Lancement du processus de transition vers la prise en charge par les Afghans de leur sécurité : un an après

  • 16 Jul. 2012 -
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  • Mis à jour le: 18 Jul. 2012 10:31

Il y a un an, le 17 juillet 2011, les forces de sécurité afghanes se sont officiellement vu confier la responsabilité de la sécurité dans la province de Bamyan, assumée jusqu’à cette date par la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dirigée par l’OTAN. Bamyan figurait dans la première tranche de provinces et de districts appelées à entamer le processus de transition. Depuis, deux autres tranches ont été identifiées et, bientôt, quelque 75 pour cent de la population afghane vivra dans des régions dont la sécurité est assurée par des Afghans. Le processus de transition devrait se terminer d’ici à la fin de 2014, lorsque la mission de la FIAS arrivera à son terme.

Afghan National Army training instructor, Hakeen Uallah, waits with his recruits prior to their graduation ceremony at the Joint Security Academy Shorabak at Camp Leatherneck, June 16. The Afghan National Army's 215th Maiwand Corps recieved 100 newly trained soldiers after they graduated from the eight-week basic warrior course.

Lors du sommet de l’OTAN tenu récemment à Chicago, près de soixante hauts responsables des pays contributeurs de troupes de la FIAS, des partenaires internationaux (dont l’ONU, l’UE et le Japon) ainsi que des partenaires régionaux (y compris la Russie et le Pakistan) se sont réunis avec les autorités afghanes afin de s’entretenir de l’achèvement du processus de transition et de la meilleure façon de continuer d’apporter un soutien aux forces de sécurité afghanes après 2014. Ils se sont accordés sur la mise en place d’une mission de suivi dirigée par l’OTAN visant à former, à conseiller et à assister les forces de sécurité afghanes.

« Nous avons réaffirmé notre ferme engagement à soutenir la formation, l’équipement, le financement et le développement capacitaire des forces afghanes dans les années à venir », a déclaré à l’issue de la réunion le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen.

« Les Alliés et les partenaires jouent pleinement leur rôle... Il s’agit d’un investissement pour notre propre sécurité, qui vise à préserver les acquis que nous avons obtenus de haute lutte » a-t-il ajouté.

C’est à la communauté internationale dans son ensemble qu’il revient de contribuer au financement de cet effort. Ce point figurait en bonne place à l’ordre du jour de la récente conférence de Tokyo sur l’Afghanistan, laquelle avait pour objectif d’ouvrir la voie au développement durable en Afghanistan, compte tenu de l’après‑2014.

La conférence de Tokyo a également permis d’énoncer les points sur lesquels le gouvernement afghan doit continuer de progresser. À cette occasion, le gouvernement afghan s’est montré déterminé à mettre en application les engagements et les valeurs inscrits dans la constitution du pays concernant la démocratie, l’état de droit et la bonne gouvernance, y compris la lutte contre la corruption et la promotion des droits de l’homme.

« Ces engagements […] sont nécessaires pour pouvoir assurer la réussite future de l’Afghanistan », a déclaré le haut représentant civil de l’OTAN en Afghanistan, l’ambassadeur Simon Gass, qui représentait le secrétaire général de l’OTAN à la conférence de Tokyo. « Si la sécurité fait défaut, le développement économique ne durera pas. Mais de la même façon, si la prospérité fait défaut, la sécurité ne pourra pas s’inscrire dans la durée. Et sans bonne gouvernance, les développements sécuritaire et économique seront difficiles, voire impossibles. »

L’OTAN reste déterminée à soutenir l’Afghanistan à long terme. Anders Fogh Rasmussen : « Un jour, l’Afghanistan sera autonome, mais il ne sera pas seul pour autant ».