L’OTAN aide les Alliés à accélérer le partage d’armes

  • 27 Mar. 2019 -
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  • Mis à jour le: 28 Mar. 2019 11:52

Ce mercredi (27 mars 2019), la Belgique a transféré avec succès au Danemark 92 kits de guidage GPS pour munitions à guidage de précision (PGM) suivant une nouvelle procédure, considérablement accélérée. Cet échange, effectué dans le cadre du projet OTAN multinational sur les PGM air-sol, a permis aux deux Alliés de réduire considérablement le délai pour ce type de transfert, de plusieurs mois – ou semaines – à quelques jours. Les participants au projet disposent ainsi de meilleures options pour réapprovisionner leurs propres stocks de munitions en cas de conflit.

« Il s’agit là d’une étape importante, car les Alliés bénéficient désormais d’une souplesse beaucoup plus grande pour le partage de leurs stocks de munitions à guidage de précision. Cela permettra en outre à l’Alliance de pallier une lacune en matière de capacités et d’interopérabilité dans ce domaine, et de soutenir certains Alliés européens tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des États-Unis lorsqu’il est question d’opérations air-sol », a expliqué Camille Grand, secrétaire général adjoint de l’OTAN pour l’investissement de défense.

Des obstacles juridiques et techniques empêchaient auparavant des transferts plus rapides de munitions à guidage de précision entre Alliés et partenaires. Le projet OTAN sur les PGM air-sol aide les participants à surmonter ces obstacles en adoptant une approche novatrice des États-Unis, qui vise à simplifier l’acquisition et l’échange, au niveau international, de munitions à guidage de précision fournies par les États-Unis : « l’initiative d'acquisition pour les pays chefs de file ». Outre des transferts plus faciles et plus rapides, le projet OTAN sur les PGM air-sol permet également aux participants de réaliser des économies grâce à des acquisitions groupées de munitions de ce type. Pour cela, l’Agence OTAN de soutien et d'acquisition (NSPA) fait office d’acheteur principal, afin de concilier les besoins des participants et la volonté d’obtenir un prix unitaire plus bas grâce à des acquisitions multinationales.

Onze Alliés (la Belgique, la République tchèque, le Danemark, la Grèce, la Hongrie, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Pologne, l’Espagne, le Royaume-Uni) et un partenaire (la Finlande) participent actuellement au projet.  Deux autres Alliés devraient se joindre au projet lors de la réunion de juin des ministres de la Défense des pays de l’OTAN.