Des diplomates et des experts de l’OTAN se réunissent à Riga pour débattre de la dissuasion nucléaire de l'OTAN

Le symposium annuel sur la politique nucléaire de l'OTAN – le principal événement de l’Alliance sur la politique nucléaire – porte sur un large éventail de sujets en rapport avec la défense nucléaire, et notamment sur les moyens de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance, de promouvoir les objectifs en matière de maîtrise des armements, et de définir les priorités pour l’adaptation de la politique nucléaire de l’OTAN.

« Ce symposium a lieu dans une période difficile », a déclaré Jessica Cox, directrice de la politique nucléaire de l'OTAN, qui préside les deux journées de débats. « Nous sommes confrontés à un monde complexe, dans lequel la dissuasion nucléaire est mise à l’épreuve sous l’effet conjugué de l’évolution des capacités dans différents domaines et de l’accroissement des menaces nucléaires. Il y a un mois, nous avons pris note de l’extinction du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, suite au développement et au déploiement par la Russie du système de missile SSC-8, un système à capacité nucléaire, mobile, difficile à détecter, et qui abaisse le seuil d’emploi de l’arme nucléaire. La Russie a par ailleurs intensifié ses exercices nucléaires et durci son discours sur le nucléaire. Nous devons nous adapter à ce nouvel environnement de sécurité ». Mme Cox a ajouté que ces développements menacent non seulement la sécurité de l’Alliance, mais également les futures activités liées à la maîtrise des armements et au désarmement.

C’est la première fois que la Lettonie accueille le symposium sur la politique nucléaire de l’OTAN, qui se tient chaque année depuis 1992. Les questions qui seront débattues en priorité seront la stratégie nucléaire de la Russie, les technologies émergentes, et l’avenir de la maîtrise des armements. Les participants examineront aussi comment continuer d’avancer vers la concrétisation des engagements pris au titre du Traité sur la non­prolifération des armes nucléaires d'ici à la Conférence d'examen de 2020.

L’OTAN est déterminée à créer les conditions pour un monde sans armes nucléaires et, depuis la fin de la Guerre froide, le nombre d’armes nucléaires dont elle dispose en Europe a été réduit d’environ 90 %. Dans le même temps, l’Alliance a indiqué clairement que l’OTAN restera une alliance nucléaire aussi longtemps que les armes nucléaires existeront. Suite aux changements intervenus dans l'environnement de sécurité, l'OTAN a pris des mesures pour s’assurer que ses capacités de dissuasion nucléaire restent sûres, sécurisées et efficaces.