Pour un rapprochement entre le monde académique et celui des organisations intergouvernementales : le siège de l’OTAN et l’UCL signent une convention de coopération dans le domaine de la traduction

  • 23 Jan. 2018 -
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  • Mis à jour le: 23 Jan. 2018 18:26

Qui parmi nous n’a pas déjà entendu un jeune expliquer combien il avait trouvé difficiles ses premiers pas dans le monde professionnel ? Le traducteur n’échappe pas à la règle. Ainsi, celui-ci mentionne parfois l’écart entre l’apprentissage universitaire et la pratique du métier au quotidien, notamment dû au rythme professionnel, à la nécessité de prendre rapidement une décision sur le meilleur choix de traduction et au besoin de faire des compromis pour respecter les échéances là où l’étudiant pouvait prendre le temps de parfaire son mémoire…

Ce début d’année 2018 est marqué par une rencontre importante entre le monde académique et celui des institutions intergouvernementales. En effet, l’Université catholique de Louvain (UCL), à laquelle appartient la Louvain School of Translation and Interpreting (LSTI), anciennement connue sous le nom d’Institut libre Marie Haps, et le siège de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) représentée par son service de traduction, viennent de signer une convention de coopération. L’accord prévoit des échanges terminologiques, des visites et ateliers par des traducteurs de l’OTAN à l’UCL, ainsi qu’une collaboration renforcée dans le domaine du recrutement.

« La signature de cet accord avec l’OTAN s’inscrit dans une de mes priorités en tant que doyen : renforcer les liens entre les formations proposées à la Faculté de philosophie, arts et lettres, dont les masters en traduction et en interprétation, et le monde des entreprises au sens large et celui d’organisations internationales telles que l’OTAN. Le but de ces liens n’est pas de former des diplômés et diplômées sur mesure, prêtes à l’emploi, mais de familiariser les étudiants et étudiantes - bien avant leur entrée sur le marché de l’emploi - aux attentes et contraintes des entreprises et organisations internationales. Je fais le pari que cet accord avec l’OTAN rencontrera l’enthousiasme des étudiants et étudiantes en traduction et interprétation et qu’il contribuera à une qualité accrue des enseignements prodigués », souligne le Professeur Philippe Hiligsmann, doyen de la Faculté de philosophie, arts et lettres.

« Nous avons souhaité ce rapprochement avec une grande université telle que l’UCL parce que nous nous sommes aperçus que les traducteurs francophones n’étaient pas forcément au courant que l’OTAN était une organisation bilingue et que son siège disposait d’une équipe interne. Nous y voyons l’opportunité de mieux informer les étudiants sur notre travail et de les aider à se préparer en vue de passer nos concours de recrutement » a déclaré le représentant du siège de l’OTAN, Raphaël Prono.

Gageons que cette initiative soulèvera l’enthousiasme des étudiants en traduction de l’UCL qui ont par ailleurs déjà l’opportunité d’effectuer un stage en entreprise réellement professionnalisant durant leurs études. Ils pourront ainsi bénéficier des conseils de professionnels habitués à traduire les déclarations conjointes des chefs d’État et de gouvernement des 29 pays de l’OTAN tout comme des documents techniques pointus. Pour l’équipe de traduction de l’OTAN, l’objectif est clair : trouver de nouveaux talents qui sauront s’épanouir au sein d’un service à la recherche de l’excellence, dans l’entraide et la bonne humeur.