L’OTAN met à l’honneur des femmes de science au parcours inspirant

  • 11 Feb. 2019 -
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  • Mis à jour le: 28 Feb. 2019 12:21

La Journée internationale des femmes et des filles de science est l’occasion de dresser le portrait de quatre femmes scientifiques qui ont dirigé des projets financés au travers du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS) et ayant trait à la lutte contre le terrorisme, à la cybersécurité ou aux communications.

La Journée internationale des femmes et des filles de science, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015 et célébrée le 11 février, vise à rappeler que les femmes et les filles ont un rôle prépondérant à jouer dans les sciences et les technologies et qu’elles devraient occuper une plus grande place dans ce secteur. C’est là un objectif clé du programme SPS.

Neutralisation d’agents chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires

La professeure Turkan Haligoglu travaille au sein du Département de chimie de l’Université Bogazici, en Turquie, dont elle dirige également le Centre de recherche sur les polymères. Elle s’est vu décerner le prix OTAN du partenariat scientifique pour son rôle en tant que directrice d’un projet visant à neutraliser le bacille du charbon. Les découvertes sont susceptibles d’avoir des répercussions importantes sur la santé et la sécurité des personnes.

Mme Haligoglu déclare à propos de son parcours : « Je me suis toujours passionnée pour les sciences. Des femmes scientifiques exceptionnelles ont été des modèles pour moi et j’espère que je le serai à mon tour pour mes étudiantes et pour les femmes qui se lancent dans une carrière scientifique. »

Selon elle, « il faudrait aider les jeunes filles qui se consacrent à leurs études avec ardeur et persévérance à croire fermement en leur aptitude à réussir ».

Mise au point de capteurs chimiques permettant de détecter des explosifs dans des lieux publics

La professeure Nahida Musayeva exerce comme scientifique depuis 1990. Elle dirige actuellement des travaux scientifiques à l’Institut de physique de l’Académie nationale des sciences de Bakou, en Azerbaïdjan.

Elle évoque son parcours en ces termes : « J’adore ce travail. Malgré les difficultés que j’ai rencontrées, je n’ai jamais renoncé à ma carrière scientifique et je suis ravie aujourd’hui d’avoir fait de ma passion mon métier ».

Mme Musayeva travaille, en collaboration avec des experts italiens, à la mise au point de capteurs chimiques qui peuvent être embarqués sur des véhicules sans pilote tels que des drones pour la recherche d’explosifs dans des lieux publics (aéroports, milieu urbain, etc.).

Pour elle, « les femmes de science ont encore besoin d’être soutenues, et c’est particulièrement vrai dans les pays en développement ».

Élaboration d’un système portatif permettant de détecter des armes dissimulées sous les vêtements

Natalia Nikolova est professeure au sein du Département Électricité et informatique de l’Université McMaster de Hamilton, au Canada. Elle a dirigé un projet s’inscrivant dans la lutte contre le terrorisme qui a consisté à élaborer un système portatif capable de détecter sur une personne en mouvement des armes dissimulées sous les vêtements.

« Ma spécialisation dans les techniques radio et les antennes ainsi que dans l’étude de l’électromagnétisme pour ce qui est des aspects théoriques et de la modélisation m’a permis de concevoir des dispositifs et des méthodes qui ont une incidence concrète sur la vie des gens, par exemple pour le dépistage du cancer du sein et la détection des armes dissimulées. »

Mme Nikolova estime que la présence de filles et de femmes dans le secteur « science et technologie » augmentera indubitablement, à deux conditions : « que les femmes soient traitées équitablement sur le lieu de travail et qu’il y ait égalité des rémunérations entre hommes et femmes à travail égal ».

Création d’un réseau sans fil permettant de communiquer dans des situations d’urgence

La professeure Liljana Gavrilovska enseigne à la Faculté Électricité et technologies de l’information de l’Université Saints Cyril et Méthode de Skopje, en Macédoine du Nord.    

Elle constate que « les femmes ont encore aujourd’hui à braver et à combattre des préjugés sexistes dans les milieux scientifiques ».

Mme Gavrilovska a dirigé un projet portant sur la création d’un réseau sans fil très modulable et adaptable offrant un moyen fiable de communiquer dans des situations d’urgence.

Pour elle, « il appartiendra aux générations futures de filles et de femmes de combattre l’inégalité entre les sexes dans le monde scientifique ».