Conseil OTAN-Russie
Le Conseil OTAN-Russie (COR) a été établi comme un mécanisme de consultation, de construction du consensus, de coopération, de prise de décision commune et d’action conjointe. En son sein, les États membres de l’OTAN et la Russie travaillent ensemble, en partenaires égaux, sur un large éventail de questions de sécurité d’intérêt commun.
Le COR a été établi au sommet OTAN-Russie de Rome, le 28 mai 2002, par la déclaration intitulée « Les relations OTAN-Russie : une qualité nouvelle ». La Déclaration de Rome de 2002 s’appuie sur les objectifs et les principes de l’Acte fondateur OTAN-Russie de 1997 sur les relations, la coopération et la sécurité mutuelles. Le COR a remplacé le Conseil conjoint permanent (CCP), un forum de consultation et de coopération institué par l’Acte fondateur de 1997. Les Alliés et la Russie se réunissent en tant que partenaires égaux au sein du COR – au lieu de se réunir en configuration bilatérale « OTAN+1 », comme c’était le cas dans le cadre du CCP.
En avril 2014, à la suite de l’annexion illégale et illégitime de la Crimée, l’Alliance a suspendu toute coopération pratique entre l’OTAN et la Russie. Elle a cependant décidé de ne pas fermer les voies de communication au sein du COR et du Conseil de partenariat euro-atlantique, au niveau des ambassadeurs et à un niveau plus élevé, pour permettre des échanges de vues, d’abord et avant tout au sujet de la crise en Ukraine.
Depuis l’annexion illégale et illégitime de la Crimée par la Russie, le COR s’est réuni à 11 reprises, l’Ukraine ayant toujours été le premier point à l’ordre du jour. Trois réunions ont eu lieu en 2016, trois en 2017, deux en 2018 et deux en 2019. La dernière réunion en date s’est tenue en janvier 2022.
La guerre d’agression déclenchée par la Russie contre l’Ukraine en février 2022 a bouleversé l’environnement de sécurité de l’OTAN. Dans le concept stratégique adopté lors du sommet tenu à Madrid en juin 2022, les Alliés sont convenus que l’OTAN ne pouvait pas considérer la Russie comme un partenaire, mais ils se sont dits disposés à maintenir ouverts les canaux de communication avec Moscou pour gérer et réduire les risques, prévenir toute escalade et accroître la transparence.