Déclaration liminaire
du secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN avec les pays non OTAN contribuant à la FIAS, Bruxelles, 4 décembre 2009
- French
- English
Mesdames, messieurs, soyez les bienvenus ce matin à la réunion des quarante-trois pays de la FIAS. Je voudrais saluer tout particulièrement le vice ministre des Affaires étrangères de la République de Corée, dont le pays deviendra bientôt officiellement un contributeur de la FIAS, avec une participation importante, et aussi M. Spanta, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Afghanistan, ainsi que la baronne Ashton, nouveau haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, et M. Kai Eide, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afghanistan.
Il ne fait aucun doute que 2009 a été une année difficile. Les forces internationales comme les forces afghanes ont eu à déplorer de nombreuses pertes. Et le processus politique en Afghanistan n’a pas répondu à nos attentes, ni à celles du peuple afghan. Ce sont là des éléments dont tout le monde est bien conscient.
Mais les débats et les décisions d’aujourd’hui préfigurent le lancement d’une nouvelle phase de notre mission. En 2010, nous aurons beaucoup plus de forces sur le terrain, envoyées par les pays de l’Alliance et par ses partenaires, non seulement d’Europe mais de bien au delà. C’est par millions que l’aide au développement va augmenter, et cette aide sera mieux dispensée, pour permettre aux Afghans de vivre une vie meilleure. Le gouvernement afghan sera dûment tenu de respecter les engagements qu’il a pris d’améliorer la gouvernance et de lutter contre la corruption, de sorte que la population s’en remette aux dirigeants élus, et aux extrémistes. Et, dès l’an prochain, nous amorcerons la transition , en commençant à transférer la responsabilité de la sécurité aux 180 000 hommes des forces afghanes que nous avons déjà formés, et en continuant à former de nouvelles forces afghanes en plus grand nombre que jamais.
Tout cela fait que la population afghane comme celle de tous les pays contributeurs de troupes constateront, l’an prochain, un nouvel élan dans notre mission. Bien sûr, il n’y a pas de panacée ni de solution miracle. Il va nous falloir encore davantage de temps, davantage d’engagement et davantage de patience pour atteindre notre objectif commun. Nous allons coopérer encore plus étroitement avec tous nos partenaires sur le terrain – d'abord et surtout avec le gouvernement afghan, mais aussi avec les Nations Unies et avec tous nos partenaires civils. En effet, pour que cette entreprise internationale soit une réussite – et elle le sera – il faut un véritable travail d'équipe.
Il est toujours vrai que ce qui se passe en Afghanistan a un effet direct sur notre propre sécurité. C’est pourquoi cette Alliance, et ses partenaires, feront ce qu’il faudra, aussi longtemps qu’il le faudra, pour finir l’indispensable travail que nous avons commencé.