Le secrétaire général de l’OTAN célèbre le 70e anniversaire de la création du Collège de défense de l'OTAN à Rome
Lors d’une allocution prononcée aujourd'hui (18 novembre 2021) au Collège de défense de l'OTAN à Rome, le secrétaire général M. Stoltenberg a déclaré que cette institution était « le principal établissement de formation de l’OTAN, qui apporte une contribution durable à notre sécurité commune, en aidant notre Alliance à s’adapter à un monde en mutation et à demeurer à l’avant-garde ».
Comme il l’a souligné, « le Collège a ouvert ses portes en 1951, accueillant 47 participants venus de dix pays de l'OTAN pour sa première session principale. Depuis lors, les salles de classe et les couloirs du Collège ont vu passer quelque 15 000 diplômés, des femmes et des hommes, des civils et des militaires, originaires de 80 pays, parmi lesquels des membres de l’OTAN, mais aussi des pays partenaires des quatre coins de la planète. » Et d’ajouter : « le Collège de défense incarne les principes qui font le succès de l’OTAN : l’unité et la capacité d'adaptation ».
Le président du Comité militaire de l'OTAN, l’amiral Rob Bauer, a mis en évidence le rôle crucial que le Collège de défense joue au sein de l’Alliance ainsi que dans le cadre de l’adaptation de celle-ci. « Tout au long de son histoire, l’Alliance s’est adaptée. Ce processus a été appuyé par le Collège de défense ainsi que par les travaux essentiels qu’ont menés ses professeurs, ses chercheurs et ses étudiants. Lieu de rencontre entre responsables militaires et civils venant de tous les pays membres et partenaires de l’Alliance, le Collège offre une expérience unique qui permet aux étudiants et aux dirigeants militaires de demain de remettre en question les concepts établis de l’Organisation, d’examiner la stratégie et la doctrine, et de défier les leaders – en passant au crible nos réflexions et nos décisions et, au final, en nous aidant à nous améliorer », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général délégué, M. Mircea Geoana, s’est également exprimé au Collège de défense de l'OTAN, évoquant l’action de l’Organisation pour ce qui est de l’espace. « Les systèmes spatiaux sont essentiels dans notre vie quotidienne : les appels mobiles, les services bancaires en ligne, les GPS, la télévision satellitaire ou encore les prévisions météorologiques ne pourraient exister sans eux. Dans le domaine de la défense, l’espace nous permet de communiquer, de naviguer, de suivre des forces, de collecter du renseignement ou de détecter des tirs de missiles ; comme le reste de notre environnement de sécurité, l’espace devient plus encombré, plus contesté et plus concurrentiel, aussi l’OTAN doit-elle s’adapter dans ce milieu également », a-t-il indiqué.
« La nouvelle politique spatiale de l’OTAN n’a pas pour but de militariser l’espace. Notre approche reste strictement défensive et pleinement conforme au droit international, mais nous devons avoir une bonne connaissance de la situation dans l’espace, nous devons disposer d’un accès fiable aux services spatiaux, et nous devons conserver notre avance technologique, dans l’espace également », a fait observer le secrétaire général délégué.