Apporter l’électricité à la Province de Kapisa, en Afghanistan
Pour la majorité des Afghans du district de Nijrab, l’électricité est encore une sorte de luxe. Trois décennies de guerre ont détruit le peu d’infrastructure que l’on y trouvait.
L’équipe française de soutien civil apporte sa contribution, au plan local, à la solution de ce problème.
Environ 10% des habitants de la province de Kapisa disposent de l’électricité, mais pas sur une base régulière. L’électricité leur est fournie par des blocs électrogènes, et elle n’est garantie que pour quelques heures par jour.
Le gouvernement français a signé un contrat de 10 millions d’euros pour la construction d’une ligne de transport d’électricité reliant l’Ouzbékistan à Jalalabad, non loin de Kapisa.
De nombreux foyers en récolteront les avantages à partir du mois prochains, tandis que d’autres devront faire preuve de patience.
Les techniciens français et afghans ont rendu visite aux villages autour de Nijarab pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux.
Germain Groll, qui travaille à l’ambassade de France en Afghanistan, dit que la ligne de transport d’électricité contribuera à rendre moins difficile la vie des femmes afghanes. “Le second avantage réside dans la réduction de la consommation de bois. Comme vous pouvez le constater, il n’y pas beaucoup de forêts dans cette région. La ligne aidera aussi à réduire les inégalités, parce que le prix de l’électricité est très bas,” explique-t-il.
Les français ne se bornent pas à apporter l’électricité dans la zone, puisqu’ils forment aussi la population locale aux méthodes d’utilisation efficiente de l’énergie.
La responsabilité de la sécurité dans la province de Kapisa sera probablement transférée aux autorités afghanes au mois de mai. La France devrait maintenir environ 3 000 hommes dans la province cette année, et entamer un retrait l’année prochaine.
Tandis que les Afghans prennent la relève, les français laissent derrière eux un héritage dont profiteront des milliers d’habitants.