Les femmes, la paix et la sécurité

  • 08 Mar. 2011 -
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  • Mis à jour le: 08 Mar. 2011 18:03

Depuis 100 ans, la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, rend hommage aux réalisations pouvant être portées, chaque année et dans chaque pays, au crédit des femmes. À l’OTAN, les femmes apportent une importante contribution au renforcement de la paix et de la sécurité dans nombre de régions parmi les plus troublées de la planète.

L’Alliance s’efforce de protéger les femmes dans ses zones d’opération et d’accroître la participation des femmes dans tous les processus décisionnels visant aussi bien à gérer les défis actuels qu’à prévenir, à l’avenir, de nouveaux conflits. Beaucoup a déjà été fait, mais il reste encore beaucoup à faire.

Souvent, les situations de guerre et de conflit touchent davantage les femmes et les enfants que les hommes. Plus de dix ans se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU)  a adopté la Résolution 1325, qui reconnaît cet état de fait et engage tous les États membres, y compris tous les Alliés au sein de l’OTAN, à faire en sorte que les considérations sexospécifiques soient intégrées dans les activités en rapport avec la sécurité.

L’OTAN est l’une des composantes d’un réseau international de bien plus grande dimension et dont les efforts visent à briser cette inégalité historique, et à reconnaître et appuyer le rôle important que jouent les femmes dans la consolidation de la paix et le règlement des conflits.

Un monde dans lequel les femmes auraient les mêmes droits que les hommes serait-il plus sûr et plus stable? Il est difficile de se prononcer, mais en fin de compte l’instauration d’une paix durable dans nombre de régions parmi les plus troublées de la planète pourrait bien dépendre de la réponse à cette question,” déclare Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN.

Chaque jour, des femmes soldats combattent sous le drapeau de l’Alliance dans des zones où les femmes sont parfois considérées comme des citoyennes de deuxième classe. L’augmentation du nombre de femmes au sein des forces armées constitue l’un des moyens d’appuyer la Résolution 1325 du CSNU, mais il en existe d’autres. Il est également important de modifier la manière dont l’Alliance conduit ses opérations.

En 2007, l’OTAN a commencé à travailler avec les pays partenaires à la mise en œuvre de la Résolution 1325 du CSNU. Il s’agissait notamment de protéger les femmes et les enfants dans les zones de conflit, mais aussi de leur permettre de donner leur avis sur la reconstruction de leur pays dans la phase postérieure à un conflit.

Le défi, pour l’OTAN, est de faire en sorte que la dimension de genre soit prise en compte dans toutes les missions qui sont menées,” indique l'amiral di Paola, président du Comité militaire de l'OTAN.

En septembre 2009, les deux commandements stratégiques de l’OTAN ont élaboré une série de lignes directrices sur la mise en application de la résolution 1325 et des résolutions complémentaires, ainsi qu’un code de conduite pour le personnel militaire.

Les directives ont conduit à l’affectation de conseillers pour les questions de genre dans le cadre des opérations de l’Alliance en Afghanistan et au Kosovo. Ces conseillers contribuent à modifier la manière dont les soldats, sur le terrain, travaillent et dialoguent avec les femmes locales, augmentant ainsi l’efficacité opérationnelle.

Parfois, nous établissons une relation trop étroite entre le genre et les normes de comportement, les codes de conduite, et le nombre de femmes enrôlées dans les forces armées. Les questions de genre vont bien au-delà; il s’agit d’une vision différente du monde,” déclare la capitaine de corvette Ella van den Heuvel, ancienne conseillère de la FIAS pour les questions de genre.

L’Alliance œuvre également à la formation et l’entraînement de son personnel en vue de la mise au point de meilleures procédures opérationnelles au sein de l’OTAN, et continuera à observer les résultats de ces changements pour définir des améliorations pour l’avenir.