Aider la Géorgie à détruire les mines et les munitions explosives non explosées
Le 20 février 2013, une cérémonie de clôture – destinée à marquer la fin du projet Géorgie III faisant appel à un fonds d'affectation spéciale OTAN/Partenariat pour la paix (PPP) – s'est déroulée au siège de l'OTAN. Cet événement était organisé par le ministre géorgien de la Défense, M. Irakli Alasania, et 21 ambassadeurs étaient présents parmi les 60 invités. Ce projet a contribué à la destruction des mines et des munitions explosives non explosées en Géorgie, ainsi qu'à l'amélioration de la réadaptation médicale des personnes blessées dans des explosions.
Formation à l'enlèvement des restes explosifs de guerre
Les mines et les munitions explosives non explosées (UXO) représentent un important défi sécuritaire pour la Géorgie, et ce problème s'est exacerbé après le conflit avec la Russie en août 2008. Le projet a été mis en place pour équiper et former 66 membres de la brigade géorgienne du génie militaire à la neutralisation des explosifs et munitions (NEM) et au déminage humanitaire. Il a été lancé en octobre 2010 à la suite d'une demande du gouvernement géorgien. Dès avril 2011, les combattants suivaient des stages de formation spécialisée en techniques NEM. Ces formations ont été dispensées en Géorgie et en Azerbaïdjan par le personnel de l'Agence nationale azerbaïdjanaise de lutte contre les mines (ANAMA). Au terme de leur formation, les participants ont suivi pendant six mois un programme de mentorat en Géorgie. Pendant cette phase du projet, la compagnie NEM a eu l'occasion de mettre en pratique les compétences récemment acquises et d'utiliser le nouveau matériel, en effectuant des opérations de nettoyage sur deux sites désignés par le ministère géorgien de la Défense.
Outre les formations intensives, le projet faisant appel à un fonds d'affectation spéciale a permis de fournir à la Géorgie plus de 600 000 euros de matériel de déminage, dont des équipements individuels de protection, des détecteurs de mines, des outils de déminage, trois minibus et trois véhicules tout terrain, dotant ainsi la compagnie de la capacité de se déployer pour des tâches NEM en tant qu'unité indépendante.
« Ce projet OTAN est synonyme de résultats tangibles pour la population, et il rend les activités de l'Alliance moins abstraites pour la société. Il permet aussi d'améliorer l'existence des personnes vivant dans des zones contaminées par des mines ou des UXO », a déclaré James Appathurai, secrétaire général adjoint délégué de l'OTAN pour les affaires politiques et la politique de sécurité.
Amélioration des installations de réadaptation médicale
Un volet distinct du projet financé par l'OTAN visait principalement à répondre aux besoins des personnes blessées par des restes explosifs de guerre, et donc à contribuer à l'amélioration des capacités géorgiennes de réadaptation médicale. Par l'intermédiaire du fonds d'affectation spéciale, le département de physiothérapie de l'hôpital militaire de Gori a reçu 80 000 euros de matériel médical spécialisé.
« Grâce à l'installation de ce nouveau matériel sophistiqué, nous pouvons à présent offrir toute une série de services – comme la thérapie par le mouvement, les massages médicaux et l'hydrothérapie – aux patients souffrant de différents types de blessures ou de traumatismes », a affirmé le docteur Nino Kervalishvili, chef du département de physiothérapie de l'hôpital militaire de Gori.
Coopération fructueuse entre partenaires
Les pays pilotes pour ce projet OTAN faisant appel à un fonds d'affectation spéciale étaient la République tchèque, la Lituanie et l'Estonie. Quatorze autres pays de l'OTAN et pays partenaires ont contribué au programme à hauteur de 1,54 million d'euros, à savoir l'Australie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, le Danemark, Israël, le Japon, la Lettonie, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, l'Espagne, la Turquie, le Royaume‑Uni et les États‑Unis.
Comme pour deux projets antérieurs faisant appel à un fonds d'affectation spéciale du PPP en Géorgie, la NSPA a fait office d'agent d'exécution du projet, qui a pris fin en octobre 2012.
Grâce à ce projet qui s'achève sur un succès, la Géorgie s'est dotée d'une importante capacité NEM et avec une nouvelle aide, elle pourra en faire bon usage et continuer d'enlever les restes explosifs de guerre sur son territoire.