Forces de réserve

  • Mis à jour le: 07 Mar. 2024 15:17

Les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale ayant évolué, le rôle des forces de réserve dans le cadre de l’OTAN s’est aussi transformé. Les réservistes allient carrière civile et fonction militaire ; ils constituent donc un lien essentiel entre le personnel militaire et le personnel non militaire dans l’ensemble de l’Organisation. Ils doivent avant tout être disponibles pour le combat dès que des forces doivent être mobilisées, ce qui en fait un maillon indispensable de la sécurité de l’Alliance.

 

  • L'OTAN ne dispose pas de forces de réserve qui lui soient propres ; elle traite des questions relatives aux réservistes par l'intermédiaire de trois organismes différents.
  • Elle collabore avec le Comité des forces de réserve nationales (CFRN), qui axe son action sur les orientations et les concepts militaires et qui joue un rôle consultatif auprès du Comité militaire pour ce sujet.
  • L'Organisation travaille également avec la Confédération interalliée des officiers de réserve (CIOR), qui s'emploie à instaurer un esprit interallié commun et à développer la formation et l'entraînement des réservistes.
  • Elle collabore aussi avec la Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR), qui réunit des médecins militaires issus des forces de réserve des pays membres.
  • Ces trois organismes cherchent à conjuguer leurs efforts et à harmoniser leurs programmes et leurs projets respectifs.
  • Tous trois servent de plateforme d'échange de vues et des meilleures pratiques et, dans la mesure du possible, ils se réunissent en même temps et au même endroit.
  • Les activités de ces organismes sont présentées une fois par an au Comité militaire.

 

Le Comité des forces de réserve nationales (CFRN)

Jusqu’au début des années 1980, on considérait que les forces de réserve et les questions qui les concernaient ne relevaient pas de l’OTAN mais des pays. En 1981, une structure centrale pour toutes les questions relatives aux réservistes, appelée Comité des forces de réserve nationales (CFRN), a été créée, mais ce n’est qu’en 1996 qu’elle a été officiellement reconnue comme un comité OTAN.

Objectifs et responsabilités

Le CFRN a pour tâche de proposer des concepts et d’élaborer des approches en tant qu’organe consultatif auprès du Comité militaire dans ce domaine. Il ne traite toutefois pas de questions stratégiques, tactiques ou opérationnelles.

Ses objectifs et ses responsabilités ont été approuvés par le Comité militaire (MC 392) le 18 novembre 1996 et ont depuis lors été modifiés plusieurs fois.

Les trois grands objectifs du CFRN sont les suivants :

  • Conseiller le Comité militaire sur les grandes orientations en matière de réserves.
  • Renforcer l’état de préparation et l’efficacité des réserves des pays de l’Alliance en offrant un cadre pour l’échange d’informations et le partage des meilleures pratiques.
  • Rester au fait des questions traitées et recenser des activités communes qui pourraient présenter un intérêt pour les réserves des pays de l’Alliance et des pays partenaires en assurant la liaison avec les entités intéressées par ces questions. Le CFRN coopère notamment avec la CIOR.

Le fonctionnement du Comité

Le CFRN comprend un(e) président(e) et un secrétariat, ainsi que les délégations des pays de l’OTAN et cinq pays observateurs (Australie, Autriche, Géorgie, Nouvelle-Zélande et la République de Corée). L’État-major militaire international, le Commandement allié Opérations et le Commandement allié Transformation sont représentés par des officiers de liaison. Ce sont les ministères de la Défense des pays qui nomment leurs délégations auprès des comités.

La présidence est assurée par l’un des pays membres pour une période de deux ans. La/le président(e) organise et dirige les réunions, et elle/il assure la coordination des activités du Comité. Elle/Il joue le rôle d’intermédiaire entre le CFRN et le Comité militaire, s’exprime au nom du CFRN et est responsable des tâches et des études confiées par le Comité militaire. 

Le Comité tient des conférences plénières au moins deux fois par an.

