Le secrétaire général de l’OTAN marque les 50 ans de la dissuasion nucléaire sous-marine britannique
Dans une lettre adressée à la première ministre Theresa May, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a salué les 50 ans d'existence de la composante sous-marine de la dissuasion nucléaire britannique.
« À l'OTAN, nous apprécions énormément cette contribution très importante à notre sécurité commune, apportée par plusieurs générations de sous-mariniers de la Royal Navy et par leurs familles, mais aussi par tous les personnels des forces armées et de la fonction publique du Royaume-Uni qui les soutiennent et par des partenaires industriels », a souligné M. Stoltenberg.
Depuis avril 1969, à tout moment, au moins un sous-marin de la Royal Navy équipé de missiles nucléaires est en patrouille au titre de la plus longue opération militaire jamais entreprise par le Royaume-Uni, connue sous l’appellation Relentless. M. Stoltenberg a précisé que les Alliés étaient confrontés à un environnement de sécurité d'une grande complexité : « Notre but est le maintien de la paix et de la sécurité pour nos pays et nos populations », a-t-il écrit. « L'engagement que le Royaume-Uni a pris et toujours tenu est un élément essentiel de l'effort global de dissuasion qu'accomplit l'Alliance, notamment vis-à-vis des menaces potentielles les plus extrêmes. Cet engagement contribue à protéger tous les Alliés ».
Ce sont les quatre bâtiments de la classe Resolution qui ont en 1969 conduit les premières patrouilles du Royaume-Uni ; cette mission de dissuasion nucléaire permanente est aujourd'hui assurée par les quatre sous-marins de la classe Vanguard, qui opèrent depuis la base navale de Clyde à Faslane (Écosse).
Au sommet de 2018, tous les Alliés ont réaffirmé que l’objectif fondamental de la capacité nucléaire de l'OTAN était de préserver la paix, de prévenir les actions coercitives et de décourager toute agression. Ils ont précisé que, étant donné la détérioration de l'environnement de sécurité en Europe, une Alliance nucléaire crédible et unie était essentielle. Même si les conditions dans lesquelles elle pourrait être amenée à recourir à l'arme nucléaire sont extrêmement improbables, l'OTAN restera une alliance nucléaire aussi longtemps que les armes nucléaires existeront. L'Organisation continue par ailleurs de chercher à créer les conditions d'un monde sans armes nucléaires. Depuis la fin de la Guerre froide, les Alliés ont ainsi réduit d’environ 90 % leur arsenal nucléaire collectif en Europe.