Coup de projecteur sur ces chercheuses qui, avec le soutien de l’OTAN, œuvrent pour sauver des vies

  • 11 Feb. 2025 -
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  • Mis à jour le: 13 Feb. 2025 16:49

Au travers de son programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS), l’OTAN subventionne une vaste gamme d’activités, dont des projets de recherche dirigés par des scientifiques reconnues pour être des chefs de file dans leur domaine. Recherche, technologies, partenariats et innovation : le programme SPS aide ces femmes de science à apporter leur pierre à l’édifice de la sécurité. À l’occasion de la journée internationale pour l’accès des femmes et des filles à la science, célébrée tous les 11 février, le programme SPS est fier de présenter deux de ces femmes d’exception dont les travaux visent à accroître la sécurité et la résilience de nos sociétés dans les périodes de crise.

Mme Ana Madevska Bogdanova (à droite) et ses collègues, réunis dans le cadre d’un projet subventionné par le programme SPS.

Elena Savoia

Spécialiste des questions de préparation aux urgences de santé publique, Elena Savoia est responsable de recherche à la T.H Chan School of Public Health de l’université de Harvard.

Dr Elena Savoia

Dans le cadre de ses travaux, Mme Savoia étudie l’impact des catastrophes sur les populations et les stratégies propres à renforcer la sûreté et la résilience de nos sociétés. S’intéressant en particulier à la manière dont la communication de crise influe sur la réaction du public en cas de catastrophe, elle cherche à déterminer, en collaboration avec divers organismes publics, les meilleurs moyens de se préparer à une situation d’urgence majeure et d’y réagir, qu’il s’agisse d’une pandémie, d’une catastrophe climatique ou d’une attaque terroriste.

« C’est en voyant les souffrances causées par des catastrophes et des maladies infectieuses pourtant évitables que j’ai eu envie de trouver le moyen d’améliorer l’efficacité de la réponse aux crises de santé publique. »

Dr Elena Savoia

Mme Savoia est profondément convaincue que la confiance du public dans les institutions chargées d’intervenir en cas de catastrophe et la qualité de la communication de crise sont des éléments clés à l’appui de la paix et de la sécurité. Elle a donc dirigé, en collaboration avec une spécialiste suédoise, un projet destiné à aider les institutions à mesurer l’efficacité de leurs systèmes d’intervention d’urgence et à évaluer de nouvelles méthodes susceptibles d’accroître la résilience collective. Ce projet important, subventionné par le programme SPS, contribuera à faire évoluer les processus décisionnels et la communication publique, dans l’intérêt des populations.

Poursuivant sur cette lancée, Mme Savoia compte entreprendre de nouveaux projets visant à donner aux prochaines générations de femmes et de filles dans les pays en développement les moyens de trouver des solutions propres à améliorer les dispositifs d’intervention en cas de catastrophe majeure.


Ana Madevska Bogdanova

Prof Dr Ana Madevska Bogdanova

Ana Madevska Bogdanova est professeur à la faculté d’informatique et de génie informatique de l’université Saints-Cyrille-et-Méthode de Skopje (Macédoine du Nord).

Mue par un intérêt profond pour l’intelligence artificielle (IA) et pour tout ce que cette technologie peut apporter dans le domaine de la médecine, et en particulier celui des premiers secours, Mme Bogdanova développe des systèmes pour les situations d’urgence, qui permettent de suivre en temps réel les paramètres vitaux d’un individu et d’en prédire l’évolution. Grâce à ces technologies faisant appel à l’IA, il devient possible de détecter au plus tôt les risques médicaux et de réagir rapidement, et d’ainsi mieux gérer les situations caractérisées par un grand nombre de victimes. L’intégration de l’IA dans les dispositifs d’intervention d’urgence est également un moyen d’optimiser l’affectation des ressources et la prise de décision, ce qui, au bout du compte, permet de sauver des vies.

Mme Bodganova a bénéficié du soutien du programme SPS pour deux projets qu’elle a dirigés, dont le plus récent, intitulé SP4LIFE, a rassemblé des scientifiques et chercheurs de Belgique, de Macédoine du Nord, de Serbie et de Slovaquie. Ce projet a abouti à la mise au point d’un capteur prenant la forme d’un patch, qui, une fois posé sur le torse d’une victime, produit un signal correspondant au degré de sévérité de la blessure. L’objet de ce dispositif est d’aider les primo-intervenants à savoir qui traiter en priorité et d’améliorer ainsi les chances de survie des patients. Composée essentiellement de femmes, l’équipe de Mme Bogdanova a contribué au projet en développant et en optimisant des modèles IA d’analyse et de prédiction des paramètres vitaux.

Au fil de sa carrière universitaire, Mme Bogdanova a pris la tête de multiples initiatives, résolue à démontrer que la diversité des points de vue enrichit le travail scientifique et que les grandes découvertes et l’innovation sont l’apanage des femmes autant que des hommes. Elle a à cœur de faire connaître les femmes qui se distinguent dans le milieu des sciences, d’associer la jeunesse aux projets en cours et de créer un véritable écosystème d’accompagnement pour inciter les membres de la nouvelle génération à envisager des carrières scientifiques, dès les premiers stades de leur parcours d’éducation.

« Les femmes qui occupent des postes à responsabilités dans le domaine des sciences proposent un regard neuf, démontrent de remarquables capacités de planification et d’organisation et n’ont pas peur de s’écarter des sentiers battus ; elles travaillent dans une perspective d’inclusion et préparent le terrain pour les générations futures. »


Et le programme SPS, dans tout ça ?

Le programme SPS est unique en son genre : il donne à des scientifiques, des experts et des représentants des pouvoirs publics des pays de l’Alliance et des pays partenaires l’occasion de participer à des activités de coopération pratique débouchant sur des résultats concrets, au service de l’excellence scientifique, de la coopération internationale et de la sécurité des populations.

Les propositions de projet à financer sur le programme SPS sont évaluées à l’aune de leur seul intérêt scientifique et technique, indépendamment du genre de la personne qui les soumet. Entre autres objectifs, le programme SPS vise à encourager les jeunes chercheurs et scientifiques à contribuer à l’action collective menée en faveur de la sécurité. Les possibilités de coopération sont annoncées sous la forme d’appels à propositions publiés sur le site web du programme.

Toute l’actualité du programme est disponible en un clic dans le bulletin SPS (sur abonnement).