplient les patrouilles navales près des infrastructures sous-marines critiques. Ouvrant la réunion, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que les Alliés devaient continuer d’intensifier leurs efforts. « Sachant que nos sociétés sont de plus en plus dépendantes des infrastructures sous-marines, il nous faut faire davantage pour renforcer la sécurité de ces dernières », a indiqué M. Stoltenberg. « L’OTAN est bien placée pour jouer un plus grand rôle, compte tenu des capacités militaires exceptionnelles des Alliés, de leur vaste réseau de renseignement et de leur expertise opérationnelle », a-t-il ajouté, avant de souligner que la Russie menait une campagne hybride de plus en plus intense contre les Alliés.
Les participants à la réunion ont débattu des moyens d’améliorer le partage de l’information et la connaissance de la situation, ainsi que des moyens d'assurer la dissuasion et la défense face aux menaces pesant sur les infrastructures sous-marines. Ils ont évoqué la possibilité de recourir aux technologies innovantes pour renforcer la sécurité et la résilience des infrastructures, notamment celles des parcs éoliens en mer, toujours plus nombreux, sur lesquels repose la transition énergétique. L’Alliance continue aussi de promouvoir les innovations technologiques, comme les drones marins, les nouveaux capteurs et les outils basés sur l’IA, pour une meilleure détection des activités suspectes.
Cette réunion d’une journée fait suite à la décision de mettre en place le réseau d’échange d’informations sur les infrastructures sous-marines critiques, prise par les ministres de la Défense des pays de l’OTAN en février 2024. Les Alliés s’emploient également à établir un centre maritime pour la sécurité des infrastructures sous-marines critiques au sein du Commandement maritime allié (MARCOM), basé à Northwood (Royaume-Uni). Outre les points de contact du réseau, la réunion de ce jeudi, présidée par David van Weel, secrétaire général adjoint pour l’innovation, l’hybride et le cyber, a rassemblé divers représentants de l’industrie, notamment des opérateurs énergétiques.