 

La Confédération interalliée des officiers de réserve (CIOR)

La Confédération interalliée des officiers de réserve (CIOR) est un organisme indépendant qui représente les officiers de réserve de 29 pays membres de l’OTAN et de cinq pays associés. Créée en 1948, elle a été officiellement reconnue par l’OTAN en 1976 (MC 248/1) et ses objectifs consistent à donner des avis sur la meilleure façon d’employer les réservistes et à continuer de mieux faire connaître aux autorités de l’OTAN les forces de réserve des pays ; elle permet aux pays membres d’échanger des informations. La CIOR est une organisation à caractère non politique, non gouvernemental et sans but lucratif, qui coopère avec l’Alliance sur les questions relatives aux réservistes.

Outre leur rôle d’officiers de réserve, les membres des associations de la CIOR ont des activités professionnelles dans le civil. Ces doubles fonctions, civile et militaire, leur permettent de mieux faire comprendre les problèmes de sécurité et de défense au sein de leur population nationale et de mettre à profit leur expérience et leurs compétences civiles pour relever les défis auxquels sont confrontées les forces de réserve à l’OTAN.
Les délégués auprès de la CIOR sont élus par leurs associations nationales d’officiers de réserve. Le chef de chaque délégation est vice-président de la CIOR. La structure de la Confédération est définie dans une constitution qui prévoit une présidence tournante, un conseil exécutif (les vice-présidents), des comités clés et plusieurs activités annuelles qui favorisent l’entraînement, la formation et le perfectionnement professionnel des forces de réserve.

Principaux rôles de la CIOR

  • « Faire mieux comprendre à l’OTAN les buts et les activités de la CIOR en informant les autorités de l’OTAN, en rendant compte périodiquement au Comité militaire ».
  • Accroître la coopération entre l’OTAN et la CIOR « en donnant des avis, du point de vue de la CIOR, sur la meilleure façon d’employer les réservistes dans la défense de l’OTAN et les opérations ne relevant pas de l’article 5 ».
  • « Mieux faire connaître aux autorités de l’OTAN les forces de réserve des pays et le rôle de la réserve dans la défense commune et les nouvelles missions de l’OTAN, particulièrement du point de vue de la CIOR ».
  • « Utiliser la connaissance qu’a la CIOR des questions relatives aux forces de réserve dans chacun des pays membres afin d’orienter le cas échéant l’organisation, l’administration et la situation sociale des forces de réserve, et notamment des officiers de réserve ».

Comités de la CIOR

  1. Comité des attitudes de défense et des questions de sécurité
  2. Comité de la coopération civilo-militaire
  3. Comité des compétitions militaires
  4. Comité des affaires juridiques
  5. Comité du Partenariat pour la paix et des activités d’ouverture
  6. Comité de l’académie des langues
  7. Comité du séminaire d’hiver
  8. Comité des jeunes officiers de réserve

Les principales réunions de la CIOR se tiennent chaque année en été, dans un pays membre différent. Une conférence d’hiver a aussi lieu tous les ans à Bruxelles, qui réunit le conseil et les comités de la CIOR. La Confédération est financée par les cotisations annuelles des associations nationales qui la composent. La CIOR a un représentant permanent au siège de l’OTAN, à Bruxelles, au sein de l’État-major militaire international.

 

La Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR)

La Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR) est une confédération à part entière. Créée en 1948, la CIOMR est l’organisation officielle des professionnels de la santé appartenant aux forces de réserve des pays qui à l’époque allaient devenir membres de l’OTAN. Fondée à l’origine par la Belgique, la France et les Pays-Bas, la Confédération comprend aujourd’hui d’autres pays membres de l’OTAN et des pays partenaires, y compris des membres associés.

La CIOMR travaille à l’établissement de liens étroits avec le Comité des chefs des services de santé militaires au sein de l’OTAN (COMEDS) et avec les professionnels et les services de santé de tous les pays membres. Elle favorise également une collaboration efficace avec les forces d'active de l’Alliance.