Réponse à la pandémie : Dans le cadre de la coopération pratique entre Alliés et partenaires, l’OTAN soutient un projet scientifique visant à améliorer le dépistage de la COVID-19
L’OTAN lance un projet scientifique axé sur le développement d’outils nouveaux qui permettraient de diagnostiquer rapidement et de manière fiable l’infection par le SRAS-CoV-2.
Ce projet, pluriannuel (24 mois), sera financé sur le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) et dirigé par des scientifiques qui sont aux avant-postes de la recherche sur la COVID-19. Rassemblant des spécialistes de l’immunologie, de la virologie et de la biologie moléculaire attachés à l’Institut supérieur de santé italien, à l’hôpital universitaire de Tor Vergata ou à l’hôpital universitaire de Bâle, en Suisse, il a pour objet d'accélérer le dépistage de la COVID-19 et d'en améliorer l’efficacité grâce à une approche multidisciplinaire.
Le projet vient à l’appui des efforts que l’OTAN déploie pour accroître la résilience des Alliés et des pays partenaires ainsi que pour renforcer la préparation de leur secteur civil. Plus spécifiquement, il atteste que l’Alliance est décidée à faire encore avancer la recherche et développement portant sur la COVID-19. « Ce projet SPS témoigne de façon éloquente de la mobilisation de la communauté scientifique mondiale en faveur de la lutte contre la COVID-19 », a déclaré M. Antonio Missiroli, secrétaire général adjoint pour les défis de sécurité émergents au Secrétariat international de l’OTAN. « Il montre par ailleurs combien, en cette période de crise, les Alliés s’attachent à s’entraider et à aider leurs partenaires. Enfin, s’il est un fait que les résultats attendus du projet seront extrêmement intéressants dans le contexte mondial actuel, nous espérons bien qu’à l'avenir, ils permettront une meilleure réaction au plan international face à la propagation de virus ou d’agents pathogènes naturels ou anthropiques. »
Comme l’a expliqué l'ambassadeur Francesco Talo, représentant permanent de l’Italie auprès de l’OTAN, « dès la création du programme SPS », Rome « s’y est activement engagé, non seulement en en jetant les bases – car Gaetano Martino était l’un des Trois Sages – mais aussi en contribuant régulièrement à la rationalisation des processus de décision le concernant et en encourageant la mise en place de projets complexes, auxquels les milieux scientifiques et universitaires italiens ont participé de près ». Il a fait observer que « le lancement du projet illust[rait] une fois encore, et de manière éclatante, la nature politique de l’Alliance ».
M. Philippe Brandt, ambassadeur de Suisse auprès du Royaume de Belgique et chef de la mission suisse auprès de l'OTAN, s’est quant à lui exprimé en ces termes : « La COVID 19 se propage à une vitesse et à une échelle sans précédent et elle provoque des bouleversements sans équivalent. Cela peut paraître décourageant, mais nous ne retrouverons une forme de normalité que quand des moyens efficaces de prévenir la diffusion du virus auront été trouvés. Pour la Suisse, participer au Partenariat pour la paix implique de partager de moyens propres à renforcer la sécurité dans un cadre multilatéral. Notre pays compte plusieurs universités et programmes de premier plan, ainsi que des facultés scientifiques, et la relation entre le secteur privé et le monde scientifique y est forte. C’est pourquoi il est bien placé pour contribuer utilement au combat de la communauté internationale contre la COVID-19. Les universitaires et les chercheurs qui travaillent au sein des instituts scientifiques suisses sont associés à divers projets menés par l’OTAN au travers du programme SPS. »
Dans une allocution, le professeur Silvio Brusaferro, professeur d’hygiène générale et appliquée à l’Université d’Udine et président de l’Institut supérieur de santé italien, a évoqué le rôle joué par cet organisme : « L’Institut supérieur de santé italien est pleinement déterminé à venir à bout de la pandémie de COVID-19. Le projet qui est lancé est très important, en particulier compte tenu des indispensables outils nouveaux auxquels nous aurons affaire au cours de la deuxième phase de l’urgence sanitaire. »
Les résultats attendus du projet seront extrêmement intéressants dans le contexte de l’actuelle pandémie et, à l'avenir, ils devraient permettre une meilleure réaction au plan international face à la propagation de virus à grande échelle. En outre, le projet contribuera de manière importante à l’amélioration de la gestion des risques et des mesures de santé publique. Du reste, ses résultats constitueront un modèle sur la base duquel des mesures pourront être prises rapidement face à une épidémie.
Le programme SPS de l’OTAN finance des projets scientifiques ou technologiques civils qui présentent un intérêt pour la sécurité et répondent à des priorités approuvées par les Alliés. En plus du projet novateur dont il est question ici, plusieurs autres projets SPS portent sur le développement de technologies ou capacités nouvelles ayant un rapport avec la lutte contre la COVID-19. Ces autres projets relèvent notamment du domaine de la télémédecine, de la coordination des réponses aux situations d’urgence et de la détection des menaces biologiques.