L’OTAN contribue au renforcement du contrôle civil des forces armées afghanes

  • 17 Sep. 2018 - 21 Sep. 2018
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  • Mis à jour le: 25 Oct. 2018 10:20

Un stage pilote sur le contrôle civil des forces armées (COAF), auquel ont participé des experts afghans, s’est tenu à l’Université ADA à Bakou (Azerbaïdjan) du 17 au 21 septembre 2018. La secrétaire générale déléguée de l’OTAN, Rose Gottemoeller, a prononcé le discours d’ouverture et présidé la cérémonie de remise des diplômes.

NATO Deputy Secretary General Rose Gottemoeller with Afghan delegates, NATO academic experts, Mrs Frederique Jacquemin, Senior Programme Manager NATO Political Affairs and Security Policy Division and Colonel Stan Anton, National Defence University Carol I Bucharest and Academic Lead for DEEP Afghanistan

Le stage, qui fait partie du programme de renforcement de la formation « défense » (DEEP) de l’Afghanistan, s’est déroulé sous la conduite de Mme Frédérique Jacquemin, directrice sénior du programme (Division Affaires politiques et politique de sécurité de l’OTAN), et du colonel Stan Anton (Université nationale de défense « Carol Ier », Bucarest).

Parmi les participants figuraient de hauts responsables afghans issus des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur, ainsi que du Bureau du Conseil national de sécurité (ONSC), de la police et de l’Université nationale de défense Maréchal Fahim (MFNDU). Le vice­ministre de la planification et de la politique stratégiques auprès du ministère de l’Intérieur, M. Masood Ahmad Azizi, conduisait la délégation afghane. Pour la première fois, des femmes étaient également présentes, notamment la directrice générale pour les droits de l’homme et l’intégration de la dimension de genre, la responsable des questions de genre pour la zone 101 du commandement de la police de Kaboul, et la responsable de la lutte antidrogue à l’ONSC.

L’encadrement du stage sur le contrôle civil des forces armées était assuré par quatre professeurs afghans. Au fil des travaux, le programme a été revu et adapté avec l’aide d’experts de la formation « défense » venus de Bulgarie, du Canada et de Roumanie, et aussi à la faveur des interactions entre tous les participants. Des chapitres spécifiques sur les questions de genre seront intégrés dans le programme.

Lancé en 2010, le DEEP de l’Afghanistan vise à favoriser une étroite coopération avec les institutions militaires et de défense afghanes, sous les auspices de l’ONSC. En 2018, cette coopération a été élargie, avec la création du Commandement unifié pour l’entraînement, la formation et la doctrine, qui place toutes les institutions de formation afghanes sous un commandement unique et unifié.

La coopération en cours entre l’OTAN et l’Afghanistan englobe différents aspects liés à la formation et à l’entraînement. Au travers du DEEP, l'OTAN fournit à l’Afghanistan, dans le cadre de contacts entre pairs, des conseils sur les moyens de mettre en place, de développer et de réformer les établissements de formation dans le secteur militaire et de la défense. L’OTAN aide aussi le pays à élaborer des programmes d'étude (contenu de l’enseignement) et à perfectionner le corps enseignant (méthodes d'enseignement).

Les autorités afghanes considèrent que la formation militaire joue un rôle clé dans l’établissement d’une coopération plus concrète avec l’OTAN. Toutes ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la feuille de route quadriennale du président Ghani, qui vise à doter l’Afghanistan de forces armées nationales compétentes et soutenables, aptes à maintenir la paix et la sécurité.

Le DEEP de l’Afghanistan aide également le pays à élaborer une politique et des programmes de formation et de perfectionnement destinés aux personnels civils du ministère de la Défense et du secteur de la sécurité et de la défense. Les relations civilo-militaires et le contrôle civil dépendent de la mise en place d’un noyau d’experts civils de la sécurité nationale compétents et soucieux de l’éthique.

Depuis le lancement du DEEP de l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan a joué un rôle actif en aidant l’OTAN à faciliter la mise en œuvre globale du programme. L'Université ADA a accueilli plusieurs activités au titre du DEEP de l’Afghanistan et mis son expertise à disposition. Ce soutien a été très précieux, notamment en termes de coopération régionale et de compréhension mutuelle entre l’Azerbaïdjan et l’Afghanistan sur des questions stratégiques essentielles comme la formation militaire.

« Nous pensons que la transmission des connaissances, des compétences et des expériences par le biais d’activités éducatives et de formations de ce type est fondamentale pour assurer de manière solide et durable la stabilité et la sécurité en Afghanistan ainsi que dans la région au sens large », a déclaré Rahman Shahhuseynli, directeur du bureau des affaires internationales à l’Université ADA.

Les DEEP sont des programmes sur mesure dans le cadre desquels l'Alliance donne aux pays partenaires des conseils sur les moyens de mettre en place, de développer et de réformer les établissements de formation spécialisés dans les questions militaires, de sécurité et de défense. Des projets sont en cours dans 12 pays : l’Afghanistan, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Mauritanie, la République de Moldova, la Serbie, l'ex-République yougoslave de Macédoine1, la Tunisie et l’Ukraine.

 

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel.