L'OTAN et l’Algérie renforcent leur coopération scientifique contre le terrorisme
Ce lundi (17 mai 2021) a eu lieu la cérémonie de clôture de la première activité de coopération scientifique entre l’OTAN et l’Algérie, qui visait à mettre au point des solutions technologiques présentant un intérêt pour la lutte contre le terrorisme. L’aboutissement de cette activité constitue une étape importante dans l’action de l’OTAN au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Dans le cadre du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS), des experts d’Algérie, de France et de Suède ont mis au point la première technologie d'imagerie à ondes térahertz en Afrique du Nord. Ce système permettra de détecter des objets et produits dangereux, comme des armes à feu et des explosifs, et pourra trouver des applications dans le domaine de la protection de sites exposés à des menaces terroristes.
La présentation de cette nouvelle technologie d’imagerie térahertz a eu lieu dans le cadre d’une cérémonie virtuelle avec coupure de ruban qui a rassemblé des responsables de l’OTAN, des représentants de l’Algérie, de la France et de la Suède ainsi que les chercheurs du groupe multinational qui a mené les travaux de recherche. Le secrétaire général adjoint de l’OTAN pour les défis de sécurité émergents, M. David van Weel, et le général Serir Aomar, commandant de l’École militaire polytechnique d’Algérie, ont participé à cette cérémonie, le premier au siège de l’OTAN et le second à Alger.
Les représentants de haut niveau présents à la cérémonie ont mis en avant la valeur que l’activité menée revêt non seulement pour la lutte contre le terrorisme, mais aussi en tant qu’exemple de coopération scientifique concrète entre l’OTAN et les pays partenaires. Selon M. Alexandre Escorcia, représentant permanent adjoint de la France auprès de l’OTAN, « l’aboutissement de ce projet remarquable met en évidence l’importance des partenariats, qui sont l’une des grandes forces de l’Alliance. » S.E M. Mohammed Haneche, ambassadeur d’Algérie auprès de la Belgique, a souligné qu’« une priorité de notre coopération avec l’OTAN consiste à renforcer et à moderniser le dispositif algérien de défense et de sécurité et à développer le potentiel scientifique, technique et technologique, notamment au travers d’entraînements, d’échanges d’expérience et de bonnes pratiques et d’activités de recherche.» Mme Sara Uddenberg, chef adjointe de la mission de la Suède auprès de l’OTAN, a ajouté qu’« un tel projet conjoint renforce le réseau de chercheurs et d’experts dans les pays de l’OTAN et les pays partenaires et contribue au transfert de connaissances et d’expertise.»
Le coup d’envoi de ce premier projet de coopération scientifique avec l’Algérie avait été donné au siège de l’OTAN en octobre 2017. Depuis, des chercheurs de l'Université Savoie Mont Blanc (France), de l'École militaire polytechnique (Algérie) et de l'Institut royal de technologie KTH (Suède) ont travaillé ensemble à la conception et à la mise au point d'un système d’imagerie et de détection térahertz. Un prototype a ensuite été mis en place à l’École militaire polytechnique d’Algérie pour des essais en situation réelle. Les capacités de détection de cette technologie peuvent apporter une aide dans la lutte contre le terrorisme et, moyennant des recherches complémentaires, pourraient aussi trouver d’autres applications, notamment en tant que scanners corporels et dispositifs de surveillance environnementale. Selon le général Serir Aomar, « le système mis en œuvre dans le cadre de ce projet peut être intégré dans les systèmes de sécurité traditionnels qui sont déjà opérationnels et peut fonctionner en association avec ces systèmes, et contribuer ainsi au renforcement de nos capacités de sécurité et de défense.»
« Ce projet a mené à la mise au point d’une technologie et d’un dispositif qui permettront aux scientifiques algériens de continuer d’avancer dans leurs travaux de recherche dans le domaine de l’imagerie térahertz. Par ailleurs, la réussite de ce projet ouvrira la voie à d’autres activités de coopération entre les pays de l’OTAN et l’Algérie, ainsi qu’avec d’autres pays du Dialogue méditerranéen. Les services SPS continueront de réfléchir à de nouvelles possibilités de soutien », a déclaré Mme Deniz Beten, conseillère sénior SPS et coopération avec les partenaires. Suite au lancement de ce projet pluriannuel, d’autres activités ont été mises sur pied avec l’Algérie dans le cadre du programme SPS de l’OTAN, notamment un projet de recherche et développement dans le domaine de la défense contre les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, ainsi que des cours de haut niveau consacrés à la lutte contre le terrorisme.