Remarques liminaires
par le président du Comité militaire, l'amiral Giampaolo Di Paola, à la réunion du Comité militaire de l’OTAN en session des chefs d’état-major de la défense
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[ Seul le prononcé fait foi ]
Mesdames et Messieurs, j’aimerais souhaiter la bienvenue, ici, à Bruxelles, aux chefs d’état-major de la défense de tous les pays représentés aujourd’hui, et en particulier à nos partenaires, ainsi qu’aux deux commandants stratégiques – le SACEUR et le SACT, aux commandants des quartiers généraux interarmées de Brunssum, de Naples et de Lisbonne, au président du Comité militaire de l’UE, au personnel qui a préparé cette réunion et qui l’appuiera, et, bien entendu, aux représentants des médias. Soyez donc tous les bienvenus, en particulier ceux d’entre vous qui y participez pour la première fois, à cette première réunion 2011 du Comité militaire de l’OTAN en session des chefs d’état-major de la défense.
La date de cette réunion est importante : au sommet de Lisbonne, qui a réuni les chefs d’État et de gouvernement en novembre 2010, un certain nombre de tâches clés, qui ont toutes une dimension militaire essentielle, ont été agréées ; beaucoup sont liées à des résultats ou à des décisions attendus en mars et en juin ; l’ordre du jour est donc chargé. Les principaux résultats du sommet ont été l’adoption du nouveau concept stratégique de l’OTAN, l’accord sur le développement de capacités OTAN de défense antimissile, la grande importance accordée à la sécurité en coopération dans le cadre d’une politique de partenariat renforcée, une déclaration sur le partenariat renouvelé et redynamisé entre l’OTAN et la Russie, et la ligne à suivre en Afghanistan, compte tenu du lancement du processus de transition cette année et de la mise en place d’un partenariat durable à long terme avec l’Afghanistan.
En ce qui concerne le nouveau concept stratégique en tant que tel, bien que j’aie dit « nouveau concept stratégique de l’OTAN », il s’agit fondamentalement d’un concept stratégique qui traite des besoins communs en matière de sécurité de notre communauté au sens large, alors que l’OTAN s’efforce, dans le cadre plus général de la communauté internationale, d’assurer la stabilité et la sécurité face à des menaces en constante évolution et naissantes. Une approche de la sécurité en coopération fondée sur une politique de partenariat renforcée est donc fondamentale pour la mise en œuvre de cette sécurité, et je suis heureux de pouvoir dire qu’il ne s’agit pas de vains mots – au cours des deux prochains jours, les chefs d’état-major de la défense de 66 pays auront l’occasion de débattre de la manière d’apporter des réponses communes aux problèmes de sécurité communs, ainsi qu’aux questions relatives aux opérations en cours de l’OTAN, qui s’est engagée aux côtés d’une coalition élargie de partenaires. Le meilleur exemple reste bien sûr l’Afghanistan : une cinquantaine de pays participent aux opérations, et d’autres pourraient encore les rejoindre.
C’est à mon sens une preuve tangible de la pertinence continue de l’OTAN et du rôle essentiel que vous, hauts responsables militaires dans vos pays respectifs, devez jouer.
Au cours des deux premières réunions prévues aujourd’hui, celles avec le Dialogue méditerranéen et le Partenariat euro-atlantique, nous nous concentrerons sur les particularités des partenariats, envisagées certes de notre point de vue, celui de l’OTAN, mais, surtout, de celui de nos partenaires, notamment sur les adaptations qu’ils estiment nécessaires à l’OTAN, en vue d’exploiter et de développer plus avant les résultats que nous avons déjà obtenus d’engagements réussis avec nos partenaires. Je me réjouis de la présence du Secrétaire général adjoint pour les affaires politiques et la politique de sécurité, l’ambassadeur Dirk Brengelmann, qui prononcera les discours d’ouverture de ces deux sessions. Nous commençons dans cette configuration, avec les sept pays qui forment le Dialogue méditerranéen, et je suis très heureux d’accueillir l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie, qui nous ont rejoints aujourd’hui.
Nous tiendrons également des réunions avec nos partenaires qui contribuent aux missions au Kosovo et en Afghanistan, réunions au cours desquelles des acteurs clés nous rejoindront afin de nous donner un point de vue venant directement du théâtre d’opérations. En ce qui concerne le Kosovo, le commandant de la KFOR, le général de corps d’armée Erhard Bühler, nous rejoindra, ainsi que le chef de la mission EULEX, M. Xavier Bout de Marnhac. En ce qui concerne l’Afghanistan, le COMFIAS, le général d’armée David Petraeus, nous rejoindra par visioconférence, tandis que le haut représentant civil du Secrétaire général, l’ambassadeur Mark Sedwill, nous rejoindra ici dans la salle. Au cours de ces deux réunions, le SACEUR, l’amiral Jim Stavridis, plantera le décor avant que nous élargissions le débat.
Cet après-midi, nous nous entretiendrons avec le chef d’état-major de la défense russe. Les relations avec la Russie constituent un aspect stratégique essentiel de la nouvelle OTAN, et le sommet de Lisbonne nous a clairement indiqué la voie à suivre. Les deux parties partagent me semble-t-il le même objectif et le même optimisme renouvelés, alors que nous sommes à l’aube de progrès importants dans le domaine de la coopération militaire, une coopération qui s’annonce plus significative encore dans de nombreux domaines comme la défense antimissile, la lutte contre le terrorisme et la piraterie, et la recherche et le sauvetage.
Demain, au cours de notre réunion avec l’Ukraine, nous aurons l’occasion d’évaluer la réforme entreprise par ses forces armées et les mesures à prendre pour renforcer notre coopération militaire.
Enfin, une réunion en configuration OTAN seulement sera consacrée à l’examen des répercussions sur le plan militaire du nouveau concept stratégique et du processus de réforme de l’OTAN – la structure de commandement, les agences et les capacités de défense. Nous nous entretiendrons également en séance informelle avec le Secrétaire général, qui nous indiquera les orientations et les directives politiques à suivre pour faire progresser nos travaux dans le domaine militaire.
Nous avons un ordre du jour chargé, qui nous donnera l’occasion de contribuer à définir l’avenir. Je propose donc que nous entamions sans attendre notre discussion sur les partenariats. Je tiens une nouvelle fois à tous vous remercier d’avoir pris le temps de vous rendre à Bruxelles – ce sont en effet vos contributions et vos avis qui nous permettent de nous exprimer collectivement, d’une seule voix, haut et clair ; une voix exprimant un vaste consensus militaire qui est celui d’acteurs partageant les mêmes buts et les mêmes idéaux : contribuer à la paix, à la stabilité internationale et à la sécurité.
Nous pouvons maintenant passer au premier point de l’ordre du jour. Mais avant cela, j’invite les représentants des médias à quitter la salle.