L’OTAN coanime un débat sur la transition énergétique des forces armées en marge de la Conférence de Munich
Le 17 février 2023 s’est tenue, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, une table ronde consacrée aux solutions auxquelles les forces armées des pays de l’OTAN pourraient faire appel pour passer aux énergies propres, notamment les innovations technologiques, tout en restant efficaces dans un environnement de sécurité qui s’est détérioré. La table ronde (intitulée « Cleaner and Meaner: The Military Energy Transition by Design ») était animée par l’OTAN (Division Défis de sécurité émergents) et par le Conseil militaire international sur le climat et la sécurité (IMCCS).
Dans son concept stratégique, adopté en 2022, l’OTAN indique qu’elle a pour ambition de devenir l’organisation internationale de référence pour ce qui est de comprendre les incidences du changement climatique sur la sécurité et de s’y adapter. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise énergétique mondiale qui s’est ensuivie, conjuguées aux conséquences d’un changement climatique qui s’accélère, ont bouleversé l’environnement de sécurité et l’ont complexifié. Les forces armées des pays de l’Alliance doivent s’adapter aux changements que vont connaître les théâtres d’opération sous l’effet du dérèglement climatique, accroître leur efficacité énergétique et recourir à des technologies plus propres. C’est ainsi qu’elles pourront continuer d’assurer la défense collective, de préserver leur efficacité opérationnelle et de conserver une posture de dissuasion crédible.
Au cours de cette table ronde, David van Weel, secrétaire général adjoint pour les défis de sécurité émergents à l’OTAN, a déclaré que l’Alliance devait « tenir compte du changement climatique et de la transition énergétique dans toutes ses activités », notamment « dans le cadre des entraînements et exercices, de la planification des forces et du développement et de l’acquisition de capacités militaires ».