Fin de la réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN consacrée aux dépenses de défense et au soutien à l’Ukraine
Ce jeudi (13 février 2025), à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays de l’Alliance ont clôturé leur réunion destinée à préparer le prochain sommet de l’OTAN, qui aura lieu à La Haye en juin. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est dit choqué et attristé après l’attaque perpétrée à Munich, qui semble être délibérée et qui a fait de nombreux blessés.
M. Rutte s’est réjoui d’accueillir le nouveau secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, pour sa première réunion à l’OTAN. « Le secrétaire d’État était porteur d’un message clair, celui de l’engagement durable de son pays en faveur d’une Alliance forte, une Alliance où, pour les États-Unis, il est clair que tous les Alliés doivent assumer une part équitable des charges. »
Les ministres ont examiné les progrès accomplis dans le renforcement du dispositif de dissuasion et de défense de l’OTAN, ainsi que les plans de défense robustes que l’ensemble des Alliés ont adoptés. « Pour faire en sorte que nous soyons parfaitement prêts à exécuter ces plans, nous devons disposer de plus de capacités militaires, et pour cela, il faut accroître sensiblement les dépenses de défense », a souligné le secrétaire général. « Il ressort clairement de nos discussions de ce jour que les Alliés reconnaissent la nécessité d'investir beaucoup plus dans la défense », a-t-il ajouté.
M. Rutte a noté que, depuis 2014, les Alliés européens et le Canada avaient augmenté leurs budgets de défense de plus de 700 milliards de dollars. Rien qu’en 2024, les investissements réalisés par les pays de l’Alliance hors États-Unis ont atteint 485 milliards de dollars, soit 20% de plus qu’en 2023, deux tiers des Alliés consacrant désormais au moins 2% de leur PIB à la défense. Le secrétaire général s’attend à de nouvelles augmentations en 2025, reconnaissant les progrès accomplis mais soulignant la nécessité de poursuivre l’effort.
Les ministres de la Défense ont également évoqué le renforcement de la base industrielle de défense de part et d’autre de l’Atlantique, conscients de la nécessité d’adopter une approche du temps de guerre pour assurer la crédibilité de la dissuasion et de la défense face aux défis de sécurité croissants.
À la réunion du Conseil OTAN-Ukraine avec le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, les Alliés ont estimé qu'il était important de continuer de soutenir l’Ukraine, « ce qui est crucial pour qu’une issue juste et durable puisse être trouvée à cette guerre d’agression brutale ». Alors que l’OTAN s’était engagée à fournir 40 milliards d’euros à l’Ukraine l’an dernier au sommet de Washington, l’aide effectivement apportée a dépassé les attentes, avec une somme de plus de 50 milliards d’euros, dont près de 60% provenaient d’Europe et du Canada.
« Tout cela constitue un message clair : l’Europe et le Canada assument une part plus importante dans le partage transatlantique des charges », a conclu M. Rutte.